Croisade alexandrine

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La croisade Alexandrine eut lieu en octobre 1365, menée par Pierre Ier de Chypre contre la ville d'Alexandrie d'Égypte. Semblant dénuée de sentiments religieux, elle diffère des autres importantes croisades car elle n'aurait été motivée que par des intérêts économiques[1].

Sommaire

[modifier] Le roi de Chypre maître d'œuvre

Pierre 1er de Lusignan, au cours de l’année 1365, visite nombre de Cours d’Europe pour engager leurs souverains dans le sainct voyage d’oultre mer. À la fin du mois de juin, la flotte des croisés quitte Venise. Après une escale à Rhodes, à la mi-juillet, elle cingle vers l'Égypte et Alexandrie.

[modifier] Les croisées d'Alexandrie

Le phare et la ville d'Alexandrie (gravure du XVIe siècle de Martin Heemskerck)
Le phare et la ville d'Alexandrie (gravure du XVIe siècle de Martin Heemskerck)

Le jeudi 9 octobre 1365, les galères et les nefs de Pierre 1er, débarquent à Alexandrie. Aux côtés du roi de Chypre se trouvent, outre le légat pontifical Pierre Thomas, patriarche de Constantinople et légat d’Urbain V, Guillaume III Roger de Beaufort, vicomte de Turenne, Gantonnet d'Abzac, neveu de Raymond de Pradelle, l'archevêque de Nicosie, Philippe de Mézières, chancelier du roi de Chypre, et Jean de la Rivière, chancelier du roi de France.

[modifier] Trois jours de pillage

Avec eux, près de huit mille croisés se préparent à prendre d’assaut la cité portuaire. Alexandrie est prise le 10 octobre et ses installations portuaires consciencieusement pillées pendant trois jours. Ce fut alors que le vicomte de Turenne, persuade le roi de Chypre qu’il valait mieux évacuer. Les croisés, chargés d’un énorme butin d’épices, d’armes et d’étoffes précieuses, considérant leur mission accomplie rembarquent et font voile vers Chypre.

[modifier] Urbain V refuse la Rose d'Or au roi Pierre

Alors qu'il est installé à Rome, Urbain V accueille, en mars 1368, Pierre 1er et la la reine Jeanne. Alors que le roi de Chypre vient annoncer officiellement sa victoire d'Alexandrie et que toute la Curie s'attend à ce qu'il reçoive la "rose d'or", le pontife la remet à la souveraine napolitaine.

C'est la première fois que cette distinction est attribuée à une femme. À tous ceux qui s'étonnent de ce choix et jurent que l'on n'avait jamais vu ça, Urbain V se fait un plaisir de rappeller que l'on n'a jamais vu non plus un abbé de Marseille sur le trône de Saint-Pierre.

[modifier] Notes et références

  1. Le port égyptien, en dépit du séisme qui avait presque entièrement détruit son antique phare en 1303, restait un concurrent redoutable pour Famagouste, le grand port chypriote.

[modifier] Voir aussi

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