Bernard Clerfayt

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Bernard Clerfayt est un homme politique bruxellois, membre du FDF, composante du MR. Il est bourgmestre belge de Schaerbeek depuis janvier 2001 et député fédéral depuis le 28 juin 2007. Il a été député bruxellois de 1989 à 2007. Il est né le 30 décembre 1961.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il étudia l'économie à l'Université catholique de Louvain. Il s'engage dans une carrière scientifique : assistant de recherche à la Katholieke Universiteit Leuven, au sein du Centrum voor Economische Studien de 1984 à 1986. Après un stage d'été au Fonds monétaire international (été 1986) durant lequel il travaille sur les conséquences déstabilisatrices pour les pays en voie de développement de la variabilité des cours des matières premières qu'ils exportent, il rejoint l'IRES à l'Université catholique de Louvain, où il mène une carrière d'assistant de recherche et d'enseignement avant d'accéder à la fonction de maître de conférence invité. Il assume des enseignements en macroéconomie et microéconomie à l'UCL, à la FUCaM (Mons) et aux Facultés universitaires de Lille (1986-1993).

Fils de Georges Clerfayt, député (1971-2003) et président du FDF (1984-1995), il s'intéresse très tôt à la politique. Membre des « Jeunes FDF » dès 1980, il s'inscrit dans la section de Schaerbeek, sa nouvelle commune de résidence en 1985. Artisan du renouveau du FDF local, en opposition à Roger Nols qui a quitté le parti en 1982, il participe aux élections communales de 1988, à la deuxième place sur la liste FDF, et obtient 462 voix. Élu au conseil communal, il devient chef de groupe FDF (4 sièges) et refuse les avances de Roger Nols de participer à la majorité Nols-PRL. Élu au Conseil de la Région bruxelloise en juin 1989, il s'intéresse aux questions économiques et d'aménagement du territoire et de patrimoine. Continûment réélu au Parlement bruxellois en 1995, 1999, 2004, il y assume successivement les fonctions de secrétaire du parlement, vice-président, chef de groupe PRL-FDF à l'ACCF, président de la commission de l'aménagement du territoire.

À Schaerbeek, il conduit la liste FDF lors des élections de 1994 : celle-ci passe de 4 à 7 sièges et négocie son entrée dans la majorité LB-FDF-Ecolo-PS-PSC du bourgmestre Francis Duriau (LB). Il accède à la fonction de deuxième échevin, chargé de l'urbanisme, de l'environnement, des propriétés communales, de la rénovation et du patrimoine, ainsi que deux autres échevins FDF. Il lance alors les premiers programmes de rénovations publiques à Schaerbeek (contrats de quartiers « Pavillon », « Cage-aux-Ours », « Josaphat », « Brabant-Verte », « Aerchot-Progrès », etc.). Il mène une lutte acharnée contre l'abandon d'immeubles et pour l'amélioration des conditions de vie dans les quartiers centraux de Schaerbeek : il travaille à l'aménagement de plusieurs parcs : Rasquinet (1999), Gaucheret (2001), Lacroix (2001) et Reine-Verte (2006). Il inscrit la commune de Schaerbeek dans la dynamique de rénovation urbaine et réunit tous les subsides possibles (régionaux, fédéraux et européens) dans ce but. En 1997, il convainc le conseil communal d'acheter la « Maison Autrique », première œuvre Art nouveau de Victor Horta (1893) et lance avec le partenariat de François Schuiten et Benoît Peeters un projet de restauration de la maison ; la « Maison Imaginaire » est ouverte en décembre 2004, grâce au soutien de nombreux mécènes.

En 2000, il conduit la liste PRL-FDF qui obtient 16 sièges et accède à la fonction de bourgmestre à la tête d'une majorité PRL-FDF/Ecolo/PS. Il préside à l'assainissement des finances publiques (le déficit de Schaerbeek dépassait les 22 millions d'euros en 2001, la commune est à l'équilibre en 2006). Il conduit la réforme des polices en assurant sur le territoire de la zone de police n°53441 (Schaerbeek-Evere-Saint-Josse) une décentralisation policière, une amélioration de la présence policière en rue (doublement des patrouilles) et une plus grande pro-activité de l'intervention : les résultats ne se font pas attendre, en trois ans (2002-2005), la criminalité a baissé de 25%. Par ailleurs, la commune de Schaerbeek a poursuivi ses programmes de rénovation urbaine et de reconstruction des services publics dans tous les quartiers afin d'améliorer la qualité de la vie de tous les Schaerbeekois.

Bernard Clerfayt est également le grand vainqueur des élections communales à Schaerbeek contre la vice-première ministre Laurette Onkelinx, qui s'y était parachutée en novembre 2005 en affirmant simplement au journal Le Soir : « je serai bourgmestre de Schaerbeek ». La campagne électorale fût l'une des plus passionnante du pays, chaque jour la presse tant bruxelloise que nationale s'y est intéressée. Pas moins de cinq sondages pré-électoraux ont été commandés pour tenter de mesurer l'opinion des Schaerbeekois : tous donnaient Clerfayt victorieux, avec des résultats croissant au fil de la campagne. Les résultats sont sans appel : la liste du bourgmestre augmente (les comparaison sont indiquées par rapport aux dernières élections régionales de 2004) de 26% à 42%, le PS-SPA diminue de 35% à 25%, Ecolo progresse de 8,5% à 14%, CDH recule de 14 à 11% et la liste DEMOL s'écrase à 4,5%. En termes de sièges cela donne LB, 22 sièges, PS-SPA 13 sièges, Ecolo, 6 sièges, CDH, 5 sièges et DEMOL 1 seul siège contre 4 auparavant. Le soir des élections, l'on apprenait sur les antennes télévisées qu'un accord pré-électoral secret avait été signé entre les partenaires de l'Olivier (PS-Ecolo-CDH). Or cette coalition n'aurait disposé que d'une très (trop !) courte majorité de 24 sièges sur 47. Dès lors, les partenaires de la coalition sortante, LB et Ecolo ont reconduit, sur le coup de 21 heures, leur majorité sous le regard dépité ou courroucé de Elio Di Rupo et Laurette Onkelinx. Bernard Clerfayt a réalisé un score personnel exceptionnel de 12 654 voix, soit près de 25% des votes valables. Cela en fait le champion toutes catégories de l'élection communale en région bruxelloise (3e en taux de pénétration après Didier Gosuin à Auderghem et Philippe Pivin à Koekelberg).

Le 20 mars 2008, Bernard Clerfayt prête serment devant le roi Albert II comme secrétaire d'Etat au sein du gouvernement Leterme Ier.

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[modifier] Notes et références de l'article

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

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