Detour (film, 1945)

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Detour
Image associée au film

Acteur(s) Tom Neal,
Ann Savage,
Claudia Drake,
Edmund MacDonald,
Tim Ryan
Scénario Martin Goldsmith,
Martin Mooney (non credité)
Musique Clarence Gaskill, Jimmy McHugh,
Erdody, Harry Carroll
Producteur(s) Leon Fromkess
Budget $117,000
Durée 68 min.
Sortie 30 novembre 1945
Langue originale Anglais

Detour est un film noir réalisé par Edgar G. Ulmer en 1945.
Originellement simple série B tournée en six jours avec un petit budget, le film recueille les louanges à travers les années et est à présent tenu en haute estime.
Adaptation du roman éponyme de Martin Goldsmith par lui-même et Martin Mooney, ce film serré (68 min) fut produit par Producers Releasing Corporation (PRC).

Sommaire

[modifier] Synopsis

Un pianiste de bar, Al Roberts, part en stop rejoindre sa fiancée en Californie. Sur la route, un inconnu en décapotable le prend. Ayant pris le volant, Al s'arrête pour remettre la capote sous la pluie et découvre que le propriétaire de la voiture est mort dans son sommeil. Paniqué, il jette le corps et reprend vite la route. Il s'arrête bientôt à son tour pour une auto-stoppeuse, la femme fatale Vera, mais celle-ci menace de le dénoncer pour le meurtre présumé à moins qu'il n'assume l'identité du mort pour toucher un héritage...

[modifier] Distribution

  • Tom Neal : Al Roberts
  • Ann Savage : Vera
  • Claudia Drake : Sue Harvey
  • Edmund MacDonald : Charles Haskell Jr
  • Tim Ryan : le propriétaire du Nevada Diner
  • Esther Howard : Holly, serveuse
  • Pat Gleason : Joe, le camionneur
  • Don Brodie : le vendeur de voitures d'occasion

[modifier] Autour du film

[modifier] Montage

Contraint à peu de prises par manque de budget, Edgar G. Ulmer prit la décision de privilégier la narration aux dépens de la continuité.
Un exemple notable est l'inversion visuelle des séquences d'auto-stop. Dans le but d'accorder le périple de New York à Los Angeles du héros au mouvement de droite à gauche à travers l'écran, de nombreux plans furent retournés en miroir. Ce qui fait apparaître les voitures sur le côté gauche de la route et l'auto-stoppeur monte du côté du conducteur.

[modifier] Censure

Le code de censure de l'époque exigeant que les meurtriers soient traduits en justice dans tous les films produits, Ulmer dut satisfaire les censeurs en achevant son film par l'arrestation de l'infortuné auto-stoppeur après l'avoir lui même prédit.

« I know. Someday a car will stop to pick me up that I never thumbed. Yes, fate, or some mysterious force can put the finger on you or me for no good reason at all.[1] »

  1. Je le sais. Un jour une voiture me prendra sans que je le demande. Oui, le destin, ou quelque mystérieuse force peut vous mettre le grappin dessus sans aucune raison.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Source