Château de Longecourt-en-Plaine
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Le Château de Longecourt est situé dans le département de la Côte-d'Or, en Bourgogne (France). Il est situé sur la commune de Longecourt-en-Plaine. Maison forte du XIIe siècle au XVIIe siècle, il fut transformé en maison de plaisance au XVIIIe siècle.
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[modifier] Description
Le château de Longecourt-en-Plaine est situé au milieu du village, dans un joli parc de 40 hectares aux arbres tricentenaires, à proximité de l'Oucherotte. Il est entouré de douves que franchissent trois ponts dormants.
Le plan général de l'édifice date de la campagne de travaux menée sous les Baissey (1459-1539) ; seules les cuisines datent du premier bâtiment.
Quelques éléments :
- Cuisine du XIIIe siècle : voûtes retombant sur un pilier central, culots ornés de grotesques (angelots aux postures indécentes).
- Chapelle : voûtes d'ogives à liernes et tiercerons ornées de feuillages et de clefs d'armoiries (de style gothique) dans la tour de l'angle nord-est.
- Remarquables pavements de faïence (1495, à la charnière du Moyen-Âge et de la Renaissance).
- Superbe portrait de Marie de Bourgogne, épouse de Maximilien d'Autriche et fille de Charles le Téméraire dans l'escalier qui monte vers la galerie.
- Jardins (collection de rosiers)
[modifier] Histoire
Au XIIIe siècle, une maison forte entourée de fossés appartient à Robert de Boisieux, seigneur d'origine artésienne qui vit dans l'entourage du duc de Bourgogne Robert II. En 1298, ce seigneur vend le domaine au duc de Bourgogne. Eudes IV doit céder son rendez-vous de chasse à son beau-frère Édouard Ier de Bar, en 1323, en règlement de la dot de sa sœur Marie, mariée en 1310.
La famille de Bar conserve Longecourt jusqu'en 1436, date de sa vente par René d'Anjou à Jean de Fribourg, maréchal de Bourgogne. Cette période de plus d'un siècle voit l'abandon et la ruine de la vieille forteresse. Ainsi, en 1421, la duchesse Marguerite de Bourgogne qui en a la jouissance temporaire, utilise les pierres pour édifier la grande tour (Tour Marguerite) du château ducal voisin de Rouvres.
La famille de Baissey (notamment Jean puis Antoine de Baissey), héritière de Jean de Fribourg (décédé en 1459), entreprend la reconstruction en briques du château ; elle est achevée en 1539. Le plan général de l'édifice, les douves et la chapelle sont de cette époque. Brûlée en 1636 par les Impériaux de Gallas, la terre passe ensuite à François puis à Alexandre de Varennez-Nagu. Ce dernier la revend à Jacques Berbis en 1680.
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Dix ans plus tard, Jacques Berbis fait aménager les jardins (aujourd'hui disparus) après avoir dévié le cours de l'Oucherotte (1690). Il supprime également le corps de bâtiment Nord. La transformation définitive en demeure de plaisance est réalisée de 1757 à 1761 par l'architecte Nicolas Lenoir (dit le Romain) pour le compte de Nicolas-Philippe Berbis. Des ouvertures sont percées dans les murailles de brique. Sur celles-ci, sont plaquées des guirlandes et des décors de stuc réalisés par des spécialistes allemands et italiens. On bâtit en avant des ailes et des portiques d'ordre toscan supportant des balcons en balustrades. Les dispositions intérieures du corps central sont complétement transformées.
Au XIXe siècle, une galerie à un étage éclairé de larges baies est ajoutée en avant du corps central et un pont ajouté (1860). Les lucarnes des tours sont restaurées en style néo-gothique. Les stucs du grand salon, saccagés lors de l'occupation allemande de 1870, sont également restaurés.
Durant la période de l'Occupation (1940-1944), le château est réquisitionné par les allemands du "KG55" de la base aérienne militaire voisine de Longvic afin de loger officiers et services. En novembre 1944, les Américains du "17th Bomber Group" les remplacent quelques semaines ; la troupe est alors logée sous des tentes dans les jardins.
Inscrit aux monuments historiques par arrêté du 20 septembre 1946, le château est aujourd'hui occupé par la famille de Saint-Seine ; l'hébergement y est possible (cinq chambres et une suite).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
[modifier] Bibliographie
- ROSEN (Jean), "Le(s) pavement(s) de faïence (1495) du château de Longecourt-en-Plaine (21, France)", in VEECKMAN J. (Dir.), Majolique et verre, de l'Italie à Anvers et au-delà. La diffusion de la technologie au XVIe et au début du XVIIe siècle, Anvers, 2002, pp. 477-480 (Actes du colloque, Anvers, juin 1999).
- ROSEN (Jean), "À la charnière du Moyen Age et de la Renaissance : Longecourt-en-Plaine", in Dossier de l'Art (La faïence française du XIIIe au XVIIe siècle), n° 70 du 02/10/2000, Faton, pp. 24-27.
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