Déduction et induction

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Le couple Déduction et induction constitue un des dualismes qui structurent l'histoire de la philosophie.

[modifier] Définition

La déduction logique se fonde sur des axiomes ou des définitions, et ne produit que des résultats tautologiques, c'est-à-dire déjà inscrits dans les prémisses, des conséquences de la loi. La valeur de ces résultats est bien entendu fonction de la rigueur avec laquelle ils ont été obtenus.

L'induction en revanche génère du sens en passant des faits à la loi, du particulier au général.

En ce sens, la déduction logique ne produisant aucune nouvelle connaissance, au sens où les propositions déduites sont virtuellement contenues dans leurs axiomes, elle est par conséquent analytique ; au contraire, l'induction enrichit la conscience de nouveaux faits : elle est alors synthétique.

[modifier] Historique

La philosophie platonicienne est volontiers déductive, passant de la loi (idéale et immanente) aux faits. Pour Aristote, ce sont les faits qui sont immanents, dans leur spécificité, et la loi transcendante est obtenue par induction.

D'autres philosophes antiques, les sceptiques, les stoïciens et les épicuriens ont développé des réflexions sur la connaissance expérimentale (reprises au XXe siècle, par exemple, par Bertrand Russell).

Il est vite apparu (Hume puis Popper) que l'induction ne suffit pas à valider les théories scientifiques, non plus d'ailleurs que la réfutabilité proposée en remplacement.

Par ailleurs, l'idée que la déduction ne produit pas de résultats nouveaux repose sur une vision naïve et idéale, ne tenant pas compte par exemple du temps de calcul. Des résultats, en théorie tautologiques, peuvent en effet avoir un coût, et donc une valeur supérieure à celle des prémisses sur lesquels ils se fondent.

Un dualisme proche est l'opposition entre découverte et invention.

[modifier] Voir aussi