Couloir de la mort

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Le couloir de la mort est la traduction de l'expression américaine Death Row, qui désigne le régime de haute sécurité d'incarcération des prisonniers ayant été condamnés à la peine de mort.

Bien qu'à l'origine, cette expression ne désigne que le couloir de la mort dans les prisons des États-Unis, elle est aujourd'hui utilisée pour désigner toutes les sections pénitentiaires du monde, spécialement conçues pour héberger les condamnés à mort.

Le couloir de la mort est généralement une section à part de la prison. Elle isole complètement les condamnés des autres prisonniers. Cette séparation a de multiples justifications :

  • les condamnés à mort sont soumis à un régime de particulièrement haute sécurité, puisqu'ils n'ont rien à perdre à tenter de s'évader ou à tuer quelqu'un;
  • l'isolement peut permettre aux condamnés d'être au calme pour se recueillir et penser à leurs actes.
  • Il faut empêcher les condamnés de se suicider pour que la Justice puisse "suivre son cours".

[modifier] L'attente

Aux États-Unis, le temps d'attente dans le couloir de la mort peut durer plusieurs années. C'est principalement dû au fait qu'avant qu'un condamné ne soit exécuté, il peut épuiser de nombreux recours en justice jusqu'au gouverneur de l'État où l'exécution a été prononcée. Par exemple, l'exécution de Timothy McVeigh a pu être possible seulement au bout de quelques années en raison de son renoncement aux recours en justice.

Au Japon, la durée d'attente peut être encore plus longue. Il n'est pas rare que des condamnés y soient depuis plus de 10 ou 20 ans. La raison est que l'administration pénitentiaire japonaise attend que le condamné soit « prêt » à être exécuté. Ils font cela pour le « repos de leur âme ». Ils ne sont avertis de leur exécution que quelques minutes avant.

Pour les condamnés, cette attente est très souvent ressentie comme une torture psychique.

En France, lorsque la peine de mort était appliquée, les condamnés à mort étaient exécutés peu après l'épuisement de tous les recours (cassation, grâce présidentielle), le matin, à une date non précisée. En effet, on jugeait que faire attendre le prisonnier, par exemple en l'exécutant l'après-midi d'une journée précise, était une torture pour lui.[1]

[modifier] Voir aussi