Bombardier Keldysh

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Bombardier Keldysh Silhouette d'un avion
Rôle Bombardier suborbital
Statut Prototype (jamais construit)
Constructeur
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Investissement
Coût unitaire
Nombre construit Aucun
Équipage
1
Motorisation
Moteur RKDS-100
Nombre 3
Type 1 Moteur-fusée et 2 statoréacteurs
Puissance unitaire
Dimensions
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Envergure 15 m
Longueur 28 m
Hauteur m
Surface alaire 126 m²
Masses
À vide kg
Carburant Oxygène liquide & Kérosène
Avec armement 100 000 kg
Maximale kg
Performances
Vitesse maximale 3 581 km/h (Mach 3)
Vitesse de décrochage km/h
Plafond m
Vitesse ascensionnelle m/min
Distance franchissable 12 000 km
Charge alaire kg/m²
Rapport poids/poussée
Armement
Interne 8 000 kg de charge militaire dans la tête
Externe
Avionique

Le bombardier Keldysh était un projet soviétique de bombardier à moteur fusée suborbital, développé à partir d'un prototype allemand identique : Silbervogel.

Sommaire

[modifier] Conception

Durant les dernière semaines de la Seconde Guerre mondiale, les recherches allemandes de Peenemünde furent pillées par le renseignement soviétique. C'est ainsi que Alexey Isayev trouva une copie du rapport de Eugen Sänger et Irene Bredt[1]. Une traduction fut alors mise en circulation au sein des constructeurs de fusée soviétiques, alors qu'une version condensée était adressée à Staline en personne[2].

En novembre 1946, l'institut de recherches NII-1 NKAP fut formé avec à sa tête le mathématicien Mstislav Vsevolodovich Keldysh, dans le but de développer le concept Sänger-Bredt. En 1947, des études démontrèrent la consommation faramineuse de carburant du concept originel de Sänger était irréalisable à court terme. En utilisant des moteurs disponibles dans un temps raisonnable, 95% de la masse de l'appareil pouvait être propulsée. Cependant, en rajoutant des statoréacteurs au bout des ailes, qui seront utiles durant la phase d'accélération, le poids transporté se trouvait augmenté de 22%, ce qui pouvait alors permettre d'atteindre les 5 km/s nécessaires pour un rayon d'action de 12 000 km.

On estime qu'il aurait fallu attendre la mi-1950 pour passer de la conception à la réalisation d'un prototype valable. Mais à ce moment là, cette conception était déjà obsolète... Cependant ces travaux ne furent pas perdus et seront utilisés pour des missiles de croisière à statoréacteurs tels que les missiles EKR, MRK, Buran, et Burya[3].

[modifier] Déroulement du vol

  • Comme le Silbervogel, cet appareil de 100 tonnes devait, pour pouvoir accélérer à 500m/s, utilisait un booster le long d'un rail de 3 km. Ce booster qui utilisait cinq ou six moteurs-fusée RKDS-100, développant une poussée de 600 tonnes, se séparait de l'étage 1 après 11 secondes.
  • Après la séparation Navette/Booster, l'avion devait grimper à une altitude 20km à environ Mach 3, grâce à son moteur-fusée principal RKDS-100 et à ses deux statoréacteurs secondaires.
  • Le moteur principal continuerait à fonctionner après que les deux réacteurs auxiliaires se soient désintégrés en haute altitude. Ainsi, il procurerait une poussée de 100 tonnes pendant 285 secondes utilisant pour cela des comburants LOX/Kérosène.

[modifier] Notes

  1. Eugen Sänger & Irene Sänger-Bredt, « A Rocket Drive For Long Range Bombers », Août 1944
  2. Westman Juhani, « Global Bounce », 2006
  3. Wade Mark, « Keldysh Bomber »

[modifier] Avions Comparables

Drapeau du troisième Reich Allemagne : Silbervogel

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