Cancer de la thyroïde

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Il existe divers types de cancers thyroïdiens, mais les carcinomes différenciés (papillaires les plus fréquents et folliculaires) représentent plus de 80 % des cancers thyroïdiens.

Schéma animé, présentant un cancer de la thyroïde
Schéma animé, présentant un cancer de la thyroïde

Sommaire

[modifier] Épidémiologie

[modifier] Causes ou facteurs de risque

[modifier] facteurs de risques

  1. antécédents familiaux de cancer de la thyroïde
  2. irradiation cervicale

Le passage du nuage radioactif de Tchernobyl et l'augmentation du nombre de cancers de la thyroïde ont fait l'objet de plusieurs études européennes qui, en ce qui les concerne, ne semblent pas établir de lien de cause à effet[1]. Les retombées des essais nucléaires atmosphériques sont également évoqués comme cause possible d'une augmentation de ce type de cancer qui a commencée avant la catastrophe de Tchernobyl.

[modifier] Symptômes

Les symptômes:

  1. apparition progressive
    1. d'un nodule (masse) de la région médiane du cou;
    2. d'une adénopathie latéro-cervicale;
  2. modification récente d'un goître thyroîdien existant et ancien
  3. otalgie réflexe persistante (sans cause au niveau de l'oreille)
  4. très rarement des troubles hormonaux révèlent le cancer:
    1. bouffées vaso-motrice cervico-faciale; diarrhée motrice; hypertension artérielle instable se retrouvent dans le cadre d'un cancer médullaire de la thyroïde
    2. l'hypothyroïdie ;
    3. l'hyperthyroïdie ;
  5. modification de la voie dysphonie en rapport avec une paralysie de la corde vocale (compression du nerf récurent)

[modifier] Diagnostic

[modifier] Anatomo-pathologie

psammome : Cellule nécrotique et structure cancéreuse périphérique dans une thyroïde
psammome : Cellule nécrotique et structure cancéreuse périphérique dans une thyroïde

L'anatomie-pathologique ou pathologie (« pathology » des Anglo-Saxons) est une spécialité médicale méconnue du public et pourtant primordiale en cancérologie. Elle a pour objectif d’analyser principalement au microscope les prélèvements tissulaires et tumoraux réalisés chez les patients et d’en déduire le diagnostic et les principaux facteurs de gravité de la tumeur, contribuant ainsi pour la plus grande part à la décision thérapeutique.

Les méthodes d’analyse réalisées par les pathologistes font appel à différentes techniques complémentaires :

  • D’une part examen macroscopique, c’est-à-dire examen à l’œil nu, des prélèvements et pièces opératoires, tous confiés au laboratoire de pathologie.
  • D’autre part examen histologique réalisé au microscope.

Ces examens sont effectués sur tout prélèvement tumoral et constituent la base du diagnostic de cancer. Ils sont souvent complétés par une analyse immunohistochimique qui a pour objectif d’identifier des protéines fabriquées par les cellules tumorales — ce qui permet souvent de mieux classer la tumeur, d’en évaluer la gravité et de prédire l’efficacité de certains médicaments — et de plus en plus, par des analyses moléculaires de l’ADN et des ARN des cellules tumorales. Ce dernier type d’analyses, récemment apparu, permet une étude structurelle et répertorie les anomalies du génome de la cellule tumorale, anomalies souvent responsables de la cancérisation de la cellule, et complète ainsi les analyses morphologiques (macroscopie et histologie) et fonctionnelles (immunohistochimie) plus classiques.

Toutes les informations ainsi recueillies sont consignées dans un compte rendu signé engageant la responsabilité du pathologiste. Ce compte rendu constitue l’élément le plus important du dossier médical pour la prise de décision thérapeutique d’un sujet atteint d’un cancer. Il est de plus en plus standardisé répondant ainsi aux normes internationales en vigueur pour la tumeur analysée et est souvent enrichi d’images numérisées illustrant les aspects macroscopiques et histologiques. Toutes ces informations sont informatisées et conservées pour un accès facile et rapide.

Tous les prélèvements confiés en pathologie sont préservés dans des petits blocs de paraffine. Une tranche fine de quelques microns d’épaisseur est réalisée sur tous les blocs, déposée sur une lame de verre et colorée pour être examiné au microscope]. Les lames, blocs de paraffine et images peuvent facilement être échangés entre médecins pour une nouvelle interprétation si le patient est traité par une autre équipe médicale, ou pour un second avis auprès d’un collègue référent pour un type de tumeurs particulier en cas de difficulté diagnostique.

Cette conservation permanente des informations recueillies, des lames et blocs de paraffine constitue l’une des missions importantes des laboratoires de pathologie. Ces laboratoires disposent souvent de centaines de milliers de tumeurs ainsi archivées permettant des analyses rétrospectives utiles pour une meilleure prise en charge des patients et indispensables pour faire progresser nos connaissances sur le cancer. Les laboratoires de pathologie des centres hospitalo-universitaires et des centres de lutte contre le cancer ont également mis en place des tumorothèques complétant les archives conventionnelles et permettant des analyses moléculaires plus élaborées.

[modifier] Traitement

[modifier] Chirurgical

  1. thyroïdectomie
    1. totale
    2. sub-totale
    3. partielle
  2. curage ganglionnaire cervical

il est associé à la thyroidectomie et son caractère extensif dépend de l'envahissement ganglionnaire régional existant

    1. récurrentiel
    2. jugulo-carotidien

[modifier] Médical

  1. iode radioactif
  2. radiothérapie externe
  3. chimiothérapie

[modifier] Suivi des patients

Consensus européen pour la prise en charge des cancers différenciés de la thyroïde (2005)


[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Etude 2003 sur Tchernobyl et le cancer de la thyroïde sur doctissimo