Catherine Théot

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Catherine Théot (1716 à Barenton - 1er septembre 1794) est une prophétesse auto-proclamée de l'époque de la Révolution française.

Sous l'Ancien Régime, Catherine Théot était domestique au couvent des Miramiones à Paris. En 1779, elle déclara être la Vierge ou l'Ève nouvelle. Elle fut emprisonnée à la Bastille, enfermée à l'hôpital de la Salpêtrière, puis libérée en 1782. Elle s'installa rue de la Contrescarpe où elle se fit prophétesse : pour un prix modique, elle annonçait ses prophéties. La duchesse de Bourbon et d'autres figurèrent parmi ses clientes.

Cette femme se prenait pour la « mère de Dieu » et annonçait l'arrivée d'un messie, consolateur des pauvres. Dans sa chambre, quelques curieux se pressaient, parmi lesquels un certain Christophe Antoine Gerle, dit « dom Gerle », à qui Maximilien Robespierre avait délivré un certificat de civisme, ainsi qu'une belle-sœur du menuisier Maurice Duplay.

On ne se serait probablement jamais intéressé à Catherine Théot si Marc Guillaume Alexis Vadier n'avait pensé pouvoir compromettre Robespierre. Le 15 juin 1794, Vadier insinua que Catherine Théot pourrait bien être à la solde d'un aspirant dictateur et que son messie ne serait autre que Robespierre.

Après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Catherine Théot fut arrêtée, jugée puis finalement acquittée. La « mère de Dieu » mourut en prison trente trois jours après l'exécution de Robespierre. Elle avait annoncé sa mort en ces termes : « Je ne périrai pas sur l'échafaud. Un évènement, qui jettera l'épouvante dans Paris, annoncera ma mort. » Au moment où elle expira, la poudrière de Grenelle explosa, faisant des centaines de victimes[1].

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. Guide de Paris mystérieux, sous la direction de François Caradec et Jean-Robert Masson, éd. Princesse, 1976, p. 165. Cf. Philippe Muray, Le XIXe à travers les âges, Gallimard, collection Tel, 1999, p. 54
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