Bernard Caïazzo

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bernard Caïazzo (1954-) est un homme d'affaire et un dirigeant de football (Co-président de l'ASSE depuis mai 2006).

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Jeunesse

Né le 15 janvier 1954 à Alger, Bernard Caïazzo étudie à l'ESSEC, puis fonde la société Quali-Phone en 1976, devenant ainsi un des premiers en Europe à miser sur le secteur des centres d'appels. Il est vite considéré comme une référence sur le sujet et donne souvent des conférences notamment aux États-Unis. Sa connaissance de ce domaine lui a aussi permis, en 20 ans, d'initier de nombreuses entreprises.

[modifier] Un inventeur du sport

En parallèle, il est le précurseur des nombreuses innovations dans le domaine du sport. En 1983, il invente le système des loges en installant les premières au stade du Paris Saint-Germain. Il multipliera le système dans de nombreux stades (FC Nantes Atlantique, Girondins de Bordeaux, etc...) et même pour l'équipe de France en 1986. Pour le fonctionnement de cette nouvelle innovation, Bernard Caïazzo tablait sur une autre qu'il avait su imposer : le télémarketing. Ainsi, notamment grâce à un partenariat avec Michel Platini qui avait pré-enregistré un message pour l'occasion, il arrivait à louer aux entreprises ses loges. Il travaillera d'ailleurs de nouveau avec Michel pour le lancement du magazine Mondial.

[modifier] Un objectif avant les Verts

Après avoir revendu en 1990 Quali-Phone pour 20.000.000 €, il se lance un nouvel objectif avant son entrée à l'ASSE : ce sera le développement du groupe Client Center Alliance (CCA), de centres d'appel lui-aussi, qui compte près de 4.000 salariés en Europe sur 14 sites et qui est côté en bourse depuis fin 2000/2001 (selon les sources). L'entreprise, au chiffre d'affaire de 100.000.000 €, présente des résultats avant impôt de 8%. Bernard Caïazzo, qui disait : "Les centres d’appels sont au télémarketing ce que la communication est à la publicité" écrira d'ailleurs trois livres sur le sujet.

[modifier] Plusieurs tentatives pour une entrée

Bernard Caïazzo tentera plusieurs fois de reprendre l'ASSE. Tout d'abord au printemps 2003, durant lequel il fait une offre pour la reprise du club, puis le 18 décembre 2003 où il rentre officiellement dans le capital du club en s'associant avec Jean-Claude Perrin et Thomas Schmider pour acquérir la majorité (52%) d'Exodia, la holding de la SASP ASSE Loire.
En profitant de son importance au conseil d'administration du club, il s'oppose, après la remontée des Verts lors de la saison 2003-04, à la reconduction du contrat de Christian Villanova alors directeur du recrutement de l'ASSE. Devant ce désaveu de son collègue, Frédéric Antonetti quitte le navire rejoint très vite par le président qui avait fait confiance à ce duo : Thomas Schmider, qui vend ses parts du club à Bernard.

[modifier] Accession à la présidence de l'ASSE

Le vendredi 4 juin 2004, et après avoir investi au total plus de 5.000.000 €, Bernard Caïazzo devient, après une élection à l'unanimité par le conseil d'administration de la SASP ASSE Loire, le 17e président de l'ASSE en remplacement de Thomas Schmider qui a démissionné la veille. Mais une fois encore, son ambition ne s'arrête pas là. Ainsi, le mercredi 28 juillet 2004, il se défait pour "incompatibilité d'humeur" de son principal soutien contre Thomas Schmider en la personne de Jean-Claude Perrin en lui rachetant ses parts. Il devient alors le seul maître à bord de l'ASSE. Cependant, la mairie stéphanoise s'inquiéte de ses ambitions. Dans une lettre au maire de Saint-Étienne, il avoue ne pas souhaiter "faire de plus-value avec l’ASSE" en notant : "Je ne me sens pas lié à l’argent. Il ne me tient pas". Pour que la ville soit même vraiment derrière lui, il s'engage même à créer dès 2005 un centre de Client Center Alliance sur Saint-Étienne ce qui créerait 400 à 500 emplois.

[modifier] À la tête de l'ASSE

Cependant, il s'associe avec Roland Romeyer (avec qui il entretenait de bonnes relations) pour avoir les coudées franches au club tout en n'étant qu'actionnaire légèrement majoritaire (Romeyer : 49% - Caïazzo : 51%). Pendant la première saison, Bernard Caïazzo, grâce à ses contacts, arrivera à convaincre les dirigeants de Konica-Minolta à devenir les sponsors principaux de l'ASSE pour le projet de 4 ans qu'il compte mettre en place au club. Les deux partenaires déclareront d'ailleurs partager les mêmes valeurs : "labeur, humilité, respect de la tradition". Dans le cadre de ce projet et pour fédérer rapidement les supporters qui furent plus de 500 à manifester devant le Stade Geoffroy-Guichard contre sa prise de pouvoir, il propose à Oswaldo Piazza, le fameux stéphanois argentin de l'épopée 1976 de devenir Ambassadeur du club. Après quelques matchs où le Direction Démission fut de mise au stade, les supporters acceptèrent de tenter l'aventure Caïazzo. Il s'engageen faveur de l'initiative Foot Citoyen en insistant sur le fait que "Foot Citoyen a pris conscience du problème [racisme, violence et intolérance] et le traite de façon efficace et intelligente". Il se montre sévère à l'égard des dirigeants des autres clubs : "Ils ont des préoccupations à court terme. Ils n’en font pas une priorité. Ils pensent que les choses se résorberont d’elles même. Sans dialogue et sans accord commun de tous les acteurs du football, on n’arrivera à rien. C’est la logique du résultat qui veut ça. Je le répète, il faut des états généraux ! Sinon on continuera à avoir des initiatives comme Foot Citoyen ou Stand up, Speak up de Thierry Henry, qui seront autonomes mais pas fédérées. Alors, on aura deux belles initiatives qui auront du mal à percer parce que seul on ne peut rien faire. J’essaye d’en parler aux dirigeants autour de moi. C’est par le dialogue et la prise de conscience qu’on y arrivera. De toutes façons les solutions sont sur le terrain. Il faut plus de dialogue et de pédagogie auprès des jeunes pour éviter toute forme naissante de violence. Et sûrement pas par la répression. C’est la responsabilisation qui crée l’efficacité."

[modifier] Président Vert / Président de CCA

S'engageant de plus en plus du côté du club, il devient de plus en plus difficile pour lui de gérer en même temps sa société. Ainsi, il en abandonne la gestion tout en réstant président du conseil d'administration. Il vendra même une partie de ses parts fin 2005 (2,8% soit 148.874 actions). A cette date, il disposait tout de même de 45,63% du capital et 60,59% des droits de vote de Client Center Alliance.

[modifier] Roland Romeyer / Bernard Caïazzo : deux hommes à la barre

Avec le départ d'Elie Baup, le partenariat avec Roland Romeyer commence à céder lors de l'intersaison 2006-2007, notamment quant au choix de l'entraîneur (Romeyer/Da Fonseca : Ivan Hasek - Caïazzo : Luis Fernandez). Ce sera le premier vrai différend entre les deux hommes. Suite à l'intronisation de Ivan Hasek au poste d'entraîneur, le vice-président Roland Romeyer profitera de son influence pour devenir l'égal de Bernard qui n'est donc plus aujourd'hui "que" Co-président de l'ASSE. Un autre sujet de dispute sera la possibilité de construction d'un nouveau stade. A l'inverse de son collègue, Bernard niera toute possibilité de changer de stade (Septembre 2006).

[modifier] Sources

[1] - [2] - [3] - [4] - [5]