Callibella humilis
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Ouistiti nain |
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Callibella humilis | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Ordre | Primates | ||||||||
Famille | Callitrichidae | ||||||||
Genre | Callibella | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Callibella humilis (?MGM van Roosmalen et al., 1998) |
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Statut de conservation IUCN : |
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L'Ouistiti nain (Callibella humilis) est une espèce de primate de la famille des Callitrichidae.
[modifier] Autres noms
Ouistiti nain à couronne noire. Black-crowned dwarf marmoset, Roosmalen dwarf marmoset. Jeitinho (« petite chose »), catipurú (« écureuil »), mico-leão, mico-leãozinho (Brésil).
[modifier] Taxonomie
Constitue à lui seul un nouveau genre, sur la base de caractères physiques, physiologiques et comportementaux.
[modifier] Sous-espèces
2. Incertain. Une population isolée vit le long du haut Rio Atininga (cette rivière s’écoule entre le Rio Manicoré à l’ouest et le Rio Mataurá à l’est), au sud de la localité de Manicoré.
[modifier] Distribution
Nord du brésil au sud du Rio Madeira. Occupe une aire de 3000 km² environ, l'une des plus petites étendues géographiques pour un primate. Elle est délimitée au nord par le Rio Madeira, à l’est par le bas Rio Aripuanã et à l’ouest par le Rio Uruá (voire Rios Mataurá et Atininga). Sa limite sud se situe à la naissance du Rio Mariepauá (une rivière qui s’écoule parallèlement et entre les Rios Uruá et Aripuanã).
[modifier] Habitat
Forêt secondaire (capoeira), jeune et vieille, de la terra firme. Forêt primaire (rare). La sous-espèce de l’Atininga se rencontre exclusivement dans l’igapó. Se plaît plus particulièrement dans la terra preta, forêt secondaire au sol fertile, riche en charbon laissé par les brûlis millénaires des premiers Amérasiens. Vadrouille également en marge des plantations et des champs de manioc.
[modifier] Sympatrie et association
Sympatrique du ouistiti du Rio Manicoré (Mico manicorensis). Extrême commensalisme avec l’homme.
[modifier] Description
Intermédiaire en taille entre Mico et Cebuella. Robe brun olive uni. Fait étonnant, le pelage varie beaucoup avec l’âge. Le jeune n’a pas la même couleur que l’adulte (a contrario du ouistiti pygmée) et ressemble beaucoup au jeune du ouistiti du Nordeste (Callithrix jacchus) : jusqu’à 2 mois, le dessus est jaune miel à ochracé, la queue noirâtre avec une vingtaine d’anneaux ochracé et il a de longs poils blancs sur les joues et les tempes. Avec l’âge, la « crinière » blanche disparaît (comme chez le guépardon), les oreilles deviennent visibles et les poils noirs prédominent sur le visage. L’hypothétique sous-espèce de l’Atininga ne perd pas tous ses poils blancs sur les côtés de la couronne noire et son ventre est orange-ochracé. D’une rivière à l’autre, et même d’une rive à l’autre (facteur d’isolation pour de si petits animaux), la couleur du corps pourrait varier sensiblement chez cette espèce. Pas d’hypertrophie des parties génitales, contrairement à tous les autres callitrichidés. C’est le seul primate du Nouveau Monde dont la touffe de poils auriculaire pousse depuis le centre du pavillon.
[modifier] Mensurations
Corps 16,5 cm. Queue 22,5 cm. Poids de 150 à 185 g. Rapport longueur bras/jambes (x100) : 79.
[modifier] Locomotion
Quadrupède. Ultra véloce.
[modifier] Comportements basiques
Diurne. Arboricole. Non territorial (contrairement aux autres ouistitis).
[modifier] Alimentation
Gommivore-frugivore-insectivore. Principalement, latex collant et transparent du morototó (Didymopanax morototoni) - un arbre pionnier qui peut atteindre 35 m de haut et qu’on trouve aussi en forêt primaire. Parmi les fruits mûrs consommés : le mombin jaune ou taperebá (Spondias mombin), la noix du pau pombo (Tapirira guianensis), le gros fruit farineux du biribá (Rollinia mucosa), l’ingá (Inga edulis et Inga ingoides), le jaca (Artocarpus heterophyllus) - une espèce d’arbre à pain -, le tucumã-do-Pará (Astrocaryum vulgare), le cacao (Theobroma speciosum) et le cacao jacaré (Theobroma mariae).
[modifier] Taille du groupe
6-8, jusqu’à 30. Plus grégaire que tous les autres ouistitis.
[modifier] Structure sociale et système de reproduction
[modifier] Hiérarchie
Très faible. Peu d’interactions antagonistes.
[modifier] Reproduction
Il existe plus d’une femelle reproductrice dans le groupe. Pas d’inhibition chimique par une femelle alpha. Un seul petit naît et seule la mère s’en occupe. Cas de parcage en captivité.
[modifier] Communication orale
Répertoire spécifique. Cri longue-distance et cri de contact à double ton.
[modifier] Communication visuelle
Bouge la tête d’un côté et de l’autre avec un regard fixe (surprise). Dos rond agressif. Pilo-érection de la couronne (stress).
[modifier] Communication olfactive
Pas de marquage par sécrétions. Urine inodore.
[modifier] Menaces
L’étroitesse même de son aire géographique. Mais les forêts locales sont presque intactes et peu habitées (par des cablocos et non des Indiens). Sa petite taille lui vaut de ne pas être chassé et il paraît très adaptable. De plus, sa densité augmente près des habitations humaines.
[modifier] Effectifs
Population totale estimée à quelques centaines d’individus.
[modifier] Conservation
Néant.
[modifier] Statut
Insuffisamment documenté.
[modifier] Liens externes
- The description of a new marmoset genus, Callibella, including its molecular phylogenetic status, par Marc G.M. van Roosmalen et Tomas van Roosmalen, in Neotropical Primates 11(1), avril 2003.
- Référence IUCN : Mico humilis (en), placé sur la liste rouge de l'UICN des espèces de préoccupation mineure. Vérifié février 2008.