Chôra

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Durant la Grèce antique, la chôra désignait le territoire de la polis. La polis se composait en effet de la ville elle-même (astu ou asty) et de la chôra. Néanmoins, les deux ne s'opposaient pas comme on peut opposer parfois ville et campagne de nos jours. De même, la chôra n'était pas soumise à la ville. Il y avait au contraire complémentarité: ceux qui vivaient en ville vivaient souvent de leurs terres dans la chôra et, inversement, beaucoup de gens du pouvoir vivaient dans la chôra.

La chôra est néanmoins une zone à dominante rurale, avec de petits bourgs et villages, voire de petites villes qui n'ont pas le statut de cité et qui dépendent d'une ville plus importante.

Au Ve siècle avant J.C. à Athènes, lors de l'instauration de la démocratie clisthénienne, la chôra avait été découpée en deux zones: la paralie (essentiellement une zone côtière) et la mésogée (intérieur des terres) afin de déterminer trois zones (la troisième étant l'astu et ses environs proches) pour répartir les dix tribus. Afin de garantir une certaine homogénéité et représentativité de l'ensemble de la cité, chaque tribu était constituée d'une trittye (1/10) de chaque région.

[modifier] Héritage du mot

Chôra est à l'origine des mots chorème et chorographie.

[modifier] Sources

  • Marie-Claire Amouretti et Françoise Ruzé, Le Monde grec antique, Hachette Supérieur, 2003. (ISBN 2-01-14-5541-3)