Bombardement de Gênes (1941)

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À la fin du mois de février 1941, la force H britannique, commandée par l'amiral Sommerville, appareille et quitte la base de Gibraltar. Elle est composée du croiseur de bataille Renown, du cuirassé Malaya, du croiseur Sheffield et de plusieurs destroyers. Sa mission: bombarder Gênes, détruire son port et ravager ses installations industrielles. Le porte-avions Ark Royal l'accompagne, ses bombardiers devant attaquer la base navale de la Spezia et les usines de Livourne.

Au matin du 9 février, la flotte britannique arrive devant Gênes; elle n'a rencontré aucune opposition ni de la part de la marine ni de l'aviation italiennes. Le bombardement commence à 8 heures 15 et dure une heure et demi; il inflige de terribles dommages tant au port qu'à l'arsenal. Quatre navires marchands italiens et un bateau-école sont coulés, 18 autres bâtiments marchands sont avariés. 144 personnes, principalement des civils sont tués. L'artillerie côtière et anti-aérienne italienne tente de répliquer, mais ses efforts sont totalement vains: seul un avion swordfish de l'Ark Royal est abattu.

Le repli britannique s'effectue sans incident: la flotte italienne sortie pour intercepter les bâtiments ennemis ne les trouve pas quant aux avions, ils restent sur leurs bases!

Cette attaque qui vise directement le territoire italien et qui fait suite au bombardement de la flotte italienne à Tarante en novembre 1940, suscite une énorme émotion en Italie. C'est en effet la seconde fois que Gênes est attaquée quasi impunément en moins de deux ans (la première attaque, survenue en 1940, avait été effectuée par la Marine nationale française dans le cadre de l'opération Vado) et nombreux sont ceux qui commencent à s'inquiéter de l'apparente inefficacité de la marine et de l'aviation, qui se révèlent l'une et l'autre, totalement incapable de protéger le territoire national.

[modifier] Références

  • J.C.E. Smith, Duel en Méditerranée, Historia magazine 2e Guerre mondiale, Jules Tallandier, 1968.

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