Coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799) se nomme aussi la revanche des conseils.

[modifier] Origine

Les conseils législatifs, où désormais les Jacobins dominent, sont exaspérés par les mauvaises nouvelles qui parviennent des armées. Les Cinq-Cent exigent de la part des directeurs une justification de leur politique et des explications sur ces désastres militaires. Ils leur reprochent, entre-autres, d'avoir révoqué des généraux jacobins, tels que Jean Étienne Vachier Championnet, et de n'avoir pas assez soutenu les jacobins italiens, suisses, allemands.

Les directeurs ignorant ces demandes, les Conseils votent un acte déclarant illégale l'élection de Treilhard et le remplacent le 17 juin 1799 (29 prairial) par Gohier ancien député Jacobin et ministre sous la Convention.

[modifier] Déroulements

Le nouveau Directeur, Emmanuel-Joseph Sieyès partage, dans une certaine mesure, leurs sentiments. Il souhaite se débarrasser de ses collègues les plus conservateurs et modifier la Constitution avec l'aide, au besoin, des généraux jacobins. Au Conseil des Cinq-Cents, un député, pourtant modéré, Antoine, comte Boulay de la Meurthe, réclame la démission de Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux et de Philippe Antoine Merlin de Douai. Le Conseil des Anciens, les Directeurs Paul Barras et Emmanuel-Joseph Sieyés se joignent au Conseil des Cinq-Cents.

Louis-Marie La Révellière de Lépeaux et Philippe Antoine Merlin de Douai résistent, mais le général Barthélémy Catherine Joubert qui vient d'être nommé commandant de la 17e division militaire (Paris) organise quelques mouvements de troupes dans Paris. Dans la soirée, Philippe Antoine Merlin de Douai et Louis Marie La Révellière Lépeaux finissent par démissionner.

Bien qu'aucune illégalité n'ait été formellement accomplie, on qualifia l'action des Conseils et la démission des deux Directeurs de "Coup d'État du 30 prairial".