Carennac

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Carennac
Carte de localisation de Carennac
Pays France France
Région Midi-Pyrénées
Département Lot
Arrondissement Gourdon
Canton Vayrac
Code Insee 46058
Code postal 46110
Maire
Mandat en cours
Jeanine Dumas
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Haut-Quercy Dordogne
Latitude
Longitude
44° 55′ 10″ Nord
         1° 43′ 59″ Est
/ 44.9194444444, 1.73305555556
Altitude 110 m (mini) – 340 m (maxi)
Superficie 19,00 km²
Population sans
doubles comptes
373 hab.
(1999)
Densité 19 hab./km²

Carennac est une commune française, située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Carennacois.

Sommaire

[modifier] Géographie

Carennac est l'un des plus beaux villages de France situé à 66 km au Nord-Est de Gourdon .

Petite commune desservie par la gare de Bétaille, sur la ligne d'Aurillac à Brive, Carennac se trouve au centre d'une région riche en curiosités naturelles et sites historiques d'un grand intérêt: à quelques kilomètres, le gouffre de Padirac et un haut-lieu de pèlerinage : Rocamadour. Baigné par les eaux de la Dordogne, resserré autour d'un prieuré clunisien fondé au XIe siècle, le village a conservé son aspect médiéval et chaque pierre y raconte une histoire.

La station hydrométrique de Carennac pour surveiller la Dordogne est située au pied d'une des piles du pont.

[modifier] Histoire

Du temps où il se nommait Carendenacus, Carennac était un village médiéval rassemblé autour d'une église dédiée à saint Sernin et dépendant de l'abbaye de Cluny. Sous l'impulsion de cette grande abbaye, la paroisse devint prieuré et entreprit la construction de l'actuelle église Saint-Pierre, édifice roman du XIe siècle. Le château des Doyens, construit au XVIe siècle, abrita de 1681 à 1685 le célèbre François de Salignac de Lamothe, dit Fénelon, futur archevêque de Cambrai, qui choisit cet heureux coin de terre pour écrire Les Aventures de Télémaque.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Jeanine Dumas
1995-2001 Jacques Garralon
1989-1995 Evariste Marty
1983-1989 Louis Barrière
1977-1983 Jean Cazalas
1965-1977 Louis Barrière
1953?-1965 Ferdinand Maury
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Au début du XXe siècle, Carennac comptait 835 habitants[1].

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
366 414 388 376 370 373
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Château des doyens
Château des doyens

Le village de Carennac s'est développé à partir du XIe siècle, après la fondation d'un prieuré de l'ordre de Cluny. Blotti le long des fortifications du monastère, Carennac conserve bien des aspects du Moyen Âge. Son église Saint-Pierre est un très bel édifice roman doté d'un magnifique tympan du XIIe siècle. Son cloître, rebâti au XVe siècle après la guerre de Cent Ans, abrite dans sa salle capitulaire la fameuse Mise au tombeau, sculpture de la fin du XVe siècle d'une rare perfection.

Au XVIe siècle, la construction du château du Doyen est réalisée avec sa façade en pierre blanche du pays, les fenêtres à meneaux, les lucarnes sculptées. Le château est un des éléments du prieuré-doyen de Carennac, construit au XVIe siècle pour être un logement prestigieux du doyen. Salles et galeries sont organisées sur quatre niveaux autour d'un escalier, large et imposant.

[modifier] Le château des Doyens

Plafond de la salle d'apparat
Plafond de la salle d'apparat

Le château des Doyens est un quadrilatère de 20 m sur 10, datant du XVIe siècle, il s'agit d'une belle demeure privée, construite en pierre de taille, comprenant, avec les combles, trois étages d'appartements. Un escalier à vis dessert toute la hauteur du bâtiment. Au premier étage se trouve la salle d'apparat, la mieux conservée à l'heure actuelle. Le plafond à poutrelles saillantes du XVIIe siècle est peint de rinceaux, de fleurettes, de paniers et de divers sujets mythologiques. Le château abrite à présent l'Espace patrimoine du pays d'art et d'histoire de la vallée de la Dordogne. Il présente une exposition permanente en accès libre, qui permet de découvrir la richesse naturelle, patrimoniale et architecturale de ce pays labellisé « Pays d'art et d'histoire » par le ministère de la Culture.

[modifier] Le cloître

Lieu de méditation pour les moines. Il se compose de deux parties d'époques différentes : la partie attenant à l'église romane avec ses baies géminées date du XIIe siècle. Les trois autres galeries furent reconstruites en style gothique flamboyant au XVe siècle. Chaque galerie est ouverte par des baies à remplages. On y trouve la salle capitulaire, où se réunissaient les moines, qui a été remaniée à plusieurs époques, avant de servir de citerne pendant près de deux siècles. Elle a récemment été restaurée et abrite une Mise au tombeau de la fin du XVe siècle, des bas-reliefs du XVe siècle représentant la Passion du Christ, et une série de statues de saint(e)s de facture plus populaire.

[modifier] L'église Saint-Pierre

Tympan de l'églie Saint-Pierre
Tympan de l'églie Saint-Pierre

Construction romane de la fin du XIe siècle augmentée au milieu du XIIe d'un porche orné d'un superbe tympan sculpté. Ce tympan repose latéralement sur un faisceau de quatre colonnes faisant office de trumeau. Il offre aux regards une vision symbolique de la fin des temps. Occupant toute la hauteur du tympan, le Christ en majesté tenant le Livre et bénissant, est assis sur un trône richement orné. Les symboles des quatre évangélistes l'entourent tandis que les apôtres, répartis sur deux registres, contemplent la vision céleste. L'église comprend trois nefs séparées par d'épais piliers, plus une rangée de chapelles sur le côté nord. Elle possède une trentaine de chapiteaux sculptés d'entrelacs et de palmettes. Un clocher roman, carré, s'élève au dessus de la croisée du transept. Un Dit des trois morts et des trois vifs, représentation murale montrant trois jeunes gentilshommes interpelés dans un cimetière par trois morts, qui leur rappellent la brièveté de la vie et l'importance du salut de leur âme

[modifier] La Mise au tombeau

Cette sculpture date de la fin du XVe siècle. Elle est impressionnante par la douloureuse expression des personnages, grandeur naturelle, au centre desquels se trouve la Vierge Marie qui pleure, soutenue par saint Jean, Marie, épouse de Cléophas, Marie-Salomé et Marie-Madeleine. Le Christ, dont le visage est empreint de douceur, est étendu sur une table de pierre. Le linceul est soutenu par Joseph d'Arimathie, à droite, et Nicodème, à gauche, les deux disciples qui détachèrent de la Croix le corps du Christ et l'ensevelirent.

[modifier] Autre

Tour d'escalier
Tour d'escalier

Le village de Carennac conserve de nombreuses maisons du XVe et XVIe siècles. On peut également remarquer une tour d'escalier du XVIe siècle, située non loin d'un pont sur le Méderic, face à l'île de la Calypso.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Fénelon
Fénelon

Le plus célèbre: François de Pons de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit Fénelon, né le 6 août 1651. L'île de Télémaque, entre deux bras de la Dordogne en face de Carennac, lui doit son nom puisque c'est en l'église de Carennac qu'il aurait écrit son œuvre du même titre.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Carennac.

[modifier] Notes et références

  1. Le Lot partie Centres d'excursions p.245 - Armand Viré - Réédition de l'ouvrage de 1907 - ISBN 274550049X
  2. Carennac sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes