Elizabeth Bowes-Lyon

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Elizabeth Bowes-Lyon, en 1939 à New York.
Elizabeth Bowes-Lyon, en 1939 à New York.
Elisabeth et George VI en visite au Canada, 1939
Elisabeth et George VI en visite au Canada, 1939

Elizabeth Angela Marguerite Bowes-Lyon, née le 4 août 1900 à Londres, décédée le 30 mars 2002 au château de Windsor, est une dame de la noblesse britannique devenue, par mariage avec Albert, duc d'York (futur George VI), reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, et impératrice des Indes.

Elle était le 9e enfant (et 4e fille) de Claude George Bowes-Lyon, alors lord Glamis, plus tard comte de Strathmore et de Kinghorne, et de sa femme, Lady Cecilia Nina Cavendish-Bentinck.

Sa naissance reste entourée d'un certain mystère, puisque son père ne déclara la naissance que six semaines plus tard, prétendant à l'époque qu'elle était née dans la demeure familiale de St Paul's Walden Bury (Hertfordshire), mais de nombreuses sources ultérieures semblent s'être accordées sur sa naissance à Londres, cette version ne semblant plus contestée par quiconque.

Elle passa son enfance et sa jeunesse au château de Glamis en Écosse.

Elle épousa, le 26 avril 1923 en l'abbaye de Westminster, le prince Albert de Grande-Bretagne, duc d'York, second fils du roi George V du Royaume-Uni.

De ce mariage sont issus deux enfants :

  • Elizabeth Alexandra Mary (née le 21 avril 1926) (Élisabeth II du Royaume-Uni),
  • Margaret (21 août 1930 - 9 février 2002).

Après la mort du roi George V le 20 janvier 1936, puis l'abdication de son fils aîné et successeur Édouard VIII le 10 décembre 1936, le duc d'York devint roi du Royaume-Uni et empereur des Indes sous le nom de George VI. Ils furent sacrés le 12 mai 1937 en l'abbaye de Westminster.

En juin 1940, elle refusa énergiquement de partir se réfugier au Canada avec ses deux filles pendant que le roi resterait à Londres, comme cela avait été suggéré. Elle préféra inspecter inlassablement les dégâts faits par les bombardement allemands, subir même le bombardement du palais de Buckingham le 13 septembre 1940, s'entraîner au tir avec le roi dans le parc du palais et montrer à l'occasion à ses visiteurs le revolver dont lui avait fait cadeau le Premier ministre Winston Churchill. Par sa vaillance et sa détermination à soutenir la résistance britannique face au Blitz, elle représente pour Hitler au début des années 1940 'la femme la plus dangereuse d'Europe'. Elle encouragera la transformation temporaire de la demeure familiale de St Paul's Walden Bury en hôpital de campagne, et l'enrôlement en mars 1945 de sa fille aînée dans le Service de transport auxiliaire, projet qui était combattu par le roi.

Le 15 août 1947, après l'indépendance de l'Inde et du Pakistan, les titres d'empereur et impératrice des Indes furent supprimés.

Le 6 février 1952, le roi George VI s'est éteint des suites d'une longue maladie, sa fille aînée devenant la reine Élisabeth II du Royaume-Uni.

La reine Élisabeth, veuve du roi George VI, choisit, au lendemain des funérailles s'étant déroulées le 15 février 1952, d'adopter la titulature de « Sa Majesté la Reine Élisabeth, la Reine Mère » (Her Majesty Queen Elizabeth, The Queen Mother), qu'elle portera pendant 50 ans jusqu'à sa mort. Les « reines veuves » antérieures portaient habituellement le titre de « La Reine Douairière » (The Queen Dowager), mais la survie de la reine Mary, veuve du roi George V, obligea la Couronne à trouver un autre titre pour la nouvelle reine douairière, et une désignation qui permette en outre d'éviter toute confusion avec sa fille, la nouvelle « reine régnante » Élisabeth II.

Le grand public, familier de sa silhouette menue et de ses éternels chapeaux et voilettes, l'a rapidement surnommée « Queen Mum », raccourci affectueux utilisé tant dans les titres de la presse people que, parfois, dans les médias « de référence » [1].

« Queen Mum » s'est éteinte tranquillement pendant son sommeil à l'âge de 101 ans, le 30 mars 2002 au château de Windsor, un peu moins de deux mois après la disparition de sa fille cadette, la princesse Margaret, sans avoir pu assister aux cérémonies du jubilé de sa fille Élisabeth II, en juin 2002.

[modifier] Titulature

  • Melle Elisabeth Angela Marguerite Bowes-Lyon
  • Son Altesse Royale la Duchesse d'York
  • Sa Majesté la Reine du Royaume-Uni, Impératrice des Indes
  • Sa Majesté la Reine-Douarière du Royaume-Uni ou
  • Mme Bowes-Lyon-Windsor[2]

[modifier] Notes et références

  1. Un témoignage – tardif – de la vogue médiatique du surnom « Queen Mum » apparaît dans l'URL de la page d'accueil du chapitre – plus classiquement titré, à l'écran : « Queen Mother – 1900-2002 » –, que CNN lui a consacré, après sa mort, sur son site Web.
  2. Elle porta le patronyme Bowes-Lyon Windsor car elle est devenue veuve.

[modifier] Bibliographie

  • Philippe Delorme, La Reine Mère : Légendes et vérités, préfacé par Stéphane Bern, 2002, Éditions Balland (coll. « Biographies »), broché 14 x 22 cm, 202 p.
  • Christopher Dobson et Emmanuel Lange, Chronique de la reine Mère, sous la direction de Catherine Legrand, 1995, Éditions Chronique (coll. « Chronique »), relié 24 x 30 cm, 112 p.