Cleurie (rivière)

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Cleurie
Cascade sur le cours de la Cleurie
Longueur 19 km
Débit moyen 2,60 m3.s-1
mesurés à la confluence avec la Moselotte
Surface du bassin 77,5 km2
Régime pluvial
Se jette dans la Moselotte
Bassin collecteur le Rhin
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

La Cleurie - ou le rupt de Cleurie - est une rivière française de Lorraine, qui coule dans le département des Vosges. C'est un affluent en rive droite de la Moselotte, donc un sous-affluent du Rhin par la Moselotte puis par la Moselle.

Sommaire

[modifier] Géographie

La Cleurie naît dans le massif des Vosges, sur le territoire de la commune de Gérardmer, de la confluence de deux ruisseaux : la goutte du Corsaire et la goutte du Noir Rupt. Elle reçoit sur sa droite le ruisseau de Liézey, traverse Le Tholy, longe La Forge, Le Syndicat et Cleurie, puis rejoint la rive droite de la Moselotte à Saint-Amé.

Son nom se retrouve dans la dénomination de la Communauté de communes de la Vallée de la Cleurie.

[modifier] Hydrologie

Le débit de la Cleurie a été observé durant 38 ans (1967-2007), à Cleurie, localité du département des Vosges située à cinq kilomètres de son confluent avec la Moselotte (ref [1] ). Le bassin versant de la rivière y est de 68 km², soit plus ou moins 88 % de la totalité de celui-ci.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Cleurie est de 2,39 m³ par seconde.

La Cleurie présente des fluctuations saisonnières de débit modérées. Les hautes eaux se déroulent à la fin de l'automne et en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 2,82 à 3,54 m³ par seconde, de novembre à mars inclus (avec un maximum en décembre et janvier). Les basses eaux ont lieu en été, de juillet à septembre inclus, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 1,02 m³ au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles cachent des fluctuations plus prononcées sur de courtes périodes, d'autant plus que le débit est variable selon les années.

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,290 m³, soit 290 litres par seconde, ce qui n'est guère très sévère (voir note [2] ).

Quant aux crues, elles peuvent être très importantes pour une petite rivière dotée d'un bassin fort exigu. Les QIX 2 et QIX 5, ou débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, valent respectivement 27 et 35 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 41 m³ par seconde, le QIX 20 de 47 m³ et le QIX 50 de 54 m³ par seconde. (voir note [3] ). Ces chiffres correspondent à plus du tiers des débits de crue de la Moselotte.

Le débit instantané maximal enregistré à Cleurie tout au long de cette période, a été de 51,7 m³ par seconde le 25 janvier 1995, tandis que la valeur journalière maximale était de 33,3 m³ par seconde le même jour. En comparant ces valeurs à l'échelle des QIX exposée plus haut, on constate que ces crues de janvier 1995 étaient presque d'ordre cinquantennal, et donc assez exceptionnelles, destinées à se répéter tous les quarante ans en moyenne.

Au total la Cleurie est une rivière très abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 1 114 millimètres annuellement, ce qui est plus de trois fois plus élevé que la moyenne d'ensemble de la France, et largement supérieur à la moyenne de la totalité du bassin français de la Moselle (445 millimètres en aval de Metz). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre très élevé de 35,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station A4173010 - La Cleurie à Cleurie (option Synthèse)
  2. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes


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