Endoscopie chirurgicale

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L’endoscopie, c’est-à-dire l’exploration visuelle d’une cavité par l’intermédiaire d’un tube optique appelé endoscope permet d’effectuer des interventions chirurgicales.

L’endoscopie opératoire est utilisée dans des interventions aussi variées que l’ablation d’un ménisque, d’une tumeur de la vessie, de polypes (de l’estomac, du côlon, des fosses nasales…), l’ablation d’une hypertrophie de la prostate, le traitement de certains cas de stérilité, etc. Elle est également employée en urgence, par exemple lors d’une hémorragie digestive pour coaguler les vaisseaux qui saignent, ou pour retirer des corps étrangers dans les bronches ou l’œsophage. Les applications les plus courantes de l’endoscopie opératoire de la cavité abdominale (cœliochirurgie), endoscopique des articulations (arthroscopie).

Sommaire

[modifier] Cœliochirurgie

La cœliochirurgie est une technique chirurgicale permettant d’intervenir sous endoscopie dans la cavité abdominale. Elle est l’extension à la chirurgie d’une technique diagnostique, la coelioscopie (examen des organes abdominaux et prélèvement éventuel par endoscopie). Elle a d’abord été utilisée sur l’appareil génital de la femme, puis a été étendue à d’autres organes (foie, estomac , pancréas, côlon, vessie…).

En gynécologie et obstétrique, la cœliochirurgie permet de traiter certaines formes de stérilité par la libération d’adhérences (accolements anormaux de deux tissus) formées autour des trompes ; elle est utilisée dans certaines affections des ovaires ou de l’utérus (ablation de kystes des ovaires ou de fibromes de l'utérus par exemple). Dans le cas d’une grossesse extra-utérine, la cœlioscopie établissant le diagnostic est parfois suivie d’une intervention durant laquelle le chirurgien, enlève soit l’œuf lui-même, soit la trompe de Fallope si son état de permet pas la conservation. Elle permet également d'effectuer des interventions plus lourdes (ablation de l'utérus pour des maladies bénignes ou cancéreuses, traitement du prolapsus génital, prélèvement de ganglions en chirurgie cancérologique), ces interventions sont soit entièrement réalisées par cœliochirurgie, soit par une association de cœliochirurgie et de chirurgie par voie vaginale (association que l'on appelle laparoscopico-vaginale).

Sur les viscères abdominaux, la cœliochirurgie permet l’ablation de la vésicule biliaire, de l’appendice, l’extraction des calculs de la voie biliaire principale, le traitement des hernies hiatales (situées au niveau du bas-œsophage), ou encore, en chirurgie cancérologique, pour retirer des ganglions afin de les analyser.

[modifier] La technique

La cœliochirurgie se pratique sous anesthésie générale. Le chirurgien introduit avec une aiguille du gaz carbonique au niveau du nombril ou sous les côtes du côté gauche du corps. L’objectif est de créer un espace gazeux éloignant la paroi des viscères et permettant la manipulation des instruments. Un instrument en forme de poinçon (trocart) est introduit à travers une incision effectuée au niveau du nombril, afin de pouvoir faire passer l’endoscope.

D’autres incisions sont réalisées pour d’autres instruments : pince tractrice, ciseau électro-coagulateur (en vue d’obtenir une coagulation locale), matériel de suture ou de ligature, aspiration, irrigateur. Lorsque l’intervention est terminée, le gaz s’évacue spontanément par les ouvertures, et les orifices de la peau sont suturés.

[modifier] Chirurgie endoscopique du tube digestif

[modifier] Œsophage

[modifier] Estomac

[modifier] Duodénum et voies biliaires

[modifier] Côlon

[modifier] Thoracoscopie

Au niveau du thorax, la cœliochirurgie, appelée thoroscopie ou pleuroscopie, permet de soigner certaines lésions pulmonaires telles qu’un épanchement de liquide ou d’air dans la plèvre (la membrane qui recouvre presque complètement le poumon) et de réaliser des interventions sur l’œsophage.

[modifier] Chirurgie endoscopique en Urologie

[modifier] Chirurgie endoscopique de l'urètre

[modifier] Chirurgie endoscopique de la prostate

[modifier] Chirurgie endoscopique de la vessie

[modifier] Chirurgie endoscopique des uretères

[modifier] Chirurgie endoscopique des bassinets

[modifier] Chirurgie hystéroscopique

(Voir article chirurgie hystéroscopique).

[modifier] Arthroscopie

[modifier] Les indications

Initialement réservée au genou (lésions du ménisque, en particulier), cette technique d’examen et d’opération s’applique désormais à d’autres articulations : épaule, cheville, hanche, et plus récemment grâce à la miniaturisation, coude, poignet.

[modifier] La technique

Une ouverture minime de l’articulation est effectuée sous anesthésie loco-régionale. Le chirurgien introduit un tube rigide (arthroscope) muni d’appareils d’optique dans la cavité articulaire préalablement remplie du liquide. Il pratique d’autre incisions d’un demi centimètre environ pour faire pénétrer divers instruments (palpateur, pince coupante, ciseaux, couteau rotatoire électrique, minifraise…). La caméra branchée sur les appareils d’optique permet de projeter l’articulation sur écran et ainsi de visualiser l’intervention. un corps étranger articulaire peut être ôté ; un cartilage endommagé, remodelé ; un ménisque recousu ou enlevé ; des ligaments peuvent être recréés.

[modifier] Chirurgie endoscopique en Oto-rhino-laryngologie

[modifier] Fosses nasales et sinus

[modifier] Larynx

[modifier] Intérêts

L’endoscopie chirurgicale évite les incisions de paroi et leurs éventuelles complications (abcès de paroi, désunion de cicatrice). Moins agressive que la chirurgie classique, elle provoque moins de lésions des tissus et se révèle moins gênante pour le malade, qui récupère plus rapidement. En revanche, elle comporte des risques de perforation d’organes et nécessite un appareillage important et coûteux, un personnel formé et des chirurgiens entraînées.

[modifier] Perspectives

[modifier] Liens externes