Chemellier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Chemellier
Carte de localisation de Chemellier
Pays France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Arrondissement de Saumur
Canton Canton de Gennes
Code Insee 49091
Code postal 49320
Maire
Mandat en cours
Alain Goisnard
Intercommunalité C. C. de Gennes

Pays Loire, Layon, Lys, Aubance

Latitude
Longitude
47° 20′ 30″ Nord
         0° 21′ 25″ Ouest
/ 47.3416666667, -0.356944444444
Altitude 31 m (mini) – 92 m (maxi)
Superficie 10,99 km²
Population sans
doubles comptes
456 hab.
(1999)
Densité 41 hab./km²

Chemellier est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

Petite Histoire de Chemellier

J‘ai trouvé dans les archives de la paroisse, un registre commencé en 1870 par Mr l’Abbé Jean-Baptiste Garnier, alors curé de la paroisse. Ce registre s’arrête en 1891, date du départ de Mr Garnier pour la maison de retraite de Doué-la-Fontaine.

On trouve-là, relatés presque au jour le jour, les faits qui se sont déroulés durant ces vingt années ; mais auparavant le chroniqueur a fait dans une première partie l’historique de la paroisse d’après les document qu’il a pu recueillir.

Il y a là, vous n’en doutez pas, une foule de renseignements très intéressant… J’ai pensé qu’il vous serait agréable de pouvoir les connaître. Je profiterai donc du « Bulletin Paroissial » pour en publier de larges extraits, en y ajoutant ce que je pourrais trouver par ailleurs pour le compléter.

Je serai reconnaissant à tous ceux qui peuvent m’y aider. Je fais en particulier appel aux anciens dont les souvenirs peuvent me documenter, spécialement sur ce qui s’est passé depuis 1890…

Mr l’Abbé Garnier commence son registre par quelque observations préliminaires : « Un registre des Chroniques, dans une paroisse m’a toujours paru une chose propre à intéresser les âges à venir. Nous aimerions connaître les évènements tant soient peu importants, relatifs aux moindre localités, accomplis dans les temps anciens ; les évènements actuels n’intéresseront pas moins les hommes qui vivront après nous. C’est pour ce motif, comme aussi pour répondre aux vœux de mes supérieurs ecclésiastiques, que depuis plusieurs années, je me suis occupé de préparer un registre de chroniques pour la paroisse de Chemellier, en recueillant tous les faits qui me semblent offrir quelque intérêt. Pour les temps anciens, j’ai fait des recherches soit dans les archives de la Préfecture, soit dans les registres déposés à la Mairie ou au Greffe du tribunal civil de Saumur. » « En 1870, au mois d’août, pendant la durée du Concile général du Vatican, qui a défini, le 18 juillet dernier, l’Infaillibilité du Souverain Pontife, au moment où une guerre terrible vient de s’engager entre la France et la Prusse, dans ces jours où l’armée prussienne vient de nous infliger l’humiliation d’une invasion de notre territoire, je commence à mettre en ordre, dans ce registre les notes et les documents que j’ai pu recueillir. »

Mr Garnier termine cette petite préface par l’explication de quelques mots anciens qu’il utilise en citant de vieux textes… Si j’ai l’occasion de vous les citer aussi, je les expliquerai à ce moment-là.

Origine de Chemellier 

Les documents les plus anciens où il est question de Chemellier, datent des environs de l’an 1000. Il s’agit de chartes (pièces officielles sur parchemin), contenues dans un recueil de l’ancienne Abbaye de Saint-Aubin d’Angers.

L’une de ces chartes relate le jugement rendu par le Comte d’Anjou, dans un conflit opposant deux seigneurs. Cette pièce est en latin ; voici la traduction qu’en donne Mr Garnier : « Les moines de Saint-Aubin et les Chanoines de Saint-Lezin tenaient de la bienfaisance des Comtes d’Anjou, non loin d’Angers, deux églises, mais restés communs entre eux ; l’une nommé Chiriacus (il s’agit de Saint-Rémy-la-Varenne et l’autre de Chamilcheriacus ou Camellerianus (c’est notre Chemellier).

Les moines de Saint-Aubin avaient pour abbé, un moine nommé Humbert, et les chanoines de Saint-Lezin, un laïque, nommé Thibault (de Blaison). Mais ce dernier ne cessait de dépouiller les moines de leur part et prenait presque tous leur revenus, ainsi que les objets appartenant aux habitant de la campagne…

Les moines en appelèrent au Comte Foulques (Foulques Nerra, Comte d’Anjou)…

On se réunit en un lieu appelé « Sazé ». Thibault fit les part et Humbert eut à choisir. Le chemin de Gibert fit la juste séparation des deux. Humbert laissant à Thibault le territoire sans contredit le plus riche et le plus fertile, du côté de Chemellier ; il prit pour Saint-Aubin, la portion la moins étendue et la moins fertile, que baignait la Loire, du côté de Saint-Rémy, à cause d’un peu plus d’avantages que la Loire et la forêt de Vallée procuraient aux moines.

Les choses en restèrent là sans nouvelle contestations jusqu’à Eudes de Blaison, petit-fils de Thibault. Celui-ci s’avisa d’envoyer non seulement ses chevaux, mais ceux de ses chevaliers et de ses paysans dans les prés de Saint-Aubin. Mais devant le tribunal du Comte Geoffroy, il fut rudement rappelé à l’ordre… »

D’après une autre charte à laquelle se réfère Mr Garnier, il est probable que cette domination du territoire de Saint-Rémy et Chemellier aux moines de Saint-Aubin et aux chanoines de Saint-Lezin, dont il est est parlé dans le document cité précédemment, fut fait par Foulques-le-Roux, Comte d’Anjou, en l’an 930. L’origine de la paroisse de Chemellier remonterait donc ainsi à la première moitié du Xe siècle.

On voit d’autre part que le nom latin de Chemellier est Chamilcheriacus ou Camellerianus. C’est la même racine que le mot « camelus » qui veut dire « chameau ». Pourquoi ce nom ? Je ne sais. On ne voit pas ce que notre gentille bourgade peut avoir à faire avec ce sympathique animal du désert…

Si les traces du nom de Chemellier apparaissent au cours du Xe siècle, des vestiges plus ancien, trouvés sur le territoire de la paroisse, prouvant que ce pays était habité depuis bien plus longtemps.

Il existe encore en particulier, entre le Petit Village et la Motte, un dolmen ou Pierre-Couverte. Il a 4,20 m de longueur ; 2,90 m de largeur et 1,80 de hauteur. Il est composé de quatre pierres de grès de 40 à 60 cm d’épaisseur suivant les endroits, deux de ces pierres, d’une longueur de 4 m, sont fichées en terre ; les deux autres, posées dessus forment la toiture. Une cinquième pierre qui devait sans doute faire le fonds est renversée, et recouverte de terre, ne paraît plus guère.

Mr Garnier signale un autre dolmen entièrement écroulé à la Pauverdière (près de Sazé). Il n’en reste plus de traces maintenant ; des travaux de terrassement, ayant sans doute recouvert les pierres.

Les dolmens datent de l’époque des Gaulois ; ils servaient, semblent-ils, aux druides, pour des cérémonies religieuses, probablement comme tables de sacrifices.

Au milieu du siècle dernier, en creusant des fondations de maisons, notamment celle qu’habite actuellement Mr Jules CRETON, on y a découvert un certain nombre de tombes de deux formes bien différentes : les unes ordinaires dont nous parleront plus tard, et d’autres, en forme ovoïde (an forme d’œuf), beaucoup plus anciennes.

Voici ce qu’en écrit Mr Garnier (1870) : « Au bourg de Chemellier, on a trouvé ces derniers temps, à diverses fois, sur l’emplacement d’un ancien château et dans les environs, une vingtaine peut-être, de trous en forme ovoïde, dont il paraît difficile de dire l’origine et la destination. Ces trous, profonds de 1 m à 1,50 m et larges de 1 m environ à leur plus grand diamètre s’allongeait, de manière à former un contour renflé dans cette partie, à peu près en la forme des pannes de terre dont on se sert pour faire la lessive. Ils étaient creusés dans la tuf.

Voici la description d’une de ces fosses, fouillée et décrite par Mr Désiré Perrier, ancien maire, en 1869 : « Cette fosse se trouvait à environ 110 m Nord-Ouest de l’église, devant la maison de Mr René CIRET (c’est la maison CRETON), sur l’emplacement de l’ancien château. Elle était profonde de 1,15 m et avait 0,90 m de diamètre dans sa partie la plus large. Elle était recouverte de 1 m de terre végétale ; elle renfermait une certaine quantité de moellons tuffiers soumis à l’action du feu, une quantité assez considérable de cendres mélangées de charbon, et des ossements nombreux, dont la plus grande partie étaient brûlés et quelques-uns blanchis ou verdis par le feu.

Je ne pense pas qu’on ait fait des fouilles dans les autre fosses de ce genre découvertes autrefois. Peut-être y aurait-on trouvé également des ossements calciné avec de la cendre et du charbon. Il est probable que ces fosses ont été des tombeaux et comme les Romains avaient coutume de brûler leur morts, il pourrait se faire que ces fosses remontent aux temps de l’occupation romaine, c’est-à-dire au début de l’ère chrétienne. »

Dans une note, écrite plus tard, Mr Garnier précise : « Il paraît que d’après les savants, ces monuments (fosses ovoïdes), qui se trouvent également en d’autres endroits, entre-autre à Luigné, sont bien des tombes, des tombes gauloises, et non romaines. Leur nom serait des Carnaïoux. »

Quoiqu’il en soit, ces divers monuments prouvent que Chemellier était habité des une époque très reculée.

Poursuivant le texte de Mr Garnier, nous lisons : « Au-dessus de la fosse, décrite ci-dessus, se trouvait une tombe horizontale qui la recouvrait en partie. Cette tombe qui n’était qu’à une profondeur d’à peine 1 m devait dater d’une époque bien moins reculée et n’offrait d’ailleurs rien de remarquable.

Sur l’emplacement de l’ancien château, on a trouvé un grand nombre d’autre tombes, mais d’une date sans doute bien plus récente. On en a trouvé aussi à la Haute-Ronde. »

Voie Romaine ? On lit dans le Répertoire archéologique de l’Anjou (année 1863) :

Mr de …, membre de l’académie d’Angers, à cette époque, admet la tracer d’une voie romaine d’Angers à Poitier, par la Bohalle, Blaison, Couture, Chemellier, Louerre, Rochemenier, Doué, etc.…

À son avis cette route aurait été celle suivie par Dumnacus, lors de sa défaite par les Romains (Dumnacus, dont la statue orne le pont qui porte son nom aux Ponts-de-Cé, est un lieutenant de VERCINGETORIX, qui organisa la résistance des Andes (Angevin à la conquête du pays par les Romains).

Si cette voie romaine a réellement existé, on n’en retrouve pas actuellement de vestiges à Chemellier.

Toutefois, la position de Chemellier, point à peu près central entre Gennes, doué, Allençon et Juigné, lieux où l’on a trouvé des traces et des monuments de l’occupation romaine, peut faire supposer, surtout en présence des tombes dont il est question plus haut, que ce lieu a été occupé aussi autrefois par les romains.

Mr célestin PORT, qui au siècle dernier, a fait des recherches détaillées sue les communes de Maine-et-Loire, dit en parlant de Chemellier : « Toute cette contrée, depuis de longs siècles, habitée, était traversée par la voie de Brissac à Gennes, par Longueville et Saint-Pierre-en-Vaux.

Cette route qu’on voit figurer sur carte faite vers 1750, est sans doute celle qui continue la route du Petit Village. Mais elle ne correspond pas au tracé de la voie romaine, dont il est parlé ci-dessus.

Les documents où l’on voit figurer le nom de Chemellier présentent ce lieu comme dépendant des Seigneurs de Blaison, et cela jusqu’à la Révolution de 1789.

Il semble bien que cette dépendance n’ait pas toujours été acceptée de très bon cœur.

L’origine de cette sujétion remonte au XIe siècle, dans le fait rapporté dans le Bulletin N°1, à savoir qu’à cette époque l’église et les terres de Chemellier furent dévolus aux Chanoines de Saint-Lezin d’Angers, lesquels avaient comme Abbé commanditaire (sorte de supérieur laïque), un Seigneur de Blaison… Thibault. Ce Thibault et ses successeurs, ayant une conscience peu scrupuleuse ont pu garder comme leur appartement ce dont en fait ils n’étaient que les gérants… de là les rentes et les droits féodaux établis à leur avantage sur une grande partie de la paroisse de Chemellier, comme nous aurons l’occasion d’en reparler…

Ce n’est là qu’une supposition, mais qui parait assez vraisemblable, ajoute Mr l’abbé Garnier, qui fournit ces renseignements. Si dans les premiers documents où on le voit figurer, le nom de Chemellier est sous sa forme latine de Camellerianus, à partir du début du XIIIe siècle, on le trouve sous une orthographe proche de ce qu’elle est maintenant : Chemeler en 1219, Chemelier en 1305.

Voici les noms de quelques personnages qui au cours des âges ont été possesseurs des seigneuries de Blaison et Chemellier, désormais inséparables :

Dans la première moitié du XIIIe siècle Charles d’Anjou, frère de Saint Louis, roi de France, prétendant que la baronnie de Blaison, avec Mirobeau, Chemellieret le Port-Vallée, lui revenait par la suite de la mort de son vassal Thibault de Blaison, sans enfant. Mais en 1260, il la rendit à un neveu de Thibault, Robert de Boumois.

Au commencement du XIVe siècle, en 1320, en pleine guerre de cent ans, les Anglais prirent Blaison, pillèrent l’église et démolirent le Château. C’est peut-être à cette époque et par ces même Anglais que fut détruit le Château de Chemellier, dont nous reparlerons plus tard.

Au début du XVe siècle, Chemellier appartenait à Gilles de Laval, Seigneur de Retz, le fameux BARBE-BLEUE. Ce Gilles de Retz, qui fut compagnon de Jeanne d’Arc, possédait en Anjou quelques seigneuries, entr’autres Briollay, Champtocé, Blaison et Chemellier. Se trouvant à la tête d’une immense fortune, il la compromit rapidement en folles dépenses et se vis forcé de vendre ses terres. La première qu’il vendit fut celle de Fontaine-Million, la seconde fut la châtellenie de Blaisonet de Chemellier. Cette châtellenie fut vendue pour 5 000 écus d’or à Guillaume de la Jumellière, sieur de Martigné-Briant.

Gilles de Retz, si tristement célèbre par ses crimes, fut brûlé vif et exécuté à Nantes, le 23 décembre 1440.

En 1470, un Sire Leparc de la Jumellière était Seigneur de Blaison et de Chemellier. En 1519, c’était un René de la Jumellière. En 1681, nous trouvons Guillaume de Marboeuf. En 1718, c’est Claude-Toussaint Marot, qui porte le titre de Comte de la Garaye, baron de Blaison, Vicomte de Chemellier. En 1762, c’était Louis de Bruce, comte de Bruce et de Broon, également baron de Blaison et vicomte de Chemellier. Ce même Louis de Bruce vendit en 1769 la baronnie de Blaison et le vicomté de Chemellier à Raoul-René PETIT, chevalier, ancien capitaine au régiment de Béarn, époux de Jeanne Ribault de Lisle. Ce Raoul PETIT prit donc à son tour le titre de Baron de Blaison et de Vicomte de Chemellier. Après la Révolution, le fils de ce Mr PETIT de Blaison, conserva simplement le titre de Vicomte de Chemellier. Je crois qu’il existe toujours des descendants… Les quatre grands tableaux qui se trouvent à l’église au-dessus des portes du transept sont signés Vicomte de Chemellier. Il s’agit d’un membre de cette famille, peintre de mérite qui a donné ces tableaux en 1882 pour orner la nouvelle église après les avoir peints à un âge très avancé puisqu’il a peint le dernier en 1879, à 94 ans.

Aux archives de Maine-et-Loire, se trouve un registre en parchemin, contenant l’aveu rendu au château de Saumur par Raoul PETIT en 1780 (un aveu, en terme féodal était une sorte d’inventaire que le Seigneur d’une terre présentait à son suzerain, de ses domaines ou de ses droits, en reconnaissance de sa dépendance à l’égard de son suzerain).

Le suzerain en question était dans le cas présent, le Comte de Provence, duc d’Anjou, frère de Louis XVI, futur Louis XVIII.

Cet Aveu dénombre toutes les propriétés, redevances et droits féodaux dus au Seigneur de Blaison, tant sur le territoire de Chemellier que sur celui de Blaison, ce qui forme un volume, grand format, en parchemin de près de 200 pages.

Voici quelques extraits de ce document concernant les dîmes et autres droits seigneuriaux perçus à Chemellier : Il y est question d’une « grande dixmeresse, avec caves et cour, situées au bourg de Chemellier » où les sieurs du Séminaire d’Angers ont coutume de ramasser et traiter les dîmes qu’ils perçoivent sur ladite paroisse de Chemellier, Sazé, Raindron et environs… D’après les renseignements donnés sur l’emplacement de cette « grange à dîmes », il semble bien qu’elle était située là où est maintenant Mr André GUERET. Ce droit de dîme qu’avaient les Directeurs du Séminaire d’Angers, remontait au 16 janvier 1613, date de l’accord où ce droit leur fut cédé par les Seigneurs de Blaison. Il devaient verser chaque année à ce même seigneur, les 2/3 de la paille qu’ils récoltaient ainsi.

Dans le précédent article, nous avons fait état d’un document important : « L’Aveu (ou inventaire) de Blaison », datant de 1780, et donnant d’amples renseignements sur mes droits féodaux perçus à Chemellier avant la grande Révolution.

Nous signalions la présence d’une grange à dîmes, au bourg de Chemellier à l’emplacement sis à l’entrée de la route du Petit Village.

Il est également noté par ailleurs qu’à la maison de la Seigneurie, une dîme était aussi perçue, pour le comte du Prieuré de Saint-Rémy-la-Varenne. À quand remontait ce droit de dîme ? Nous ne le savons pas au juste. Peut-être à l’époque du partage qui fut fait du territoire entre Chemellier et Saint-Rémy-la-Varenne, au XIe siècle, dont il a été question dans le début de l’Histoire.

Le Seigneur de Blaison et sa Dame revendiquaient hautement et pour eux seuls, à l’église de Chemellier, « tous les honneurs dus aux seigneurs, hauts justiciers et patrons de l’église et du cimetière ». En raison de quoi, on recommandait tous les Dimanches, au prône de la messe « Monsieur et Madame de Blaison, Seigneur et Dame de ce lieu… »

Le curé de Chemellier, pour les terres dépendant de la cure, devait au Seigneur de Blaison, une rente de 24 boisseaux d’avoine, 12 boisseaux de froment et 2 sols. Il lui devait en outre, obéissance féodale pour les rentes qu’il recevait en froment, avoine et vin.

Tous les ans, le 2 mai, une donnée de pain, à Blaison même, était faite par la famille de Blaison, aux pauvres de Chemellier.

Il est relaté, au profit du même Seigneur de Blaison, « un droit de garenne, sur toute l’étendue de la Baronnie de Blaison et du Vicomté de Chemellier, le droit pour le même, de fixer le jour des vendanges sur tout le territoire de Blaison et de Chemellier.»

Il deviendrait fastidieux de citer tous les textes de ce genre, marquant la dépendance de Chemellier, à l’égard de la Seigneurie de Blaison.

Dans cet « Aveu de Blaison », dont nous parlons, on relève le nom de quelques domaines appartenant à divers propriétaires lesquels devaient payer redevances au Seigneur de Blaison, dont ils dépendaient au point de vue féodal. Citons : l’Humelays ou Fauconnerie (près de la Seigneurie), la Guittière (appartenant à la Marquise de la FERRONNAYS, qui possédait terres et vignes aux environs), un sieurs Nicolas MAUGARS (seigneur de la Fosse de Grézillé, était le maître de la Grangehérie.

Il est aussi question du Moulin de Longueville. Autrefois, un moulin à eau existait à Longueville, ce qui indique que cours d’eau devaient avoir un débit plus abondant. Par contre, il y avait un moulin à vent, qui se trouvait à peu de distance du pont de Longueville, dans les champs qui sont sur la droite avant d’y arriver.

Le château de Chemellier

D’après un document écrit en 1405, il existait autrefois un Château dans le bourg de Chemellier : « un château, dominant une haute motte, entouré de douves.» À la date du document précité, le château n’existait plus. Il avait été complètement détruit au cours du XIVe siècle. C’était en effet l’époque de la Guerre de Cent Ans et la région eut à subir plusieurs invasions des Anglais, l’une en particulier vers 1370. Ce Château était situé tout près du bourg, entre la petite route qui conduit à la fontaine et à Raindron et celle de Longueville. Si l’on en juge par l’emplacement qu’il parait avoir occupé, il ne devait pas être considérable.

Les cours, fossés, jardins, s’en voyaient encore, à la fin du XVIIe siècle. Mais depuis longtemps, il n’en reste plus traces. En creusant la route de Raindron, en descendant vers le lavoir, (c’était en 1862), on a trouvé quelques vestiges bien apparents des douves qui avaient dû environner le Château.

Les bâtiments de la Mairie, de l’école publique, les maisons de Mr J. CRETON et vraisemblablement l’épicerie VEAUX, sont sur l’emplacement de cet ancien Château. C’est en creusant les fondations de ces bâtiments qu’on a trouvé des tombes dont nous reparlerons dans un autre article. C’est aussi sur l’emplacement ou dans l’enceinte du château que se trouvait la chapelle Saint-Léonard, dont il va être question maintenant.

[modifier] Chapelle Saint-Léonard

Cette chapelle était située, presque à l’angle de la rue qui va à l’église et le chemin de Raindron, donc sur la place de la Mairie.

Elle mesurait 6 à 7 mètres de long et 3 à 4 de large et 4 ou3 de haut. Elle était voutée en pierres. Une petit place était devant.

On ne connaît pas les origines de cette chapelle. Mais d’après les anciens registres et autres documents, on en parle assez souvent et elle a dû tenir une certaine place dans la vie religieuse de Chemellier aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Saint Léonard était un moine du Limousin vivant au VIe siècle et dont la dévotion était assez répandue. Dans les siècles de foi, on l’invoquait tout particulièrement en faveur des prisonniers et des femmes en couches.

La première mention de la chapelle Saint-Léonard se trouve dans les Archives du Château de Pimpéan, à Grézillé, où à la date du 30 Mars 1530, on parle du chapelain à qui il est dû une rente de 12 boisseaux d’avoine.

Aux archives de la Préfecture, l’existence d’un « chapelain de Saint-Léonard, dans le château de Chemellier », pour les années1559 et 1581 est signalée

D’après les registres de Chemellier, conservés à la mairie (dont le plus anciens remonte à 1606), le nom de plusieurs chapelains est signalé, à l’occasion de leur assistance à des sépultures. C’est ainsi que de 1609 à 1632, le titulaire est Mr Jean DUVEAU, puis jusqu’en 1669, Mr Jean DENYAU. Ces deux chapelains étaient peut-être originaires de Chemellier car durant cette période, on retrouve les familles de ces noms.

De 1704 à 1730, c’est Benoit EMERY. Après cette date, on ne rencontre plus de noms de chapelains. Peut-être, n’y en eut-il plus, et la chapelle fut-elle desservie par le curé de la paroisse, et la messe n’y fut plus célébrée d’une façon régulière.

Cette chapelle Saint-Léonard fut rebâtie en 1731. Voici la copie de l’acte, rédigé dans les registres, à cette occasion :

« L’an 1731, le 30ème jour d’Août, la chapelle de Saint-Léonard, rebâtie par l’ordre de Monsieur le Comte de la Garaye, Messire Claude Toussaint MAROT, seigneur de cette paroisse, et à la diligence de Messire Simon SIGOGNE, curé de cette paroisse, a été bénite par Messire Toussaint DELORME, curé de Grézillé, en vertu de la permission, à lui accordée par Monsieur le Vicaire Général BABIN, en date du 18 Juillet 1731, en présence des soussignés. »

Suivent les signatures : PALLUAU, curé de Saint-Ellier ; B. GUITTET, vicaire de Grézillé ; J. PASQUIER, diacre ; DELORME, curé ; J. GUILLOT ; S. SIGOGNE, curé de Chemellier ; P. DEESSMAZIERES ( ?), vicaire de Chemellier.

En 1769, la chapelle de Saint-Léonard fut unie au chapître de Blaison, et il n’y est plus guère fait allusion.

Au moment de la Révolution, en 1789, elle était dans un triste état, et on n’y disait plus de mess. Elle fut vendue, comme bien national.

En 1805, elle appartenait à un sieur Louis MARCHAND, qui la fit démolir. Avec les matériaux, il fit rebâtir une autre chapelle, de dimensions plus petites, de l’autre côté du chemin, au sein d’une maison lui appartenant. C’est à l’emplacement de la maison, habitée actuellement par Maurice LEMASSON. À la procession de la Fête-Dieu, il était d’usage d’y faire une halte. On cessa vers 1870, à cause du mauvais état d’entretient, où se trouvait cette chapelle et quelques années après, elle s’est écroulée. Les plus anciens de la paroisse se souviennent d’en avoir vu les ruines.

[modifier] Chapelle de la Blanchardière

Une autre chapelle dédiée à Saint-Michel, s’élevait près de la Blanchardière. À une petite distance du village de la motte, tout près de la route, sur la droite, au-dessus de la carrière de sable, dans les broussailles, on voit encore un pan de muraille, restant de cette chapelle.

Dans les anciens registres de Chemellier, cette chapelle porte le nom de chapelle de Montaigu, c’est son nom officiel, dans d’autres documents, elle est désignée comme chapelle de la Blanchardière, ce qui paraît plus naturel, le village de Montaigu, en étant distant d’un Kilomètre.

À quand remonte cette chapelle ? On ne le sait pas avec précisions. D’après les moulures de la partie de la fenêtre, visible dans le pan de mur qui reste, il semble qu’on puisse remonter la construction, dans le courant du XVe siècle.

À cette époque d’ailleurs, le culte de l’archange Saint-Michel, à qui elle était dédiée, considéré comme patron et protecteur de la France, avait pris une très grande extension, à la suite surtout des invasions anglaises de la guerre de cent ans.

D’après ses fondements, elle devait avoir 12 mètres de long sur 8 de large.

Les premiers documents où il est question de l’existence de cette chapelle sont 1509, 1559, 15714.

Parmi les chapelains, dont il est fait mention, dans divers actes, sur les registres de Chemellier, on trouve : M. Michel AUDOUYS, en 1609 et 1634, en même temps, curé de la Jubeaudière, en 1650, 1656, M. René BOURRICHER, prêtre de l’église collégiale de Blaison, où il demeurait en 1689, M. Jean FRESNEAU, en 1753, M. Mathurin LECOMTE, chanoine de BLAISON.

Ainsi donc, contrairement à ce qui se passait pour Saint-Léonard, les chapelains titulaires de la Blanchardière n’habitaient pas à Chemellier, ils avaient d’autres fonctions, ailleurs, et ne venaient sans doute que de temps en temps, assure un service religieux dans leur chapelle. À partir de 1769, la chapelle de la Blanchardière, fut réunie à la cure de Blaison, comme le fut celle de Saint-Léonard.

Une particularité de cette chapelle de la Blanchardière c’est qu’on y célébrait des mariages, ce qui ne semble pas être le cas pour Saint-Léonard.

Ainsi, le 27 Novembre 1614, mariage de Mathurin DROUET et Hardouine GUILLEMET, le 11 Juillet 1621, Richard CHAUVEAU et Renée FAUVEAU, le 8 Juin 1636, Jehan GUILLEMET et Renée BAUCHER, le 24 Mai 1640, René LEGEAY et Marguerite GUILLEMET, le 31 Mars 1716, François TESSIER et Henriette GAILLARD, et d’autres encore.

Dès avant la Révolution de 1789, la chapelle était abandonnée et délabrée, mais elle était encore couverte et fermée, en 1810, elle n’avait plus de porte, on commença à la démolir en 1820.

En 1870, l’emplacement appartenait à M. Désiré PERRIER, ancien maire, qui voulait la relever, ou au moins, y ériger un monument religieux. Ce projet n’a pas abouti…

[modifier] Tombes et cimetières

Dans le Bulletin du début, nous avons parlé de la découverte faite au milieu du siècle dernier, en creusant des fondations, de tombes très anciennes, creusées dans le tuf, de forme ovale, contenant un mélange de cendres et d’ossements calcinés, et qui remontant à des temps très anciens, peut-être même au temps de l’occupation romaine ou des Gaulois.

À côté de ces tombes très anciennes, on en a trouvé d’autres, à plusieurs endroits, en assez grandes quantité, mais plus récentes.

C’est principalement en effectuant des travaux de terrassement sur l’emplacement de l’ancien château, qu’on les a trouvées.

Voici la description qu’en donne Mr le Curé Garnier :

« Ces tombes étaient creusées dans la pierre de tuf vive, et affectaient la forme du corps. Elles étaient plus étroites vers les pieds, élargies à la poitrine et les épaules, rétrécies au cou et arrondies à la tête. Elles étaient recouvertes simplement de quelques pierres d’ardoises. On en a aussi trouvé qui n’étaient pas creusées dans la pierre vive, mais étaient formées de morceaux de tuffeau, rapprochées, recouvertes également d’ardoises plates. Dans ces tombes les ossements étaient bien conservés. Dans quelques-unes, on a trouvé des débris de pots de terre, mais on n’a relevé aucune inscription, ni de croix, ni médailles ou autres objets dignes de remarque… »

À quelle époque remontent ces tombes ? C’est assez difficile à dire.

Mr Garnier les situe aux environs du XIVe siècle. Qu’en serait-il juste ?

Était-ce un cimetière ordinaire ? Ou s’agit-il de gens enterrés à la suite de guerre ou de massacre ? Quoiqu’il en soit ce ne sont pas des fosses communes. En 1898 en fouillant la cour de l’école publique pour y planter des tilleuls, on a mis au jour quelques-unes de ces tombes. Elles étaient creusées à même le tuf et les cadavres étaient déposés la face contre terre. Chaque tombe était creusée selon la dimension du squelette.

En 1863, en rabattant des terres sur le chemin qui va à Raindron, près du lavoir, on a trouvé deux squelettes dont l’un devait être celui d’un enfant. Les deux corps avaient dû être enterrés à la hâte, car ils étaient disposés sans soin. S’agissait-il de cadavres qu’on aurait fait disparaître ?

Voici quelques semaines, en vérifiant les fondations de l’église, on a mis au jour des ossements. Cela n’a rien d’extraordinaire, puisque l’église actuelle bâtie en 1870 empiète sur le cimetière.

Mais sur l’emplacement de l’ancienne église, sur la place actuelle, on a aussi trouvé une fosse identique à celle décrite plus haut, se trouvant à côté du squelette bien conservé, 4 petits pots de terre, vernis, en parfait état et qui semblaient neufs. L’un de ces pots contenait un peu de charbon. C’est en 1885 qu’on a fait cette découverte.

[modifier] Cimetière de la Haute-Ronde

Vers l’année 1800, en constituant des granges et écuries, vers le centre de ce village, on a découvert une fosse circulaire, un tas de squelettes humains, rangés en rond, les pieds au centre et les têtes au dehors. Les cadavres d’où provenaient ces ossements avaient dû être entassés les uns sur les autres à une assez grande hauteur.

On peut croire que les cadavres inhumés à cet endroit provenaient d’un combat qui aurait eu lieu là.

Mais depuis cette première découverte, on a trouvé un grand nombre de tombes qui semblent avoir formé un véritable cimetière dans un terrain situé au Nord-est de ce village, sur une étendue d’environ un demi-hectare. Ce terrain appartenait vers 1870, à Mr Louis GUESDIER, et jouxtait son habitation.

D’après les renseignements que j’ai pu obtenir, il s’agit des bâtiments actuellement inhabités, qui sont derrière la petite ferme de Mr BOURREAU. Dans une cave dont se sert Mr BELIN, on voit encore encastrés dans le tuffeau, quelques ossements.

Les squelettes qu’on a retrouvés dans ce terrain, étaient recouverts de pierres d’ardoise non taillées, mais percées vers le milieu (pour les transporter sans doute) d’un trou rond de 3 cm de diamètre. Ces ossements se trouvaient à une profondeur de 50 cm à 1m. ce qui ferait croire que c’était là autrefois réellement un cimetière, c’est que les squelettes étaient placés par rangées régulières, les pieds tournés vers l’Est, comme ça été longtemps l’usage de placer les corps dans les cimetières. Ce qui le fait croire aussi, ce sont ces pierres d’ardoise qu’on a dû aller chercher à 3 au 4 lieux de là.

Une petite croix presque complètement oxydée et une lame d’arme tranchante, également toute rongée par la rouille, c’est parait-il, tout ce qu’on a retrouvé, avec les ossements.

Comment expliquer la présence d’un cimetière à cet endroit. Je ne sais.

Mr l’Abbé Garnier à qui j’emprunte tous ces renseignements, émet l’hypothèse qu’il aurait pu y avoir la autrefois un centre de paroisse. Ce village se trouve en effet à la limite des paroisses de Chemellier, de Grézillé et de Saulgé, à peu près à égale distance des trois églises actuelles.

Si c’était vrai, on devrait trouver des vestiges d’église, chapelle ou autre construction ancienne.

Or, on n’a pas trouvé la moindre trace de quoi que ce soit.

Toutes les habitations de ce village d’après 1800, sauf dans le quartier du Petit Village. Avant cette date, il n’y avait, parait-il, une ou deux petites caves habitées.

[modifier] Maisons seigneuriales

Autrefois, il existait à Chemellier quelques maisons plus importantes qui, avec les propriétés en dépendant, formaient ce qu’on appelait des fiefs, ou terres seigneuriales. Les principales étaient Sazé, la Brossardière et le Mûrier.

[modifier] Sazé

Le document le plus ancien où il est fait mention de Sazé est la Charte de l’ancienne abbaye de Saint-Aubin dont il a été question dans le début du récit.

Dans cette charte, nous signalions que le lieu où l’on se réunit pour régler le différent qui existait entre les moines de Saint-Aubin et les Chanoines de Saint-Lézin, se nommait : « le Puy de Sazé » (en latin, Podium de Saziaco). Ce mot Podium qu’on a traduit par Puy, signifie un lieu élevé, une colline. Sazé est en effet situé en un endroit élevé.

Cette réunion à Sazé eut lieu avant l’année 1027, puisque Humbert, abbé de Saint-Aubin, mort en 1027, y était présent. Le choix de Sazé pour cette rencontre fait voir que dès cette époque, ce lieu avait une certaine importance.

Ensuite, au cours des siècles qui suivent, le nom de Sazé revient assez fréquemment dans les registres ou autres documents, à l’occasion en particulier de faits concernant le seigneur du domaine.

Le nom latin de Podium de Saziaco, se transforme en Saccéium en 1233. On trouve la forme actuelle de « Sazé », en 1396 où le Sieur de Sazé était un certain Jehan de la Rochère.

En 1470, le Seigneur est Jehan Cornilleau. À partir de cette époque, on commence à distinguer entre le Grand Sazé et le Petit Sazé. Jusqu’à la Révolution, les deux Sazé ont, la majeure partie du temps appartenu à la même famille, pas toujours cependant, à plusieurs reprises on fait état de maîtres différents.

Par suite de ventes et aussi de mariages et de remariages, la seigneurie de Sazé changea assez souvent de mains. Parmi les maîtres successifs on trouve Pierre Duvau en 1519, Christophe Lepauvre en 1623, puis Laurent Pichon qui l’acheta en 1625. La fille de ce dernier, Charlotte Pichon, épouse Jean Boscher, puis après veuvage de Arthur de Saint-Offrange vendit la seigneurie à Pierre Deschevrüe, Seigneur de Chement (paroisse de Blaison) en 1665. En 1754, Sazé appartenait encore à cette famille des Chevernüs de Chement.

Par suite du mariage d’une fille de Pierre de Cheverüs, en 1763 avec Jean Gohin de Montreuil ; Grand et Petit Sazé appartinrent à cette famille jusqu’à la Révolution où la propriété fut démembrée et vendue comme bien national.

Du Petit Sazé, il reste, à Raindron la ferme de ce nom, habitée par la famille BELLOUIN.

La petit maison seigneuriale du Grand Sazé est toujours là, avec sa tourelle, dominant agréablement la plaine qui s’étend sur Chemellier et les environs. C’est la maison d’habitation de Mr Henri VAUVERT, maire de Chemellier.

[modifier] La Brossardière

Cette ferme, située sur la route des Alleuds, un peu au-delà du pont de l’Aubance, était autrefois une maison seigneuriale, ou ce qu’on appelait une gentilhommière, entourée de ses terres, et habitée, au moins une partie du temps par une famille importante dans le pays.

Voici quelques notes recueillies sur ce lieu :

En 1316, Pierre de Bomaye (ou de Boumois), sieur de la Brossardière, achète la terre de la Bruyère.

De 1469 à 1645, nous trouvons la Brossardière entre le mains de la même famille, les GOHAU, que nous voyons devenir les de GOHAU.

Pierre Goheau en 1469, Honoré Goheau, 1516, Jacques Goheau et son épouse Renée Delahaye, 1551.

En 1602, Georgine Maillet, veuve de Hélic Goheau, rend des comptes au nom de son fils Pierre, pour son « fief et domaine de la Brossardière, à messire Charles de Cossé, maréchal de France, Comte de Brissac ».

Cette même Georgine Maillet, dame de la Brossardière figure comme marraine ; à la cérémonie de la bénédiction d’une cloche, le 9 Septembre 1618. Elle épousa en seconde noces un sieur Étienne de Chardonnet qui fut inhumé à l’église de Chemellier en 1629.

Son fils Pierre était devenu Pierre de Goheau, lors de son Mariage vers 1610 avec Marguerite Verdier. Leur fille Charlotte de Goheau épousa Jean de la Martinière.

Tous deux en 1645 vendirent le domaine de la Brossardière, ainsi que la Gravelle, qui leur appartenait aussi, à René Barjot, baron de Cholet, Seigneur de Pimpéan.

Depuis cette époque (1645), la Brossardière étant devenue propriété des Pimpéan n’a plus eu de Seigneur qui en portât le nom. Vers 1690, elle passa par héritage à la famille Robin de la Tremblaye, en 1754, elle fut acquise par Pierre Lalande-Guyon, résidant d’ordinaire à Saint-Domingue, qui acheta à cette époque la châtellenie de Pimpéan et ses annexes.

Jusqu’en 1867, la Brossardière demeura attachée à Pimpéan. Cette année-là, Mr Urbain PRIOU-CAILLEAU de Grézillé, qui avait acheté Pimpéan et ses dépendances, l’année précédente revendit la Brossardière à Mrs BREUILLET et ALLARD. Ces nouveaux propriétaires divisèrent la Brossardière en deux fermes et firent construire une nouvel maison, avec étables et divers autres bâtiments.

Ce sont ces constructions plus récentes qui constituent la ferme de la famille CHEVALLIER, tandis que les habitations des dames Méré sont ce qui reste de l’ancienne gentilhommière.

[modifier] Maisons Seigneuriales

[modifier] Le Murier

Le Murier, qu’on écrivait aussi anciennement le Morier, situé à près de 4 km du bourg de Chemellier, dans la direction de Saulgé-L’Hopital, et dont les bâtiments délabrés ne sont plus habités depuis longtemps, était autrefois une terre seigneuriale, d’une certaine importance.

Voici quelques renseignements recueillis sur ce lieu.

En 1538, le Seigneur du Murier était Simon de la HUNE.

À diverses reprises on trouve les noms de représentants de cette famille dans les archives, à l’occasion de baptêmes, mariages, décès, parrainage de cloche (1618), jusqu’en 1657.

À partir de cette dernière date, on ne trouve plus aucun documents relatif au Murier jusqu’en l’année 1880. À cette date, le Murier appartient au sieur Jean René DUVAU de la Barbinière qui doit à titre de vassal du seigneur de Blaison, pour ce fief, « quinze jours de garde au château de ladite baronnie » et quelques redevances en nature.

Depuis lors, on ne trouve rien qui vaille la peine d’être noté sur le Murier. Cette propriété a changé plusieurs fois de propriétaires et une partie des terres a été dispersée. Les bâtiments sont maintenanttombés en ruines.

D’autres maisons nobles de moindre importances sont encore signalées sur Chemellier. C’est ainsi qu’on en trouve mention d’une au village du May, en 1466, qui appartenait à un sieur René RAYMOND et passa ensuite à la famille de Terre puis de Brou, une aussi à la Gaignardière qui dépendait du prieuré de Saint-Jean-sur-Loire, une encore, sans doute à la Blanchardière, dont nous avions dit un mot, en parlant de la chapelle de ce nom.

De ces maisons nobles, il ne reste plus traces maintenant. Les habitations bâties à ces endroits sont beaucoup plus récentes.

Par contre, la maison de la Seigneurie qui appartenait au prieuré de Saint-Rémy-la-Varenne, qui y percevait la dîme sur cette partie de la paroisse, existe toujours. C’est la maison des époux BRILLET.

De même, l’habitation de Mme MOSSET, était autrefois une maison noble. Avant la Révolution, la Guittière appartenait à la marquise de la Ferronays ; qui possédait terres et vignes dans les environs. La maison devait servir de logement à un intendant.

[modifier] Le Presbytère

Depuis très longtemps, la cure de Chemellier existe à l’endroit où elle se trouve actuellement.

À la date de 1559, dans un manuscrit des Archives de la Préfecture, il est fait mention du presbytère de Chemellier, renfermant « maison, aireaux, issues, grange d’une septrée ». Une septrée vaut 12 bois selées, soit à peu près 80 ares. Il s’agit bien de la cure actuelle avec l’enclos qui l’entoure

Dans un autre manuscrit, en date de 1564, où l’on fait également mention du même presbytère, on signale l’existence d’une « fuye ». cette « fuie », ou colombier, existe toujours. Elle contient 680 trous pour loger les pigeons, la charpente toujours solide, est en forme de nef renversée, comme dans les églises. Cette fuie sert maintenant de hangar à bois.

Il parait que la cure dépendait de la maison seigneuriale de Sazé, à qui le curé devait redevance.

Mais la maison curiale, à cette époque, n’était pas juste à l’endroit où elle est maintenant. Elle se trouvait un peu plus près de la cour, sur la gauche, joignant le chemin qui conduit à Sazé. Elle était peu importante.

La maison d’habitation actuelle, a été bâtie vers 1765 (elle a donc 240 ans) par Mr Pierre RIBAY, dernier curé de Chemellier avant la Révolution. Les matériaux en furent tirés des caves de Chemellier, et apportés à dos d’âne ; car à cette époque, à Chemellier, on ne faisait pas usage de charrettes, pour lesquelles les chemins auraient été impraticables.

Le père de Mr le Curé, serrurier de son état et habitant Château-Gontier, fit toute la serrurerie de la cure. On y voit encore quelques-unes de ces vielles ferrures d’un travail assez remarquable ; entr’autre, le marteau de la petite porte d’entrée de la cour.

Avant 1790, la Cure possédait une bonne partie des terres situées au-delà du chemin, du côté ouest, jusqu’au ruisseau qui est en bas, et où il y avait un vivier. Elle en possédait en plusieurs autres endroits.

[modifier] Vicairerie

Comme à cette époque, il y avait un vicaire à Chemellier, on bâti pour le loger deux petites chambres basses, au coin de la nouvelle cure, du côté Ouest. C’est ce qu’on appelait la Vicairerie. Elle sert maintenant de buanderie. Après la Révolution, ces pièces servirent quelque temps de Mairie, jusqu’en 1852.

À cette date, on fit aménager une chambre dans un grenier dépendant de la cure, à droite du portail de la cour, pour y établir la mairie qui y demeurera jusqu’à ce que soit construite la mairie actuelle

Une inscription gravée sur une pierre de tuf, avec la date de 1727, et placée dans le mur de ce petit bâtiment, situé à droite du grand portail d’entrée du presbytère, peut encore se lire : « L’an 1727, j’ai été fait par Mr Simon SIGOGNE, curé de cette paroisse, 3… » et au dessus : F. P. ABB

[modifier] Ancienne Église de Chemellier

L’église actuelle a été commencée en 1877 et ouverte au culte en 1881.

L’ancienne église se trouvait sur l’emplacement de la place actuelle, formant l’angle des routes de Grézillé et des Alleuds orientée différemment de l’église nouvelle.

Vous trouverez aux pages suivantes, un plan de cette ancienne église, indiquant sa forme et sa position par rapport à l’église actuelle, qui a été construite dans le cimetière même, comme vous pouvez aisément le constater sur le plan.

L’ancienne église n’offrait parait-il rien de bien remarquable. Elle formait une seule nef, sans transept, dont le sanctuaire et le chœur étaient plus étroits que le reste. Sa longueur totale était de 27,40 m dont 18 pour la nef. La largeur de la nef était de 8, 40 m, celle du chœur de 5,45 m.

Elle avait été bâtie en trois époques. La première partie, comprenant un chœur et sanctuaire remontait au XIIe siècle. Cependant d’importantes réparations et transformations avaient été faites à des périodes plus récentes, de sorte qu’il restait peu de chose de l’époque d’origine.

La deuxième partie, comprenant une partie de la nef, jusqu’à la petite porte latérale a été ajoutée au XVIIe siècle ou XVIIIe siècle.

En 1830, l’église étant trop petite fut allongée de 7 m, de la petite porte au fond. Un modeste clocher en bois couvert d’ardoises s’élevait au-dessus du chœur. Comme il menaçait de s’effondrait, on l’abattit en 1858. Pour le remplacer, on construisit sur le côté de la nef (voir plan) un nouveau clocher, avec tour en pierre, flèche en charpente et ardoises.

Il parait un peu curieux qu’on ait fait les frais d’allonger l’église, de construire un clocher neuf…pour démolir le tout 25 ans plus tard de façon à avoir une église neuve.

Du mobilier de l’ancienne église, meubles, statues ou autres, à ma connaissance, il ne reste rien ou presque. Quelques meubles peut-être de la sacristie, le tableau représentant le Baptême de Notre-Seigneur, placé au-dessus de la commode de la sacristie. Ce tableau, sans valeur artistique, d’ailleurs, était placé, tout au fond de l’ancienne église, au dessus et en arrière du tabernacle de l’autel.

En démolissant l’ancienne église, on n’a trouvé ni inscription, ni aucun objet intéressant.

La démolition fut achevée en 1884. Elle avait été effectuée par les soins de Eugène GUESDIER, maitre-maçon de Saulgé. Il avait acheté cette ancienne église pour en récupérer les matériaux pour la somme de 1325 francs (c’étaient, bien sûr, des francs de cette époque, des francs-or).

Le patron de l’ancienne église était Saint-Aubin, évêque d’Angers, qui l’est resté de l’église actuelle.

[modifier] Construction de l’église actuelle

En 1865, dans sa délibération du 15 octobre, le Conseil de Fabrique décidait la reconstruction de l’église.

Les raisons alléguées étaient : 1) L’église alors en service (dont nous avons parler au précédent article ) était trop petite pour les besoins de la population. Pour casser tout le monde, on devait mettre les enfants sur les marchepieds des petites autels et ne laisser aucun espace libre dans l’allée. 2) Plusieurs parties de l’église étaient en mauvais état, notamment le pignon du chœur lézardé, la toiture très couteuse d’entretien, un des murs extérieurs qu’on ne pouvait consolider, vu qu’il dépassait l’alignement de la route de Grézillé. 3) Cette église n’offrait rien de remarquable, concernant l’architecture, ou la beauté, digne d’être conservé.

Aussi la décision fut-elle prise de construire une église neuve, dès que la fabrique aurait les ressources suffisantes pour ce faire.

À cette époque, la fabrique et la commune n’avaient pas les moyens financiers nécessaires pour entreprendre le travail.

Aussi, il fut décidé de faire appel à la générosité des habitants, par une souscription ouverte à cet effet.

La souscription ainsi ouverte en 1865 ne fut close qu’on 1883, après la construction de l’église.

J’ai sous les yeux le cahier où sont très exactement inscrits les sommes reçues avec dates des versements et noms des souscripteurs.

Bien sûr, au cours de ces 18 ans, on retrouve bon nombre de noms plusieurs fois.

La somme totale recueillie à la clôture s’élève à 84 042 francs. Là-dessus, les Demoiselles SIGOGNE ont, en 25 versements, totalisé 47 600 francs. Soit plus de la moitié.

(Pour ce faire une idée des chiffres énoncés – comme de ceux qui seront cités dans les pages suivantes, - rappelons-nous qu’il s’agit des franc-or 1870 et qu’on peut multiplier par 4 ou 5 si on veut évoluer en nouveaux francs actuels, - 4 ou 500 fois en anciens francs, …)

On laisse courir pendant 10 ans.

En 1875, le Conseil de fabrique estima qu’on pouvait songer à entreprendre la construction et il prit contact avec Mr DUSSOUCHAY, architecte, pour dresser les plans et établir un devis.

En séance du 21 Mars 1876, le Conseil de Fabrique examina ces plans et devis. Il les approuve, remettant cependant à plus tard, la construction de la flèche du clocher.

Sans la flèche d’après le devis de l’architecte, les dépenses devaient s’élever, pour les travaux à 60 000 francs, plus 3 000 francs d’honoraires, soit 63 000. La fabrique fit le relevé des ressources.

Elle avait en caisse, un excédent de recette de 16 000 francs, la commune s’engageait, par des charrois de matériaux, et par l’abandon de ce qu’elle pourrait récupérer de la démolition de l’ancienne église, à fournir une valeur de 5 000 francs. La souscription atteignait alors 36 000 francs. Ce qui fait un total de 57 000 francs. Manquaient donc 6 000 francs pour équilibrer. La Fabrique espérait obtenir pour ce faire, une subvention de l’État.

Il fut décidé de faire toutes démarches utiles pour obtenir les autorisations nécessaires, en vue de construire la nouvelle église.

Tout étant en règle, on procéda le 3 avril 1877 à l’adjudication des travaux par soumission des entrepreneurs. Ce fut Mr Joseph PLAÇAIS, entrepreneur angevin, lequel avait proposé un rabais de 2 centimes par franc sur le devis, qui fut engagé. D’après les conditions de l’adjudication, l’église devait être terminé le 1er Août 1879.

Des difficultés ne tardèrent pas à surgir qui retardèrent de plusieurs années l’achèvement de l’édifice et augmentèrent les frais prévus.

En creusant les fondations, on tomba sur d’anciennes carrières comblées d’où on avait dû autrefois tirer de la pierre.

Il fallut creuser à plus de six mètres pour trouver le dur.

Pour établir solidement le socle devant servir de base aux contreforts, colonnes et murs, on employa en grande quantité du granit qui venait de Coron. La taille et le transport de ce granit prirent beaucoup de temps au début, ce qui entrava la marche des travaux.

Le 5 Aoùt de cette année 1877, on procéda à la bénédiction de la première pierre de l’église nouvelle. La cérémonie fut accomplie par Mr l’Abbé THOMAS, curé de Gennes, en présence d’une dizaine de prêtres, de personnalités diverses et d’un grand nombre de paroissiens. Après les Vêpres, on sortit en procession de l’ancienne église pour se rendre sur le chantier de la nouvelle église en construction. Les fondations avaient été ornées de fleurs d’oriflammes.

La pierre bénite en la circonstance, est une pierre de granite posée à l’assis supérieur du socle destiné à soutenir la grande arcade du chœur, l’entrée côté évangile. Une cavité creusée dans cette pierre renferme une boîte en zinc contenant un bref procès-verbal de la cérémonie.

Cette pierre sur laquelle sont gravées deux croix et l’inscription : 1877, se voit très bien au bas de la colonne derrière la chaire.

Dans le cours de l’année 1878, les travaux avancèrent assez rapidement. Au début de l’automne, l’église est couverte, les voûtes sont presque finies, les ravalements achevés à l’extérieur et très avancés à l’intérieur. Au début de décembre, la maçonnerie du clocher jusqu’à la naissance de la flèche est terminée.

[modifier] Suite de la Construction de l’église

Nous avons laissé l’église en bonne voie de construction à la fin de 1878. Malgré quelques retards au début, on pouvait espérer que tout serait terminé au cours de l’été 1879, conformément aux engagements souscrits par l’entrepreneur Mgr FREPPEL, évêque d’Angers avait promis de venir l’inaugurer solennellement au mois de Septembre de cette année 1879.

C’est alors que mourut l’architecte, Mr DUSSOUCHAY. Il fut remplacé par son fils qui n’y apporta pas autant de soin que ne le faisait son père.

Mais le plus grave, ce fut la faillite de l’entrepreneur, Mr PLACAIS.

Du fait des mauvaises affaires de cette entreprise, les travaux furent ralenti au cours de l’an 1879 pour être totalement arrêtés en Octobre, à la déclaration de la faillite.

En même temps que le nôtre, le même entrepreneur assurait la construction de l’église des Alleuds et de celle d’Ecouflant.

Cette faillite apporta du retard considérable à l’achèvement de notre église et fut cause de bien des difficultés tant avec l’architecte qu’avec le syndic de faillite.

Et ce fut également, on s’en doute, une source de frais supplémentaires. Il fallut procéder à des expertises et des estimations. La fabrique avait avancé à l’entrepreneur une provision pour marchandises, estimée aux environs de 5 000 francs (de l’époque bien entendu). Après transaction et contestation, elle touchera en définitive 244, 65 francs.

Pire encore, des lézardes se produisaient dans l’épaisseur du mur, de chaque côté du clocher, ce qui nécessita, avec le remplacement des tuffeaux fendus, des travaux importants de consolidation à la base des contreforts et des chainements.

Toute l’année 1880 se passa en pourparler avec le syndic de faillite pour arriver à la réalisation du marché conclu avec l’entrepreneur, ce qui n’intervint que le 3 octobre. Mais l’hiver qui approchait ne permis pas de reprendre les travaux avant le printemps suivant.

Le 14 février 1881, marché fut conclu avec François Guibert, maitre maçon de Grézillé pour continuer et terminer les travaux de l’église ; et le 21 du même mois, ces travaux reprennent.

Les travaux se poursuivirent au cours des mois suivants.

Dans le cours du mois de Septembre, on pose le chemin de croix, moulé en plâtre, chef-d’œuvre de Mr Henri BOURICHE, statuaire à Angers, originaire de la paroisse, et qui offrit généreusement, ce beau travail à sa paroisse natale.

Outre ce Chemin de Croix, estimé à au moins 7 000 franc-or, Mr BOURICHE a donné le bas-relief sculpté sur pierre de Lavoux, pour le tombeau du grand autel, et représentant Notre-Seigneur à table, avec les disciples d’Emmaüs.

Ce maitre-autel (placé alors tout au fond du chœur), presque tout en marbre blanc avec colonnettes de marbres de couleur fut offert par la dernière survivante des demoiselle SIGOGNE. Outre ce grand autel, Mademoiselle SIGOGNE offrit aussi les fonts baptismaux, en marbre blanc également.

Furent également posés durant cette cet été 1881, les vitraux du chœur, et des petites chapelles et des rosaces du transept, offerts par différents groupes de personnes de la paroisse. Les vitraux de la nef et la plupart des statues furent placés dans la suite.

Enfin au commencement du mois d’Octobre de cette année 1881, les travaux de construction sont à peu près terminés, sauf la flèche, les sculptures extérieures du clocher et le fronton au-dessus de la grande porte qui sont remis à plus tard quand on aura les ressources nécessaires à ces travaux. MGR FREPPEL, Évêque d’Angers, qui avait décidé d’abord de venir consacrer cette église, estima préférable d’attendre pour le faire que tout soit achevé tant à l’extérieur que l’intérieur pour son ameublement, et qu’en attendant, cette église serait simplement bénite. Et depuis lors, la consécration n’a jamais eu lieu.

Durant ce mois d’Octobre, on s’occupa de transporter les cloches de l’ancienne église dans la nouvelle. Il fallut pour cela modifier et consolider la charpente du beffroi, travaux qui furent effectués par trois charpentiers de Saulgé, Eugène RENAULT, son fils et son frère.

On procéda aussi au déménagement de l’ancienne église dans la nouvelle.

Puis le Dimanche 23 Octobre 1881, ce fut la bénédiction de l’église. La cérémonie fut présidée par Mgr CHESNEAU, Vicaire général ; y assistaient une dizaine de prêtres, amis de Mr le Curé ou curés des paroisses voisines, quelques personnalités au premier rang desquelles, se trouvaient Mr Pierre FOUCHARD, président de Conseil de fabrique et Mr Calixte BAUDIN, maire de Chemellier et bien entendu de nombreux fidèles venus de la paroisse et des environs.

La cérémonie commença à 9 heures. Mgr CHESNEAU procéda à la bénédiction, selon les rites liturgiques. Puis le Saint-Sacrement fut solennellement apporté de l’ancienne église à la nouvelle. Immédiatement après, ce fut la grand-messe célébrée par Mr le Chanoine BELLANGER, ami de Mr le Curé. Mgr CHESNEAU monta en chaire en remerciant tous ceux qui avaient contribué à l’élévation et à l’ornementation de cette belle église.

Pour témoigner de son intérêt à la paroisse de Chemellier et la satisfaction qu’il avait éprouvé en bénissant l’église neuve, Mgr CHESNEAU donna une relique de Saint-Aubin, évêque d’Angers et patron de la paroisse. Cette relique fut déposée dans un reliquaire de cuivre verni, avec la pièce de l’évêque en attestant l’authenticité. Elle se trouve dans le tabernacle de l’autel de Saint-Joseph.

En novembre, eut lieu une Mission dans l’église neuve. À la clôture, le 27 novembre, eut lieu la bénédiction solennelle du Chemin de Croix. (suite du récit par Maxime Lemasson dans quelques moments...).

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1993 Alain Goisnard
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
499 425 427 443 501 456 621

source : http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/psdc.htm (Population sans doubles comptes).

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes