Château de Chanac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Château de Chanac

Le donjon
Latitude
Longitude
Non renseigné
(Chercher ce lieu)
 
Commune Chanac
Région historique Gévaudan
Département Lozère
Région Languedoc-Roussillon
Pays France
Période ou style féodal
Type
Architecte
Début construction
Fin construction
Propriétaire initial Royaume d'Aragon
Destination initiale
Propriétaire actuel
Destination actuelle
Classement
Site internet
Château - Château par pays |  v · d · m 

Le château de Chanac est un antique château féodal situé sur la commune de Chanac en Lozère (France). Longtemps détenu par les évêques de Mende, il a été brûlé lors de la Révolution française, il n'en reste depuis que le donjon, une tour, et des vestiges de remparts.

Sommaire

[modifier] Situation

Le château est sur un promontoire en bord de Lot.

[modifier] Historique

Il semblerait que le royaume d'Aragon ait fait bâtir un château sur ce promontoire non loin de la forteresse de Grèzes, et permettant de contrôler l'accès au causse de Sauveterre, tout en ayant une vision assez grande de la vallée du Lot. Cette construction remonterait à 1194, sous le règne de Béranger IV.

En 1220, Guillaume IV de Peyre, évêque de Mende, aurait profité de la croisade des Albigeois pour prendre possession de Chanac. Il aurait alors fait construire le donjon encore visible[1]. Les évêques s'en serviront alors de résidence d'été durant plusieurs siècles.

Durant la guerre de Cent Ans il s'agit de l'un des rares château du Gévaudan qui ne sera jamais pris par les Anglais, ni par les routiers. Ce ne sera pas le cas durant les guerres de religions, catholiques et huguenots étant maîtres tour à tour de la forteresse. Mathieu Merle en aura la possession de 1580 à 1581.

La tour de l'horloge, vestige du château
La tour de l'horloge, vestige du château

Durant la Ligue il en sera de même, Philibert d'Apchier, baron d'Apcher, le détiendra en 1591 avant qu'il ne revienne aux royalistes.

Le 24 août 1696 un grand incendie ravage le château et les habitations de Chanac. François-Placide de Baudry de Piencourt, alors évêque, fera réparer la forteresse et lui apportera un meilleur confort[2]. Monseigneur de Piencourt fera également aménager la glacière du château. Cette tour étant en effet remplie de blocs de glace provenant du Lot, l'hiver, afin de pouvoir boire frais, l'été.

À partir de 1767 l'évêque possesseur château sera Jean-Arnaud de Castellane. En 1790 c'est dans le château de Chanac qu'il se réfugie pour fuir la Révolution. Il y restera deux ans avant de tenter de s'enfuir. Il sera repris et assassiné avant d'avoir pu quitter la France. À sa mort, les révolutionnaires garderont le château.

Mais les contres-révolutionnaires du Gévaudan, les Charrier, s'emparent du château le 30 mai 1793. Il sera repris par les révolutionnaires le 2 juin de la même année, qui mettront le feu durant la nuit.

[modifier] Annexes

[modifier] Sources et références

  1. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 299
  2. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 300

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe