Discuter:Dépêche d'Ems

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Sommaire

[modifier] La question de la traduction

Ce qui me scandalise, c'est que, lorsqu'on recherche les fautifs dans cette Guerre de 1870, on ne pense jamais au traducteur qui a rendu Adjutant par adjudant, faisant ainsi une faute grossière qu'un professeur aurait lourdement sanctionnée au temps où on osait encore donner des mauvaises notes. Évidemment il s'agissait peut-être d'un pauvre diable mal payé, acceptant de faire un travail de misère pour ne pas crever absolument de faim, mais la responsabilité de l'agence de presse devrait être soulignée pour montrer que l'économie qu'elle a cru intelligent de faire, en embauchant un incapable, devait coûter cinq milliards à la France sans parler du coût d'une guerre.

Ouvrez cependant un livre sur ces événements, même rédigé par un spécialiste: l'erreur de traduction est automatiquement considérée comme une de ces malheurs imprévisibles et contre lesquels on ne peut rien. J'ignore le japonais mais on dit que la catastrophe d'Hiroshima aurait une origine analogue: pour exprimer sa réaction face à l'ultimatum américain le gouvernement japonais aurait employé le verbe mokusatsu, indiquant par là qu'il en prenait note et se donnait le temps de la réflexion; le traducteur a cru qu'il se figeait dans un silence méprisant: [1]. Et la bombe a été larguée; on parle du pilote de l'avion qui jusqu'à la fin de sa vie a été torturé par ce qu'il avait fait; nulle part on ne nous dit que les responsables de l'agence de presse aient fait des cauchemars.

Je viens d'apprendre qu'un organisme de traduction propose ses services à 0,04 eurocentimes le mot, sur laquelle somme il prend d'abord son bénéfice; à ce tarif voyez quel personnel on peut recruter. Si nos services de sécurité font traduire avec le même sérieux les informations qu'ils reçoivent, on peut s'inquiéter de notre capacité à résister au terrorisme. Gustave G. 6 octobre 2005 à 16:36 (CEST)

[modifier] Le verbe fouailler

« fouailler » est un verbe parfaitement français que vous trouverez dans l'Atilf. Ceux de ma génération apprenaient encore Théodore de Banville et je me souviens d'avoir récité en classe :

Le pauvre hère en son triste séjour
Est tout pareil à ces bêtes qu'on fouailleGustave G. 4 juin 2006 à 17:43 (CEST)

[modifier] Deux changements

1°) Je me suis permis de revenir à « fouailler » ; ce n'est pas moi qui l'avais introduit mais, signifiant « fouetter » (il appartient à la même famille), il est beaucoup plus fort qu'« attiser ».
2°) J'ai bien mis « aide de camp » dans la dépêche primitive car on n'attire pas assez l'attention du public sur l'importance des erreurs de traduction qui aboutissent souvent à des catastrophes. Gustave G. 10 juillet 2006 à 15:15 (CEST)

[modifier] Réponse à La question de la traduction

Dans ses Pensées et Souvenirs parus à Stuttgart en 1898 et traduits en français dès 1899, Bismarck donnent des précisions : "il (un second texte écrit de sa main, celui qui sera diffusé à l'agence de presse allemande Wolff et qui condense le message du roi) il produira là-bas, sur le taureau gaulois, l'effet du chiffon rouge (Eindruck rothen Tuches auf den gallischen Stier machen)" et ajoute "Le succès dépend cependant avant tout des impressions que l’origine de la guerre provoquera chez nous et chez les autres. Il est essentiel que nous soyons les attaqués (es ist wichtig, dass wir die Angegrissenen seien)"

La mauvaise traduction de "Adjudant" se situe entre le "condensé" de Bismarck écrit en allemand (insolent mais non insultant) et sa retransmission en français par le bureau berlinois de l'agence Havas.

Une autre anomalie apparaît entre ces deux textes : le texte français apporte une information importante et parfaitement exacte mais qui ne figure pas dans le texte de Bismarck. D'où le "traducteur" a-t-il obtenu, et aussi instantanément, une telle information confidentielle, que, théoriquement, tout le monde ignore ?

Certains auteurs se sont interrogés : s'agit-il bien d'une "erreur" ? éventuellement intentionnelle ? On sait aussi que Bismarck et tous les Prussiens cultivés, parlaient admirablement le français.

Ces précisions, et quelques autres, sont apportées et détaillées dans une modification à "La Dépêche d'Ems", présentée le 03 septembre 2007.

[modifier] Le plan

L'article est difficil a suivre : riche en detail, pauvre coté plan. Mais merci tout de méme bour cet éclairage. 140.122.97.172 (d) 28 avril 2008 à 13:52 (CEST)

C'est pour ça que vous avez rajouté des tas de fautes d'orthographe ? Je vais corriger.