Cère (rivière)

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Cère

Les gorges de la Cère près de Laroquebrou vers 1900
Longueur 120 km
Débit moyen 26,5 m3.s-1
mesurés à
Biars-sur-Cère (Bretenoux)
Surface du bassin 1 096 km2
Régime pluvio-nival
Se jette dans la Dordogne
Bassin collecteur la Dordogne
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

La Cère est une rivière française du Massif central qui coule dans les départements du Cantal, de la Corrèze, et du Lot.

Sur une vingtaine de kilomètres, son cours sert de limite entre d'une part la Corrèze (région Limousin) et d'autre part, le Cantal (région Auvergne) puis le Lot (région Midi-Pyrénées).

C'est le plus important affluent situé en rive gauche de la Dordogne.

Sommaire

[modifier] Géographie

Elle prend sa source en Auvergne au col du Font de Cère, situé au Lioran dans le massif du Plomb du Cantal sur la commune de Saint-Jacques des Blats. Elle forme l'une des vallées principales des Monts du Cantal avant de déboucher dans le petit bassin sédimentaire d'Aurillac.

Elle parcourt ensuite la châtaigneraie cantalienne jusqu'à Laroquebrou, puis s'encaisse en gorges dans la Xaintrie.

Elle se jette enfin dans la Dordogne en rive gauche, à l' aval de Bretenoux.

[modifier] Légende

Une petite nymphe avait permis à Cérès, la déesse des moissons, de retrouver sa fille emportée aux enfers par Pluton. Aussi, quand la nymphe se trouva menacée par Apollon, Cérès vola à son secours et la transforma en une rivière qu'en souvenir on appela la Cère.

[modifier] Départements et principales villes traversés

[modifier] Hydrographie

C'est la rivière la plus importante du Cantal .

Plusieurs barrages sont installés sur son cours.

Le plus important est celui de Saint-Étienne-Cantalès [1].

Il est suivi immédiatement du barrage de Nèpes [2] dont les eaux sont amenées par conduite forcée jusqu'à l'usine hydroélectrique de Lamativie [3], quinze kilomètres en aval.

Un autre barrage est implanté à Camps ; l'usine hydroélectrique qui se trouve neuf kilomètres plus bas, en amont de Laval-de-Cère, reçoit par conduites forcées l'eau des retenues de Lamativie (sur la Cère), des ruisseaux de Candes (barrage de Candes à Comiac) et de l'Escalmels [3].

Un autre petit édifice, le barrage de la Brugale, est installé deux kilomètres en aval de Laval-de-Cère.

[modifier] Hydrologie

Le débit moyen annuel de la Cère, calculé sur 26 ans, de 1983 à 2008, à Biars-sur-Cère (Bretenoux), est de 26,2 m³ par seconde pour une surface de bassin de 1 096 km² (ref : [4] ).

La rivière présente d'importantes fluctuations saisonnières de débit, avec des hautes eaux hivernales de 31 à 42,8 m³ de novembre à avril inclus, et des maigres d'été, en juillet-août-septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 5,97 m³ au mois d'août, ce qui reste très confortable, il est vrai.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 1,9 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 1 900 litres par seconde, ce qui n'est pas trop sévère. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Quant aux crues, elles peuvent être assez importantes, caractéristique partagée par la plupart des affluents de la Dordogne, mais sans commune mesure avec les crues des affluents de l'ouest du bassin de la Loire (Creuse, Gartempe, Mayenne, Sèvre nantaise) ou les cours d'eau cévenols (Ardèche, Cèze, Gardon, etc...).

Ainsi les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 170 et 250 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 310 m³ par seconde, le QIX 20 de 360 m³, tandis que le QIX 50 se monte à 430 m³ par seconde (voir note [5] ).

Toujours à Biars-sur-Cère, le débit instantané maximal enregistré durant la période d'observation, a été de 274 m³ par seconde le 26 février 1995, tandis que la valeur journalière maximale était de 251 m³ par seconde le 3 janvier 1994. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, on constate que cette crue n'était même pas d'ordre décennal, et donc destinée à se reproduire très fréquemment.

La Cère est une rivière très abondante. La lame d'eau écoulée dans le bassin versant de la rivière est de 757 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, plus de deux fois la moyenne de la France entière tous bassins confondus, et résulte entre autres d'une pluviosité fort abondante sur la partie du bassin situé sur les pentes du Cantal. Le débit spécifique (Qsp) se monte ainsi à 23,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Principaux affluents

  • le Mamou, 15 km, rive droite
  • la Jordanne, 40 km, rive droite
  • le ruisseau de Lentat, 10 km, rive gauche
  • la Roannes, 20 km, rive gauche
  • le ruisseau d'Angles, 10 km, rive gauche
  • l'Authre, 42 km, rive droite
  • le ruisseau du Pontal, 13 km, rive gauche
  • le ruisseau de Lacamp (ou ruisseau d'Auze [6]), 15 km, rive droite
  • le ruisseau de Branugues, 10 km, rive droite
  • le ruisseau d'Escalmels, 24 km, rive gauche
  • le ruisseau de Candes, 7 km, rive gauche
  • le ruisseau d'Orgues, 11 km, rive droite
  • le ruisseau de Négreval, 10 km, rive gauche

[modifier] Nature et patrimoine

  • À Thiézac :
    • le Pas de Compaing
    • la chapelle Notre-Dame de la Consolation
    • l'église gothique Saint-Martin
    • Le chaos de Casteltinet
    • le Pas de Cère
  • À Vic-sur-Cère
    • la cascade du trou de la Conche (sur le ruisseau l'Iraliot)
    • les jardins suspendus du château de Cols
    • l'église paroissiale Saint-Pierre
    • les maisons anciennes
  • À Polminhac :
    • l'église paroissiale Saint-Victor
    • le château de Pesteils
  • Yolet : la chapelle du château du Doux
  • Arpajon-sur-Cère : le château de Conros
  • Le pont médiéval de Cabrières
  • À Sansac-de-Marmiesse :
    • le château de Veyrières
  • Le lac de Saint-Étienne-Cantalès et ses bases de loisirs
  • Laroquebrou :
    • le château de Montal
    • l'église Saint-Martin
  • Les gorges de la Cère avec le belvédère du Rocher du Peintre à Camps-Saint-Mathurin-Léobazel
  • Le Réseau Natura 2000 distingue plusieurs zones d'intérêt faunistique sur le cours de la Cère :
  • Les Monts et Plomb du Cantal sont répertoriés comme étape migratoire importante pour une soixantaine d'espèces d'oiseaux parmi lesquelles de nombreux rapaces [7].
  • Les cours de la Cère et de la Jordanne, depuis leurs sources jusqu'aux abords d'Aurillac, sont identifiés comme sites très importants pour la préservation de la loutre (lutra lutra) [8].
  • Le cours inférieur de la Cère, de Montvert jusqu'à sa confluence avec la Dordogne, est important pour les populations d'écrevisse à pattes blanches, la loutre, les lamproies et le saumon atlantique grâce aux frayères et plusieurs espèces de chauves-souris qui nichent ou hibernent dans les gorges de la Cère[9].

[modifier] Liens internes

[modifier] Références

  1. Barrage de Saint-Étienne-Cantalès sur le site du ministère de l'Industrie
  2. Barrage de Nèpes sur le site du ministère de l'Industrie
  3. ab Les chutes de Lamativie et de Laval de Cère sur le site de la DRIRE du Limousin
  4. Banque Hydro - Station P1962910 - La Cère à Biars-sur-Cère (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  5. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
  6. Pour le Sandre c'est le ruisseau de Lacamp ; la carte de promenade n° 49 de l'IGN indique ruisseau d'Auze
  7. Monts et Plomb du Cantal sur le réseau Natura 2000
  8. lacs et rivières à loutres sur le réseau Natura 2000
  9. Vallée de la Cère et tributaires sur le réseau Natura 2000

[modifier] Liens externes