Collégiale Notre-Dame en Vaux de Châlons-en-Champagne

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Notre-Dame-en-Vaux (chevet)
Notre-Dame-en-Vaux (chevet)

La Collégiale Notre-Dame-en-Vaux de Châlons-en-Champagne est une église gothique construite du XIIe au XVe siècles. Au XIXe siècle, on lui a ajouté un carillon de cinquante-six cloches.

Avec ses deux flèches couvertes de plomb qui se reflètent dans le Mau, la Collégiale Notre-Dame-en-Vaux est devenue l’emblème de la ville de Châlons-en-Champagne. Elle est implantée sur un site qui était déjà affecté au culte depuis le IXe siècle. On sait peu de choses de l'église qui l'a précédée. L’édifice actuel, dont la construction fut entreprise vers 1150 et achevée, pour le gros œuvre, vers 1220, est un grand monument gothique, avec tribunes et triforium, qui conserve dans ses parties les plus anciennes, des traces d’influence romane. La Collégiale - qui était à l'époque à la fois collégiale et église paroissiale - était un important centre de pèlerinage à la Vierge.

L’extérieur est encadré par quatre tours romanes, deux en façade, deux autres aux angles du transept et du chevet. Avant la Révolution, toutes quatre étaient surmontées de flèches. L’abside à déambulatoire et chapelles rayonnantes, échelonne ses volumes arrondis, que scandent des batteries superposées d’arcs-boutants.

La douce lumière qui la baigne met en relief l’harmonie de ses proportions et la qualité de sa composition. Cette lumière est colorée par des vitraux, dont les plus remarquables furent posés au début du XVIe siècle, dans les fenêtres de style flamboyant qui venaient d’être percées dans les collatéraux. Elles racontent la Passion du Christ, la Vie de la Vierge, la vie de Saint Jacques, etc. Parmi tous ces vitraux, il y en a un qui retient particulièrement l'attention ; c'est une œuvre du maître-verrier Mathieu Bléville de Saint-Quentin, réalisée en 1526, qui a représenté la glorification de la Vierge. Les généreux donateurs qui ont permis la réalisation de ce vitrail, Nicolas Collesson et son épouse Marguerite Lallemant, y sont présents, placés au bas de la composition, sur les côtés, introduits par saint Nicolas et sainte-Marguerite.


Le bras sud (qui date du tout début de la construction) est richement décoré et sculpté. Le portail latéral sud, à tympan sculpté et à statues-colonnes (vers 1170), a malheureusement été gravement endommagé sous la Révolution. Cette merveille d’équilibre était accompagnée d’un cloître sans équivalent : ses supports étaient constitués de statues-colonnes, surmontées de chapiteaux, le tout sculpté par quelques uns des plus grands artistes des années 1170 - 1180. Détruit au XVIIIe siècle, ses sculptures ont été retrouvées et sont maintenant présentées dans un musée inauguré en 1978.


La Collégiale Notre-Dame-en-Vaux est classée depuis 1998 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, parmi d’autres églises de pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle, au titre des « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle ».

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Voir Projet Catholicisme

48°57′27″N 4°21′49″E / 48.9575, 4.36361

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