Chujiro Hayashi

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Chujiro Hayashi de nationalité japonaise, chrétien méthodiste, né en 1879, décédé le 10 Mai 1940. Il est généralement considéré comme un des quatre principaux disciples de Mikao Usui (fondateur du Reiki), avec Ushida, Taketomi et Eguchi. Hayashi était commandant de marine, médecin acuponcteur dans la Navale Impériale du Japon. Il devint maître Reiki en 1925 à 47 ans sous la conduite de Mikao Usui et utilisait uniquement le Reiki pour traiter ses patients. Il ouvrit une clinique Reiki à Tokyo en 1931, avec des 10 lits et un centre de formation.

Il codifia et simplifia les techniques du Reiki de Mikao Usui selon les vues de l'acuponcture et élimina les aspects de la méthode liés au culte impérial nippon, préférant une approche plus mystique dans sa méthode de pratique du Reiki, notamment avec des aspects typiquement bouddhistes (les symboles ont été introduits par Eguchi et Hayashi, Usui ne pratiquant que les lignes de sons Kototama correspondantes).

Hayashi a initié entre 13 à 16 maîtres à sa méthode, dont Madame Hawayo Takata à quelques aspects de la méthode du Dr Usui (selon le certificat notarié de cette dernière), qui amena le Reiki aux États-Unis.

Selon certains, Hayashi se suicida par Hara-Kiri, plutôt que d'aller à la guerre, pour d'autres il arrêta les battements de son cœur par sa seule volonté en présence des ses élèves.

[modifier] Historique

1925 – Juin 1925, Chujiro Hayashi (15 septembre 1880 – 11 mai 1940), un officier en retraite de la Marine, chrétien méthodiste et médecin en thérapies chinoises, fait son entrée dans l’histoire du Reiki. Né à Tokyo, diplômé de l’Académie navale en 1902, il est, en 1918, nommé directeur du fort d’Ominoto, au Nord du Japon ; base navale dont le responsable des ressources humaines est Kanichi Taketomi, futur président de la Usui Reiki Ryoho Gakkaï. Chujiro Hayashi reçoit le degré Shinpi-den des mains et de la bouche de Mikao Usui. Il a 47 ans. Chujiro Hayashi ne bénéficia ou non du Reiju, selon les sources. A noter que Monsieur Hayashi ne parle pas encore d’initiations au Reiki ; mais « d’ateliers de transformation ». Mikao Usui l’enseigne en moins de 1 an. Hayashi modifie les enseignements et met l’accent sur les rituels et les symboles. Les deux derniers étudiants connus de Mikao Usui au degré du Shinpi-den sont Jusaburo Ushida (Gyuda) et Kanichi Taketomi en septembre 1925. Mikao Usui revoit également l’enseignement et l’articule en quatre degrés : Shoden, l’élémentaire (imposition des mains) ; « Chuden », le complémentaire, avec diverses techniques de massage chinois et d’autres pratiques énergétiques ; Okuden, en deux degrés, le secondaire, avec l’approche mentale et à distance du soin ; et « Kaiden », le supérieur, lié aux aspects philosophiques du Reiki. On pense qu’il abandonne alors le système de gradation des arts martiaux pour celui du « Reiki-kanjô » ou « Reikiki », une initiation destinée à l’origine aux Empereurs, puis qui servit de contexte de transmission dans toutes les classes de la société.

1926 – Mikao Usui voyage dans tout le Japon. Sentant la fin venir, il place ses documents les plus importants et son journal intime dans un coffre de bois laqué ancien qu'il confie à son ami Watanabe, avec instruction de la transmettre selon son intuition. Le 16 janvier 1926, Mikao Usui forme 19 maîtres au Reiju, dont Chujiro Hayashi (cette initiation était contestée). Le Dr Usui est assis au deuxième rang, le troisième en partant de la gauche. Le Cdt Hayashi se trouve au premier rang, à l'extrême gauche. Ci-dessous, une photo en témoigne et porte les mentions suivantes : « Shin Shin Kai Zen Usui Reiki Ryoho Reiju-sha Ichido » (Atelier de transformation de la méthode de guérison Reiki d’Usui, membres autorisés à donner le Reiju) ; et, en datation Taïshô : le 16 janvier 1926. Le 9 mars, Mikao Usui succombe à la dernière de ses attaques cardiaques, celle-ci touche le cerveau. Il meurt à Fukuyama dans le district d’Hiroshima, lors d’une tournée à Kuré et à Saga. Il avait 62 ans et avait pratiqué le Reiki la veille même. La « Usui Reiki Ryoho Gakkai », fondation créée en avril 1922, perpétue désormais l'enseignement. A Mikao Usui (1865-1926) succèdent le vice-amiral Jusaburo Ushida (1865-1935), le vice-amiral Kanichi Taketomi (1878-1960), le philosophe Yoshiharu Watanabe ( ?-1960), le vice-amiral d’escadre Hoichi Wanami (1883 -1975), Madame Kimiko Koyama (1906-1999, retirée en 1998), et le professeur Masayoshi Kondo (1933-). En avril 1926, après la mort de Mikao Usui, trois officiers de la Marine, qu’il a formés au Reiki, prennent la suite à la clinique de Nakano : Hayashi, Ushida et Taketomi. L’activité se poursuit pendant huit ans : enseignement et soins. Hayashi commence à élaborer sa propre pratique du Reiki et ouvre sa propre clinique à Shinano-machi, en banlieue de Tokyo. Elle comporte dix lits, où sa femme Chie, née en 1887 et qu’il épouse en 1902, et ses deux enfants (Tadayoshi né en 1903, économiste, et Kiyoe, né en 1910) rèsident également, participant aux soins. Le coût des formations tourne alors autour de la valeur actuelle de 5 700 euros. A la clinique de Mikao Usui, les degrés de l’enseignement connaissent une nouvelle modification dans leur nombre et leur contenu. Trois niveaux sont proposés : Shoden, aspects physiques ; Okuden-keki et Okuden-zenki, aspects psychiques ; « Shinpiden », aspects spirituels de la méthode.

1927 - En février, les étudiants de Mikao Usui érigent une stèle funéraire en son hommage. Le maître laisse plus de 2 000 étudiants dont seize ou dix sept formés au Shinpi-den (maîtrise) : quatre officiers de la Marine, quatre ou cinq moines bouddhistes dont la cousine de sa femme, Mariko Suzuki) et huit associés de la clinique, notamment Juzaburo Ushida (Gyuda, celui mentionné comme rédacteur sur le mémorial), Kan'ichi Taketomi, Chujiro Hayashi, Yoshiharu Watanabe, Toshihiro Eguchi, Masayuki Okada, Tetsutaro Imaizumi, Sono'o Tsuboi and Haru Nagao. Tous les étudiants de Mikao Usui ont été déclarés au Ministère de l’Education nippon car la technique du maître est reconnue officiellement par le Parlement et le Ministère de la Santé. Quelques élèves de Mikao Usui sont célèbres, pour leur contribution à la diffusion de la méthode dans son orthodoxie : Yuri-in, Mariko Suzuki
, Wanami
, Kanichi Taketomi
, Tenon-in
, Toshihiro Eguchi
, Kaiji Tomita
, Juzaburo Ushida
, Sonoo Tsuboi
, Masayuki Okada
, Kozo Ogawa
, Yoshiharu Watanabe
, Harue Nagana
, Imae Mine

. Quelqu’uns ont fondé des écoles poursuivant l’œuvre de Mikao Usui et même des cliniques de Reiki : - Kozo Ogawa, qui a ouvert une clinique de Reiki à Shizuoka (cité dans un article de la revue japonaise « Twilight Zone », publié 1986). Il s’est montré très actif dans la poursuite de la Fondation orignelle de Mikao Usui : la Usui Reiki Ryohô Gakkaï. Il transmit son expérience à son fils adoptif, Fumio Ogawa. Le manuel de Reiki de maître Ogawa sera traduit sous peu. - Mariko Suzuki, qui est une nonne du Bouddhisme Tendaï, cousine de l’épouse de Mikao Usui. Mariko a étudé directement avec le Dr Usui de 1915 à la mort du maître en 1926. Elle a en sa possession des manuscrits de Mikao Usui et a retranscrit des techniques de méditation et des enseignements. - Yuri-in et Tenon-in, qui sont de vénérables nonnes bouddhistes ayant étudié avec Mikao Usui de 1920 à 1926. - Toshihiro Eguchi, déjà cité, qui était un ami intime de Mikao Usui. Il a enseigné des milliers d’étudiants au Japon et publié à compter de 1928 jusqu’à sa mort en 1954 plusieurs livres sur la guérison par imposition des mains, dont « Te No Hira Ryoji Nyumon » (Introduction au soin par imposition des mains), et « Te No Hira Ryoji Wo Kataru » (Une histoire du soin par imposition des mains). Il est le maître de Reiki le plus célèbre du Japon. Il fonda sa propre école de Reiki : la « Tenohira Ryoji Kenkyu-kaï ». - Kaïji Tomita (ci-dessous), qui fut une étudiante directe de Mikao Usui. Elle écrivit un livre, en 1933, intitulé « Reiki To Jinjutsu – Tomita Ryu Teate Ryoho », réédité en 1999.

1928 – Shuoh Matsui (ci-dessous), un étudiant coréen de Chujiro Hayashi, répond à une question posée dans le journal d’information japonais Sunday Mainichi, suite à une note sous la rubrique des fait divers relatant une guérison miraculeuse par le Reiki. Dans un article assez long, il fait état de son expérience du Reiki.

1931 - Hayashi se querelle avec Taketomi Sensei, le directeur de la Usui Reiki Ryoho Gakkai. Ushida et Taketomi continuent à enseigner selon les instructions de Mikao Usui ; tandis qu'Hayashi dirige la « Clinique du Mémorial » (ainsi nommée parce que le mémorial de l’empereur Meiji est proche de la clinique Reiki de Nakano). Tatsumi et d’autres étudiants l'abandonnent, sentant Mikao Usui trahi. Les ateliers d’Hayashi se font dorénavant sur cinq jours et soit pour un prix exorbitant, soit en échange de huit heures par mois de service pendant trois mois pour le Shoden, neuf mois pour l'Okuden. Hayashi crée son propre manuel de soin, d'environ quarante pages, le « Ryoho Shishin », plus orienté vers l'acuponcture que l'exemplaire le plus connu de Mikao Usui. Hayashi introduit deux autres innovations : - les soins de Reiki sont donnés au patient couché (jusqu’à présent, ils étaient traités assis sur une chaise) ; - ils sont donnés par deux praticiens (et non un seul). Chujiro Hayashi est à la fin de sa vie confronté à un dilemme. Il est mobilisé pour la guerre. Toutefois, compte tenu qu’il a voyagé, notamment aux États-Unis, Hayashi s’interroge sur le sort qui lui serait réservé dans la Marine. Il ne se voit pas non plus reprendre les pratiques médicales qui y étaient les siennes : acuponcture, chirurgie, allopathie. Il décide le 11 mai 1940 de se donner la mort près du Mont Fuji, dans sa villa d’Atami. C’est une fin honorable et socialement acceptable pour un Nippon des années 1940. Toutefois, il est exact qu’à notre époque, un tel culte de l’honneur et une issue aussi tragique susciteraient plutôt la réprobation. La femme de M. Hayashi, Chie lui succèdera comme seconde présidente de la clinique, puis un groupe qui amènera le Reiki en Corée et de là vers l'Asie du sud, l’Inde puis la France : il s’agit du groupe « Hayashi Reiki Kenkyu-Kaï ». Les deux enfants de Hayashi renonceront au Reiki, par la suite. Wasaburo Sugano, un riche homme d’affaire et un étudiant de Chujiro Hayashi, entré dans l’histoire du Reiki à Sakaï en 1928, contribuera à transmettre l’enseignement originel du couple Hayashi. Ses nièces, Katsué et Chiyoko, perpétuèrent les enseignements du Hayashi Reiki Kyenku-Kaï. Le fils de Chiyoko, Tadao Yamaguchi, créa dans les années 2000 l’école traditionnelle « Jikiden Reiki », dans l’esprit de celui de Chujiro Hayashi, à partir de son manuel de soin et des formations reçues par sa mère et sa tante. Après la mort du Dr Usui, le Reiki continue donc à se développer au Japon : on dénombre 70 cliniques juste après la guerre. La Marine navale étant interdite par l’envahisseur américain, le Reiki sert de repli et de cercle occulte de cohésion à ses membres les plus influants, liés entre eux par la méthode du Dr Usui et sa fidélité à l’Empereur et au Shintô ; tout en rejetant le nationalisme et l’adhésion du Japon à l’axe. L’influence des vice-amiraux Ushida et Taketomi explique sans doute que les villes où a enseigné Mikao Usui (selon la stèle) aient été aussi des bases navales et que dans ces villes se sont ouvertes des cliniques de Reiki. Elles fermeront toutes peu à peu, jusqu’aux années 70, où le Reiki n’est plus qu’une méthode transmise entre amis et en famille. La Usui Reiki Ryoho Gakkaï subsiste péniblement, parfois sans lieu de pratique fixe. Certains élèves de la Fondation ont créé leurs propres écoles, nous en avons évoqué quelques uns : - Toshiriro Eguchi, formé en 1925 par Mikao Usui, a enseigné avec son beau fils Miyazaki à 500 000 étudiants au sein de son école Tenôhira Ryôji Kenkyu-kaï, avec une référence minimum de quelques lignes à Mikao Usui ; - Kaiji Tomita, formé en 1925 par Mikao Usui, a enseigné le TéaTé Ryojikaï sur 4 degrés à 200 000 élèves nippons ; - divers leaders spirituels japonais ont été formés par Mikao Usui ou à la clinique ; et ont ensuite formé leurs propres écoles de Reiki (Komyô Reiki, Reiki Undo, etc).

1935 – Sa sœur décédée, Hawayo Takata (24 décembre 1900 - 1980), une Japonaise vivant à Hawaii, se décide à rejoindre ses parents au Japon pour se faire soigner, de l'asthme s'étant déclaré en plus de ses douleurs abdominales. A l'hôpital de Tokyo, on lui prescrit trois semaines de repos et une nourriture équilibrée pour retrouver force avant d'envisager une intervention chirurgicale. Une voix intérieure lui conseille d'abandonner l'idée d'une opération, elle s'informe alors des formes de médecine moins agressives auprès d'un médecin. Il lui indique la clinique de Reiki d'Hayashi, où elle se rendra chaque jour pour un soin durant quatre mois. Elle se rétablit durablement et demande à étudier la science du Reiki. Le 10 décembre, Hawayo Takata reçoit le Shoden (premier degré de Reiki) des mains d'Hayashi, chez qui elle réside un an avec ses deux autres sœurs. Mme Takata noue des liens très intimes avec le médecin.

1936 – Mai, Mme Takata indique dans son journal qu’elle a reçu de M. Hayashi les degrés de Shinpiden, de Kokiyou-ho et de Leiji-ho (Reiji-ho) d’Hayashi, soit quatre degrés en moins d'un an.

1937 – Avant son départ pour Hawaii, Mme Takata reçoit de M. Hayashi l'Okuden. Il existe une photo de 1937 l’attestant avec la mention « Reiki Ryoho Koushu Kai, Atelier de Médecine ReiKi, 1937 ». On remarque que la majeure partie des étudiants sont des femmes ; ce qui invalide une des prétentions de Takata à avoir été la première femme initiée au Reiki. Usui a lui-même initié cinq nonnes.

1938 – M. Hayashi, et son épouse Chie, rejoignent Takata à Hawaii en 1937 et y résident jusqu'en février 1938. Hawayo a dû vendre sa maison pour payer le montant de son autorisation à enseigner le Reiki. Sur le certificat remis par Hayashi à Takata pour certifier sa maîtrise du Reiki, plusieurs termes désignent la méthode de soin : « Usui system of Reiki healing », « Usui Reiki system of drugless healing » et « Dr. Usui’s Reiki system of healing ». Il n’y a donc aucune référence à la méthode de soin Hayashi ; le terme de Reiki est même utilisé à chaque fois. Chiyoko Yamaguchi, co-fondatrice avec son fils du « Jikiden Reiki », prétend avoir reçu, elle, le système complet d'Hayashi et dénie cette opportunité à Takata. Son diplôme porte d’ailleurs le titre de l’école Hayashi Reiki Ryoho Kenkyu-Kaï, ce qui n’est pas le cas de celui de Takata. Mme Yamaguchi affirme avoir aperçu, en 1952 au Japon, Mme Takata à un rituel bouddhiste en l’honneur de Chujiro Hayashi. Chie Hayashi lui demanda alors de prendre en charge la Hayashi Reiki Kyenku-Kaï, ne trouvant pas de successeur acceptable. Mme Takata refusa, ayant développé dés cette époque, sa propre méthode simplifiée de Reiki. Elle affirmera pourtant le contraire par la suite. Au final, on se demande quelle fut la formation de Mme Takata. L’Alliance Reiki, qui a repris ses enseignements, est une forme assez succincte de Reiki et sa doctrine très hétérodoxe (on y fait notamment état d’alchimies métalliques et de fantômes ; ce qui est sans lien avec le Reiki). Dans son livre « Soigner avec le Reiki », Fuminori Aoki, un maître japonais de l’école japonaise Reidô Reiki, rapporte les propos suivants de Madame Yamaguchi (ci-dessous), une élève de Chujiro Hayashi : « Je n’en suis pas certaine ; mais il est possible que l'enseignement d'Hayashi était différent selon qu’il était donné à la clinique de Tokyo ou à l’extérieur ». Il est vrai que l’oncle de Mme Yamaguchi avait, en 1935, convié Chujiro Hayashi dans sa ville pour un cours de Shoden et Okuden de cinq jours, au bénéfice de vingt élèves. Le coût était d’environ six mille dollars américains. A titre d’exemple, un instituteur gagnait à cette époque 30 Yens par mois et l’atelier coûtait 600 000 Yens. C’est lui qui paya pour sa niéce alors âgée de dix-sept ans. Ils reçurent en échange la permission d'enseigner ; mais sans titre de Shinpi-den. Mme Yamaguchi dit ne pas avoir reçu d'instruction sur la position des mains, ce que confirme l'article du Sunday Mainichi de 1928. Il semble donc qu'un délai assez bref était requis pour passer les deux premiers degrés de Reiki. Takata est sensée, selon son journal intime, avoir reçu le Shoden (« Leiki » dans le système d’Hayashi) le 10 décembre 1935 et l'Okuden en 1937. Il est possible qu'Hayashi ait changé sa méthode d'enseignement lorsque Yamaguchi reçut le Reiki en 1938. Il se peut aussi qu'Hayashi ait donné des initiations à la carte, adaptées aux capacités individuelles et notamment à percevoir l'énergie subtile du corps. En 1936, Takata nomme le degré de maître Shinpiden. Pourtant en 1938, Hayashi ne parle pas de sa méthode personnelle dans le certificat de Takata (ni de Shinpiden) ; mais uniquement de celle de Mikao Usui (« Usui Reiki », ce qui ne correspond à aucun des trois systèmes originels de Reiki) ; alors que, pour les autres étudiants, il continue à utiliser l'appellation Hayashi Shiiki Ryoho, pour sa méthode. Compte tenu de ces faits, Takata n'apparaît pas comme l'héritière directe d'Hayashi qu'elle a souvent prétendu être. Elle est de plus en treizième position dans la succession de son maître. Compte tenu du contenu de son enseignement, elle n'est pas non plus celle de Mikao Usui ; nombre de divergences dans les contenus techniques et doctrinaux des méthodes infirment cette hypothèse. Elle n’a aucun titre ni dans le Usui-dô de 1922, ni dans le Usui Téa-Té de 1925, ni dans le système de 1926 mis en place à la clinique de Nakano après la mort de Mikao Usui.

1940 – Takata reçoit un télégramme d'Hayashi lui demandant de venir au Japon. Le 10 mai, il prophétise sa mort à un parterre d'étudiants et à sa famille. Afin d'échapper à la mobilisation des réservistes de l'armée, il se serait suicidé en utilisant à rebours le Reiki et ses connaissances de la médecine chinoise. Mythe ? Réalité ? Pourquoi le Cdt Hayashi s’est-il suicidé ? Pour répondre à cette question, il faut connaître les dessous de la seconde guerre mondiale et le code de l’honneur japonais. Nous consacrons donc une rubrique à ce sujet plus loin. Takata réside ensuite à Kauai, la grande île d'Hawaii, puis à Oahu, sans être inquiétée par la guerre, ni les autorités policières. Elle a la nationalité américaine, il est vrai. Pour comprendre le suicide du Dr Hayashi, il est utile de le situer dans les événements de l’avant seconde guerre mondiale. En effet, la tension entre les États-Unis d’Amérique et le Japon a commencé bien avant le conflit militaire lui-même et a pris la forme d’une subversion à l’intérieur même de l’Empire ; les nationalistes étant largement subventionnés par certains milieux d’affaire américains. Quel fut le but de cette subversion ? Quel rapport avec le Reiki ? Pour cela, il est utile de revenir aux causes occultes, et même coccultistes, des événements du XXe siècle et qui balayèrent partout les régimes monarchiques. Pour voir ce qu’ile en est, un parallèle avec la situation allemande éclaire les problématiques du Japon des années 30. Ainsi que l’expose le Dr Anthony C. Sutton dans son ouvrage en anglais « Wall Street and the Rise of Hitler » (« La place boursière de New-York et l’avénement d’Hitler ») : « L'apport fourni à l'Allemagne, avant 1940, par le capitalisme américain en vue de préparer la guerre ne peut être qualifié que de phénoménal. Il fut, sans aucun doute, décisif pour la préparation militaire de l'Allemagne. Des preuves permettent de comprendre que le secteur influent de l'économie américaine était, certes, lucide sur la nature du nazisme, prêt à l'aider et à le soutenir financièrement par intérêt personnel, pleinement conscient que cela finirait par une guerre où seraient impliqués l'Europe et les Etats-Unis ... En connaissant les faits, il est impossible de plaider l'ignorance. Les preuves très soigneusement établies qui attestent que les milieux bancaires et industriels américains étaient largement impliqués dans la montée du troisième Reich sont maintenant accessibles au public. On peut trouver dans les comptes-rendus et les rapports sur les auditions du gouvernement publiés entre 1928 et 1946 par les différentes commissions du Sénat et du Congrès. Parmi les preuves les plus importantes se trouvent celles fournies par le Sous-Comité du Congrès enquêtant sur la propagande nazie (« House Subcommitee to investigate Nazi Propanganda ») en 1934, par le rapport sur les cartels publiés en 1941 par la Commission économique provisoire nationale du Congrès (« House Temporary National Economic Commitee ») ainsi que par le Sous-Comité du Sénat pour la mobilisation en 1946 (« Senate Subcommitee on War Mobilization 1946 »). Seul le Pape Pie XII dénonça la machination tout en étant le seul représentant de l’humanité de l’avant-guerre à condamner l’idéologie nazie en écrivant l’encyclique "Mit Brennender Sorge". Le président Roosevelt avait de la même manière poussé les Japonais à entrer en guerre en leur posant un ultimatum le 26 novembre 1941, dans lequel il exigeait le retrait de toutes les troupes japonaises d’Indochine et de la Mandchourie. C’est un fait historique mais c'est un secret bien gardé. L’ultimatum de Roosevelt n’aurait été hélas intentionnellement communiqué au Congrès américain qu'après l'attaque « surprise » de Pearl Harbour. Tous les historiens sont d'un avis unanime : les Japonais n'avaient pas d'autre possibilité que de déclarer la guerre aux Etats-Unis, alors qu'ils avaient presque tout fait pour l'éviter. Le Prince Kenoye, ambassadeur du Japon aux Etats-Unis, avait maintes fois demandé à se rendre à Washington ou Honolulu pour y rencontrer Roosevelt et trouver avec lui une autre solution. Il fut même prêt, plus tard, à acquiescer aux exigences des Etats-Unis pour éviter la guerre ; mais Roosevelt refusa chaque fois de le rencontrer puisque la guerre avec le Japon était déjà projetée depuis longtemps par Wall-Street, ainsi qu’avec l'Allemagne. Pour ce faire, les financiers avaient un plan qui avait partout porté ses fruits : diviser la famille impériale et porter au pouvoir une branche cousine, sous contrôle : comme cela fut le cas en Angleterre, puis en France avec les Orange[1] et les Orléans[2] au XVIIIe et XIXe siècles. Ce refus de la paix est établi au même moment où le président Roosevelt, dont l’épouse était un membre émiment de la société théosophique, déclarait cyniquement au peuple américain : « Je m'adresse à toutes les mères et à tous les pères et je vous fais à tous une promesse formelle. Je l'ai déjà dit auparavant et le redirai sans cesse : Vos "boys" ne seront pas envoyés à la guerre à l'étranger ». Tromper le peuple de la sorte est à vous couper le souffle car l'armée américaine, informée de différentes sources, savait que les Japonais attaqueraient, d'abord, Pearl Harbour. En voici quatre autres preuves : - L'ambassadeur des Etats-Unis à Tokyo, Joseph Grew, écrivait dans une lettre à Roosevelt le 27 janvier 1941 que si une guerre éclatait entre le Japon et les Etats-Unis, Pearl Harbour serait la première cible. - Le membre du Congrès, Monsieur Diès, avait non seulement indiqué au président Roosevelt en août 1941 que Pearl Harbour serait la cible, mais lui avait aussi remis le plan d'attaque stratégique avec la carte correspondante. Il fut condamné au silence. 
 - De plus, le service secret américain avait réussi en 1941 à décoder les codes diplomatique et militaire des Japonais. Roosevelt et ses conseillers connaissaient à l'avance la date exacte, l'heure et l'endroit de l'attaque. - Al Bilek, l'un des deux survivants de « l'expérience de Philadelphie », raconte qu'il était en poste, à cette époque-là, à Pearl Harbour mais qu'il fut rappelé une semaine avant l'attaque parce qu'il devait travailler ensuite avec le savant Nicola Tesla à cette expérience d’invisibilité radar. On lui avoua alors qu'on l'avait fait revenir à cause de l'attaque sur Pearl Harbour. Il était trop précieux pour qu'on le fasse mourir. La base de Pearl Harbour n'a été prévenue que deux heures avant l'attaque. Elle n'y était donc absolument pas préparée et tous périrent lamentablement. C'était le souhait de Roosevelt. Il pouvait alors faire passer les Japonais pour des « sales porcs perfides » et montrer qu’il était du devoir des Etats-Unis de répondre par des représailles. 
 Vu de l'extérieur, le monde se trouvait donc en paix au début du XXe siècle. Mais ce n'était qu'en apparence, car depuis longtemps, on préparait, en coulisse, un bain de sang que les peuples n'allaient pas oublier de si tôt. Les financiers de Wall Street avaient compris que pour mener à bien leur plan visant à un « Nouvel Ordre Mondial », ravages et cruautés s'avéreraient nécessaires et n'épargneraient aucune nation. En Allemagne et en Russie, le régime monarchique était assuré de l’aide des intellectuels, notamment juifs. Protégés par les monarques, les Juifs occupaient la plupart des emplois dans l’administration russe comme allemande. Pour éliminer le Tsar et le Kaiser, il fallait donc briser ce lien. Le « Protocole des Sages de Sion », le texte d’une soi-disant conspiration des banquiers juifs attribué à l’Ochrana, fut un faux dont l’objectif était de laisser croire aux peuples que les Juifs conspiraient et les rendre ainsi impopulaires. D’autre part, il s’agissait de convaincre les Juifs de partir afin d’empêcher toute restauration impériale. Cette politique est celle bien connue du bâton et de la carotte. Dans les années 30 au Japon, le processus de subversion fut identique et avec exactement les mêmes interlocuteurs. Ainsi, le mouvement nationaliste japonais a été largement subventionné par Wall Street sur le même schéma que les révolutions russe et allemande. Le coup d’Etat du 26 février 1936 échoua malgré les fonds venus de Wall Street et inspiré par le Prince Yasuhito, un ami personnel du roi d’Angleterre George V et de son « respectable ami » d’alors, le chancelier d’Allemagne Adolf Hitler. A la fin de la guerre, Yasuhito, criminel de guerre sans pitié impliqué notamment dans le massacre de Nankin du 13 décembre 1937 (300 000 morts) sera amnistié à la demande « personnelle » du général américain Mac Arthur. Rappelons que lors de la déclaration de guerre, l’Empereur est un adolescent. En 1936, les nationalistes n’ont pourtant pas dit leur dernier mot et conduiront les Japonais au conflit coûte que coûte ; malgré la forte hostilité des intellectuels nippons et de la Marine. Cette dernière sera d’ailleurs l’objet d’interdictions strictes après la guerre et d’une surveillance étroite des Alliés. Si le Reiki disparaît quasi-totalement au Japon, alors que 70 cliniques avaient été ouvertes dans les années 30, on le doit à ces interdictions ; le lien entre le Reiki et la navale étant assez évident. La plupart des présidents de la Usui Reiki Ryoho Gakkai sont des personnels de la Marine nippone, donc opposés aux nationalistes. Quant à Chujiro Hayashi, il a séjourné à Hawaii, chez Madame Takata ; ce qui le rend suspect. Il est de plus chrétien méthodiste, cette église étant en Amérique du Nord un des opposants les plus virulents à la guerre. Médecin réserviste de la Marine, il sait qu’il sera obligé de servir sur le front et de pratiquer à nouveau la médecine officielle ; c’est à dire à cette époque la médecine occidentale, la médecine chinoise traditionnelle étant passée de mode au Collège Médical Impérial. Surveillé par la Police secrète, le Cdt Hayashi est probablement informé que s’il refuse la mobilisation, il sera envoyé dans un camp de concentration, voire fusillé. Chujiro Hayashi réagit selon le code d’honneur nippon, il choisit de se suicider à proximité d’un des lieux les plus sacrés du Japon : le mont Fuji. Hayashi Sensei mérite donc notre respect pour la justesse de ses vues et son courage ; bien que son suicide n’ait pas la même valeur en Occident et ne puisse être retenu comme exemple.

[modifier] Sources

Article traduit de l'article wikipédia en langue Anglaise.

[modifier] Notes

  1. Acte d'Union (1707)
  2. Louis-Philippe Ier