Christine Boumeester

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Annie Christine Boumeester est un peintre abstrait, née en 1904 à Batavia, morte à Paris en 1971.

[modifier] Biographie

Christine Boumeester, de souche hollandaise, est née en Indonésie.

Elle effectue son premier voyage ne Europe en 1914 pour s'installer définitivement en Hollande en 1921. Entre 1922 et 1924, elle suit des cours à l'école des Beaux-Arts de La Haye où elle apprend la gravure. Elle obtient en 1925 le diplôme de professeur de dessin, s'installe dans un atelier à La Haye sous la direction de Reuter. Première exposition personnelle à Amsterdam en 1935. Elle arrive à Paris la même année, s'inscrit à l'Académie de la Grande Chaumière où elle rencontre le peintre Henri Goetz, qu'elle épouse six mois plus tard. Elle commence à fréquenter Hartung et Henri Nouveau (Henrik Neugeboren).

Premières expositions à Paris entre 1936 et 1938. Après une période surréaliste, elle découvre la peinture abstraite. Avec Goetz, ils voient fréquemment le sculpteur Julio Gonzales et sa femme et leurs amis surréalistes : Óscar Domínguez, Juan Brea, Mary Low et André Breton. Hartung partage leur atelier et leur fait connaître Kandinsky.

En 1939, Christine Boumeester entre à la Galerie Jeanne Bucher et fréquente Schneider, Vieira da Silva, Arpad Szenes, Cesar Domela et Wifredo Lam.

En 1940-41, le couple retrouve à Carcassonne les surréalistes belges, Raoul Ubac, René Magritte, Scutenaire et fonde dans la clandestinité avec Ubac et Dotremont la revue La Main à plume.

En 1942, Henri Goetz, qui a toujours la nationalité américaine, fabrique des faux papiers pour les Juifs. Dénoncés comme résistants, Christine et Henri Goetz vivent sous des noms d'emprunt. A Nice, ils rencontrent de Stael, Picabia, Arp et Magnelli. Ils rentrent à Paris en 1944.

L'amitié qui lie Christine Boumeester à Picabia jusqu'à sa mort en 1953, est déterminante. Elle restaurera plus tard le tableau de Picabia Udine conservé au Musée national d'Art moderne.

En 1948, elle expose à la galerie Colette Allendy. En 1949, elle obtient la nationalité française.

Les années 1952 à 1962 sont déterminantes : ce sont les années de grande production et d'expositions à l'étranger (Amsterdam, Londres, Genève, Milan) et en France grâce à la galerie Cavalero à Cannes, la galerie Bucher et la galerie Kerchache à Paris.

En 1962, Christine Boumeester traduit en français Point, ligne, surface de Kandinsky et se consacre à la gravure.

A partir de 1963, le couple partage son temps entre la maison de la rue de Grenelle à Paris et l'appartement de Villefranche-sur-mer. Christine Boumeester tombe malade en 1968 et meurt en 1971.

[modifier] Bibliographie

  • Kandinsky, Point Ligne Surface. Contribution à l'analyse des éléments picturaux, traduit de l'allemand par Christine Boumeester, Paris, Éditions de Beaune, Les nouveaux manifestes n°4, in-8 broché, 126 pp + 26 planches d'illustrations hors-texte, 1963.
  • Jean Sireuil, Christine Boumeester, préface de Henri Goetz, Cercle d'art, 1988 (ISBN 2-7022-0208-X)