Emir Kir

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Emir Kir est un homme politique belge d'origine turque, Emir Kir (en turc, Kır, se prononce kɯɾ) est né à Charleroi, le 17 octobre 1968.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils d'un mineur originaire de Turquie, sa famille s'installe à Saint-Josse-ten-Noode, seule commune bruxelloise (et belge) majoritairement peuplée d'allochtones. Étudiant en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles, il obtient un diplôme de candidature, travaille dans le télémarketing puis comme travailleur social au Centre social de prévention de la commune de Saint-Josse-ten-Noode, dirigée par un bourgmestre socialiste, Guy Cudell, et s'affilie par la même occasion au PS local en 1997, tout en habitant la commune voisine de Schaerbeek.

[modifier] Parcours politique

En octobre 2000, Emir Kir est candidat pour la première fois aux élections communales à Saint-Josse-ten-Noode sur la Liste du bourgmestre Jean Demannez (PS-PRL), où il obtient le deuxième score personnel avec plus de 700 voix de préférences. Il devient ensuite échevin de l’Enseignement fondamental, des Affaires sociales, du Troisième Âge et de l’Emploi, figure sur la liste PS aux élections fédérales de mai 2003, où il obtient plus de 7 000 voix mais n'est pas élu, et encore une fois, avec un résultat sensiblement similaire, aux régionales de juin 2004, où il est élu, obtenant le deuxième score de la liste. En juillet 2004, il devient secrétaire d'État à la Propreté publique, aux Monuments et au Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, et ministre de l'Action sociale, de la Famille et des Sports de la Commission communautaire française de cette même région.

En tant que secrétaire d'État à la Propreté publique, Emir Kir se distingue par l'innovation d'un nouveau modèle de tri sélectif en mettant en place des containers distincts pour le verre blanc et pour le verre coloré en vue d'une optimisation au bénéfice des entreprises de recyclage de verre, soit une économie estimée par le cabinet Kir de 340 000 € pour le contribuable bruxellois[1].

Emir Kir initie un plan propreté 2005-2010 pour Bruxelles. Un plan quinquennal basé sur une nouvelle stratégie politique de concertations entre tous les acteurs qui œuvrent dans le domaine de la propreté publique à Bruxelles.[2]

[modifier] Aïd el-Kebir à Bruxelles

En janvier 2005, lors de la fête du Sacrifice (Aïd el-Kebir), qui est l'une des plus importantes fêtes pour les musulmans, nombreux à Bruxelles, le secrétaire d'État est mis en cause par une association radicale de protection animale, Gaïa, qui l'accuse de favoriser l'abattage du mouton à domicile, pratique interdite par la loi mais très répandue, par la pose de containers destinés à recueillir les déchets d'abattage.

Pour remédier à cet état de fait, en complément aux abattoirs provisoires mis en place par plusieurs communes depuis des années, un dispositif régional d'abattage est mis en place pour la fête en janvier 2006. De l'impréparation de ce dispositif résulte ce qui est unanimement considéré comme un fiasco, voire un désastre, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Un rapport a été remis au gouvernement régional au sujet de ce dysfonctionnement.

[modifier] Défense du patrimoine

L'association Inter-Environnement Bruxelles a décerné un Chardon de l'environnement en 2006 à la politique du gouvernement bruxellois pour la protection du patrimoine[3], dont Emir Kir est en charge, pour l'avant-projet d'ordonnance visant à réformer la législation relative au patrimoine qu'il a déposé sur la table du gouvernement bruxellois. En effet, aux yeux d'Inter-Environnement, ce texte affaiblit les moyens de défense du patrimoine.

[modifier] Polémique

En novembre 2004, Emir Kir intente une action au civil contre les animateurs du site suffrage-universel, qu'il accuse de mener une « campagne de désinformation à son égard » pour l'avoir notamment traité de négationniste (à propos de sa position sur le génocide arménien), de menteur et de délinquant (à propos de fausses déclarations de dépenses électorales et de "surévaluation" de son véritable diplôme dans la presse). Emir Kir demande notamment que les journalistes indépendants Mehmet Koksal et Pierre-Yves Lambert se voient ordonner d'arrêter d'utiliser le terme négationniste en parlant de lui. Un jugement intervient au bout d'un an et rejette sa demande en reconnaissant la prudence et le caractère non diffamant des enquêtes menées par ses détracteurs [4]. Emir Kir annonce alors son intention de faire appel du jugement, tandis que l'opposition libérale lui demande de se mettre en congé le temps que durera la procédure. En novembre 2006, intervient un nouveau développement autour d'une pétition demandant la suppression d'un monument érigé en mémoire des massacres des arméniens, pétition que Emir Kir aurait signé, ce dont il dit ne pas se souvenir [5]. En juillet 2007, Emir Kir décide de retirer sa plainte déclarant que le débat autour de cette procédure : « …apparaît comme complètement stérile, très éloigné des préoccupations qui sont les miennes en tant que Secrétaire d'Etat bruxellois… »[6].

[modifier] Notes et références

  1. Texte de la conférence de presse, 29/09/05 [pdf]
  2. Ibid.
  3. Dossier d'IEB[pdf]
  4. Voir le texte du jugement. Voir aussi La Tribune de Bruxelles
  5. Une copie de la pétition avait été produite, avec la signature du secrétaire d'État. Voir La Tribune de Bruxelles, La Libre Belgique. Ce site reproduit les échanges au Parlement Bruxellois sur le sujet.
  6. 7 sur 7 - 19/07/07

[modifier] Sources

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes