Camille Saint-Aubin

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Camille Saint-Aubin (1758 - 1820), qui écrit aussi sous le pseudonyme de NIBUATNIAS, est un économiste et parlementaire français.

[modifier] Biographie

Il nait dans le duché des Deux-Ponts en 1758.

Il est professeur de droit public en Allemagne avant la Révolution, qui l'attire en France. Il fonde une Institution à Sens, où il enseigne les langues vivantes, est incarcéré comme suspect sous la Terreur, et devient professeur de législation aux écoles centrales de Paris.

Il ne commence à prendre part aux affaires politiques et à se faire connaître par ses écrits qu'à l'époque de l'établissement de la Constitution de l'an III. S'occupant particulièrement de finances, de statistiques et de jurisprudence, il donne de nombreux articles aux journaux de l'époque, et notamment L'Ami des lois et au Journal de Paris, organe de la réaction.

Il est secrétaire de Lecoulteux de Canteleu, alors membre du Conseil des Anciens et achève de se faire connaître par les ouvrages suivants :

  • Théorie des lois pénales, traduit de Bentham
  • Exposition des aventages qui résultent de la vente immédiate des biens nationaux de la Belgique, contre des inscriptions au Grand Livre, 1797
  • Observations sur le discours de Gibert-Desmolières concernant le rapport du ministre des finances, etc.., 1797
  • Sur la mobilisation dex deux tiers de la dette publique, 1797
  • Réflexions détachées sur l'emprunt de 100 millions, 1799

Saint-Aubin est appelé par le premier consul le 25 mars 1802 (4 germinal an X) à faire partie du Tribunat. Il fait partie de la faible minorité qui tente de résister, au début, à certaines vues du gouvernement. Ses discours, comme ses écrits, portent la marque d'une piquante originalité. Aussi est-il compris dès l'année 1802 avec Benjamin Constant, Ganilh et quelques autres, dans la première élimination que subit le Tribunat.

Saint-Aubin publie encore:

  • Le Change, le Pair du change, et les arbitrages expliqués, 1811
  • L'Industrie littéraire et scientifique, liguée avec l'industrie commerciale et manufacturière, ou Opiniions sur les finances, la politique, la morale et la philosophie, etc.., 1816
  • Essai sur la contrainte par corps, 1818

En 1819, il ouvre un cours public de statistique et de finances qui a de nombreux auditeurs.

Il meurt à Paris le 8 décembre 1820.

[modifier] Sources