Cistude
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Cistude |
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Tortue de Brenne (Emys orbicularis) | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Classe | Reptilia | ||||||||
Ordre | Testudines | ||||||||
Famille | Emydidae | ||||||||
Genre | |||||||||
Emys Duméril, 1806 |
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Nom binominal | |||||||||
Emys orbicularis (Linnaeus 1758) |
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Statut de conservation IUCN : |
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Statut CITES : | Annexe III , Révision du 22/04/1976 |
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Répartition géographique | |||||||||
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Vue interne du squelette et de la carapace |
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La cistude d'Europe ou tortue des marais ou encore tortue de Brenne (Emys orbicularis, Linnaeus, 1758) est une petite tortue d'eau douce carnivore d'Europe de la famille des emydidés et fortement menacée de disparition.
C'est la seule espèce du genre Emys.
Sommaire |
[modifier] Description physique
C'est une tortue de petite taille, en moyenne 14cm, au maximum 20cm, avec une carapace plate et légèrement bombée, rappelant la forme d'un galet. Cette carapace est lisse brun foncé noirâtre avec des rayures et des taches jaunes Le plastron est brun avec un dessus jaunâtre. La peau est constellée de points jaunes. La queue est assez longue, même pour les femelles, et plus encore chez les jeunes..
Les jeunes individus et les femelles ont les yeux jaunes tandis que les mâles ont les yeux rouges. Les mâles ont aussi une carapace plus plate que les femelles et sont généralement plus petits.
[modifier] Sous-espèces
En tout 13 sous-espèces de cistudes sont actuellement reconnues. Parmi elles:
- Emys orbicularis orbicularis (Nord de l'Europe)
- Emys orbicularis fritzjuergenobsti
- Emys orbicularis hellenica
- Emys orbicularis luteofusca
- Emys orbicularis occidentalis
[modifier] Étymologie du nom
Le nom cistude vient du latin «testa», signifiant coquille, carapace.
[modifier] Mode de vie
Cette petite tortue est essentiellement diurne.
À l'automne, la cistude s'enfouit dans la vase qui la protège du gel, pour redevenir active au printemps.
[modifier] Comportements
La cistude est un animal très discret, elle est très farouche et plonge au moindre bruit, ce qui la rend très difficile à repérer. Mais avec patience on peut parfois la repérer se chauffant au soleil sur un rocher au milieu d'un ruisseau. Elle fait cela par groupes de dizaines d'individus, surtout en milieu de matinée. En plus son aspect grisâtre et terne, et sa carapace arrondie lui permet de se confondre avec des galets au fond des ruisseaux.
[modifier] Longévité
Comme la plupart des tortues elle bénéficie d'une vie assez longue, elle peut vivre donc jusqu'à 60 ans.
[modifier] Habitat
[modifier] Lieux de vies
La cistude passe la plupart du temps dans des lieux boueux (ce qui lui vaut parfois le surnom de tortue boueuse). Elle vit donc dans les étangs, marais, canaux et lacs.
[modifier] Distribution
Europe, d'Asie et d'Afrique du Nord-Ouest.
[modifier] Reproduction
À partir de mai-juin, commence la saison des amours chez la cistude. On remarque un mâle en rut, par des yeux plus rouges qu'à l'ordinaire, et par une certaine agressivité surtout envers les femelles. L'accouplement des cistudes se déroule généralement sous l'eau et se passe normalement assez rapidement. Le mâle mord la nuque et les pattes de la femelle pour l'empêcher de tendre le cou et la maintient fermement sous l'eau, en l'empêchant de respirer et d'avancer. Il arrive même parfois que la femelle se noie durant cette opération. C'est donc épuisée, à demi asphyxiée et parfois cruellement blessée, qu'elle accepte de se rendre. Quelques semaines plus tard, c'est à dire dans une période comprise entre mi-mai et début juillet, la femelle pond ses œufs dans un lieu sec et généralement éloigné de l'eau (jusqu'à 800m de la rive). Ces œufs sont blancs et très fermes et de forme elliptique, et sont à un nombre compris de 3 à 16 mais normalement compris dans les 5-6. Ils mesurent de six à huit grammes dans un trou de six à douze centimètres de profondeur qu'elle creuse dans la terre meuble avec ses membres postérieurs.
L'éclosion se produit trois mois environ après la ponte : les nouveau-nés pèsent cinq à six grammes et meurent souvent dans le nid en frayant leur chemin vers l'air libre où ils sont chassés par nombre de prédateurs : putois, hérons ou corbeaux. Adulte, la cistude n'a plus guère d'ennemis, que les installations humaines.
[modifier] Alimentation
La cistude est principalement carnivore, bien qu'avec l'âge elle se nourrisse de plus en plus de végétaux. Elle se nourrit d'insectes, d'alevins (jeunes poissons), de têtards ou même elle pousse jusqu'à la nécrophagie en mangeant de petits animaux morts.
[modifier] Protection
La Cistude est intégralement protégée en France, mais dans certaines aires de sa répartition ses effectifs diminuent fortement. Autrefois cette tortue était très commune en Europe, mais son déclin est du à deux principaux facteurs:
- Sa consommation par les populations (jusqu'au début du XIXe siècle dans le sud de la France).
- La pollution et les activités humaines, la principale cause de la diminution des populations de cistudes: La canalisation, bétonnage et pollution des cours d'eau abîment les biotopes de la cistude et les incendies également la menacent.
La cistude souffre aussi en France d'une concurrence sur sa niche écologique due à la tortue de Floride (Trachemys scripta elegans) et de la tortue hargneuse (Chelydra serpentina).
Il n'y a qu'en Afrique du Nord où elle est encore abondante.
[modifier] Galerie d'images
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Référence ITIS : Emys Duméril, 1806 (fr) ( (en))
- Référence ITIS : Emys orbicularis (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Emys (en)
- Référence Animal Diversity Web : Emys orbicularis (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Emys (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Emys orbicularis (en)
- Référence IUCN : Emys orbicularis (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence CITES : espèce Emys orbicularis (Linnaeus, 1758) (fr+en) (sur le site de l’UNEP-WCMC)
- répartition : Emys orbicularis (Linnaeus, 1758) (fr+en)
- Association de Protection et Récupération des Tortues (PRT) Initiateur du projet EMYS étudiant les possibilités de réintroduction de l'Emys orbicularis orbicularis en Suisse.
- La Cistude d'Europe Description, répartitions et habitats, moeurs, mesures de protection. Par le Centre de Coordination pour la Protection des Amphibiens et des Reptiles de Suisse (Karch)
[modifier] Bibliographie
- Franck Bonin, Bernard Devaux et Alain Dupré, Toutes les tortues du monde, Delachaux et Niestlé, coll. «Les Encyclopédies du Naturaliste», Paris, 1998 (ISBN 2603010247)
- La Salamandre n°109: la cistude, revue naturaliste. Numéro consacré à la cistude d'Europe, seule tortue indigène aquatique d'Europe centrale, 1995
- La Salamandre n°139: les envahisseurs, revue naturaliste. Numéro consacré aux espèces exotiques envahisseuses comme la tortue de Floride, 2003