Enfers chez Silius Italicus

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William Turner, Le Lac d'Averne, Énée et la sibylle de Cumes, 1814-1815. Yale Center for British Art, New Haven (Connecticut)
William Turner, Le Lac d'Averne, Énée et la sibylle de Cumes, 1814-1815. Yale Center for British Art, New Haven (Connecticut)

Dans l'Antiquité, chaque poème épique d'une certaine épaisseur décrivait les Enfers, le règne des morts, en changeant, selon les intentions de l'auteur, les caractéristiques "fixes" que la mythologie avait établies.

Et ainsi les Enfers n'étaient pas un passage obligé que pour les âmes des défunts ; en connaissent précisément le rituel du sacrifice, les mortels – artistes ou héros – pouvaient y parvenir et converser avec les ombres des personnalités célèbres, ou de leurs parents.

Les héros des poèmes épiques, de cette manière, obtenaient d'énormes avantages dans la préparation de leurs plans, en pouvant accéder à la connaissance de ce qui s'était passé dans des lieux lointains, et, encore plus utile, avoir des informations crédibles sur les évènements à venir qu'ils auront à affronter.

Les exemples les plus fameux sont la descente d'Ulysse aux Enfers dans l'Odyssée d'Homère, et celle d'Énée dans l'Énéide de Virgile.

Il est rarement remarqué, sans doute parce qu'il est un poète considéré à tort ou à raison comme mineur, que Scipion l'Africain, à l'âge de 23 ou 24 ans, aurait eu la possibilité d'utiliser cette source d'informations. Silius Italicus, dans ses Puniques, porte le héros romain au seuil du lac d'Averne et le fait parler avec les âmes perverses.

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