Claude de Forbin

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Claude de Forbin-Gardanne
Claude de Forbin-Gardanne

Claude, chevalier puis comte de Forbin (né à Gardanne, près d'Aix-en-Provence le 6 août 1656 - mort le 4 mars 1733), marin français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Ayant perdu son père très tôt, sa mère le destine au service de l'Église, mais son oncle commandeur de Gardanne, capitaine de galère, la convainc de le laisser s'engager dans la marine, sous le comte d'Estrées en Amérique. Avec une intrépidité devenue légendaire, il participa, entre autres, à la campagne de Messine (1675).

En 1678, la France est en paix, et Forbin sert un temps dans une compagnie de mousquetaires, commandée par un autre de ses oncles, le bailli de Forbin. Mais le bouillant chevalier s'accommode mal de la dicipline, et décide de se rendre à Toulon pour embarquer. C'est là qu'au cours d'un duel, il tue le chevalier de Gourdon. Jugé par le parlement d'Aix, il est condanné à avoir la tête tranchée. Gràce à l'intervention du cardinal de Janson, un autre oncle, il est gracié.

De nouveau sous les ordres du comte d'Estrées il fait la campagne des Antilles (1680) et sous Abraham Duquesne, comme lieutenant de vaisseau, il fait la campagne d'Afrique et participe au bombardement d'Alger (1682).

En 1685, il accompagne l'ambassadeur de France auprès du roi de Siam. L'expédition dure deux années. Lorsqu'il rentre la France est de nouveaux en guerre. Il reçoit alors le commandement d'une frégate, avec laquelle il a pour mission de seconder Jean Bart dans ses luttes contre les Anglais. Ils sont tous deux faits prisonniers à Plymouth d'où ils s'évadent. Il combat sous les ordres de Tourville : victoire de Lagos, croisière dans l’Atlantique, au Levant, siège de Barcelone. Chargé de faire respecter la neutralité de Venise, il détruit un vaisseau anglais dans la rade de Venise, puis effectue une croisière en mer Blanche.

Nommé chef d'escadre en 1707 après une sanglante victoire remportée sur les mêmes ennemis dans la mer du Nord, il se signala avec Duguay-Trouin au combat du cap Lizard.

Chargé en 1708 de conduire à Édimbourg le chevalier de Saint-Georges, il ne put y réussir, et comme on le rendait responsable de cet échec, il se retira du service, 1710. Il se retire au château de Saint-Marcel à Marseille où il meurt en le 11 mars 1733.

Ses Mémoires, publiés à Amsterdam en 1730, ont été rédigés sur ses notes par Simon Reboulet. Le Voyage du comte de Forbin à Siam est extrait de ses Mémoires.

[modifier] Postérité

Six navires de la Marine nationale ont porté le nom de Forbin

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

(The Siamese Memoirs of Count de Forbin. Édité par Michael Smithies. ISBN 9747100304)

[modifier] Sources partielles

« Claude de Forbin », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
« Histoire de la marine française », Eugène Sue - 1845

"Forbin. La légende noire d'un corsaire provençal" par Gérard Jaeger, Grenoble, Ed. Glénat, 1994.

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