Bobo Ashanti

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Bobo Ashanti est un ordre du Mouvement Rastafari.

Cet ordre a été créé par Prince Emmanuel après la Convention rasta de 1958. Lorsque le camp de Back'O'Wall est détruit par le JLP (Jamaican Labour Party), les Emmanuellites vont fonder un village sur les collines de Bull Bay. Les règles de cette communautés sont restées pendant de longues années inconnues au monde extérieur. La silhouette du vendeur de balais emmanuellite avec son turban et son costume kaki (quelques dizaines d'entre eux traversent le pays de long en large) était la seule chose qu'on connaissait de la secte.

À l'inverse du Pinnacle de Howell, le camp Bobo est géré très strictement : les femmes sont tenues à l'écart des hommes (enfermées entre elles 21 jours par mois), "une manière de contraception"; le Sabbat est méticuleusement observé et la prière se fait trois fois par jour, à genoux, puis couché sur le ventre en étant tourné vers l'est.

Jusqu'à la mort de Prince Emmanuel en 1994, les bobos sont les plus méprisés des rastas. Les autres communautés ne les fréquentent que très peu. Puis ils deviennent les "saints" des ghettos de Kingston (Jamaïque)Kingston.
La communauté de Bull Bay se sépare en deux groupes (l'un d'eux aurait reçu une aide financière de Rita Marley, qui possède une maison proche de là). Une des deux factions se met à incendier les maison de l'autre, et finira en prison.

Étrangement, le mouvement est, de nos jours, représenté par les artistes bobos comme Sizzla, Anthony B et Capleton alors que Prince Emmanuel ne tolérait pas le reggae dans sa communauté, n'acceptant que les percussions Nyahbinghi).

[modifier] Notes et références

Hélène Lee, Le Premier rasta, Flammarion, coll. "Étonnants Voyageurs". Paris, 1999

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