Château d'Olivet

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Situé dans la forêt de Grimbosq, appartenant à la ville de Caen, le château d'Olivet est une motte castrale construite au XIe siècle.

Sommaire

[modifier] Histoire

Le confluent de deux ruisseaux est choisie pour y établir Olivet, sur un éperon rocheux ayant vue sur l'Orne. L'intérêt stratégique de ce lieu consiste à contrôler le franchissement du fleuve. Le village est établi à quelques kilomètres de l'endroit où les habitants exploitent les terres défrichées.

Dans la première moitié du XIe siècle, ce château est la propriété de Erneis Taisson, fils cadet de Raoul Taisson, dit l'Angevin car venu d'Anjou pour des terres données par le duc de Normandie. Erneis est en guerre ouverte avec son frère ainé, Raoul IIème Taisson dit le blaireau , seigneur de Mutrécy, le village voisin. Raoul IIème est le plus connu car en 1046 il se joint aux barons révoltés contre le duc Guillaume le Bastard. Ce conflit fratricide est fréquent en Normandie pendant la période de la minorité de Guillaume le Conquérant.[1]

Pendant les fouilles de 1976, les archéologues ont mis à jour des éléments évoquant une présence aristocratique : éperons, pointes de flèches, pions de Trictrac, hochets d'enfant en poterie vernissée, etc.[2]

En 1606, une fille de Pierre d'Harcourt (Maison d'Harcourt) épouse un membre de la famille de La Marzelière, qui prend ensuite le titre de châtelain d'Olivet. Le Château subsiste probablement jusqu'au XVIIe siècle.

[modifier] Description

Des campagnes de fouilles ont eu lieu de 1975 à 1978. L'étude archéologique du site a montré qu'une tentative de défrichement a été effectuée afin de permettre aux paysans du village voisin d'exploiter les terres ainsi libérées. La fortification est composée de trois parties :

  1. La motte. Etroite et perchée sur un rocher, elle servait au guet.
  2. La basse-cour nord. Elle comprenait des bâtiments sur soubassement de pierre, comme le logis seigneurial, la cuisine et la chapelle.
  3. La basse-cour sud. Elle accueillait une forge et certainement une écurie.

[modifier] Mise en valeur

A la suite des fouilles, des travaux de protection ont été entrepris. Les murs de pierre sèche ont été consolidés et des pièces de bois disposées aux emplacements de l'ossature intérieure du logis seigneurial. Un panneau explicatif et une table d'orientation facilitent la lecture du site.
La protection de la motte d'Olivet, dont l'inscription aux monuments historiques date du 21 juillet 1988, est caractéristique de la récente reconnaissance archéologique dont bénéficient les mottes castrales du moyen-âge ancien. Inséré au milieu d'une forêt à vocation de loisir, le site est un témoin historique de qualité. Pour s'y rendre, on peut garer sa voiture sur le parking du Chêne Guillot, à quelques centaines de mètres du site.

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. Guillaume le Conquérant, Michel de Boüard
  2. Bois et forêts de Normandie, Jean-Marie Foubert

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes