Bernard Birsinger

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Bernard Birsinger lors d'un rassemblement à Montfermeil, le 24 avril 2006
Bernard Birsinger lors d'un rassemblement à Montfermeil, le 24 avril 2006

Bernard Birsinger (né le 1er septembre 1954 dans le XVIIe arrondissement de Paris et mort le 25 août 2006 à Bunus, Pyrénées-Atlantiques) était un homme politique français.

Il était membre du Parti communiste français, maire de Bobigny et avait été député de la Seine-Saint-Denis.

Sommaire

[modifier] Parcours

Né à Paris, ses parents déménagent à Bobigny alors qu'il a 5 ans. Après avoir obtenu un baccalauréat en électromécanique, il travaille comme dépanneur d'ascenseurs pour Otis. Il a habité successivement les quartiers de l'Étoile, Pierre-Sémard, Karl-Marx.

Il adhère au Mouvement des jeunes communistes de France en 1973. En 1991, il devient membre du Comité national du PCF et premier secrétaire de la fédération de Seine-Saint-Denis[1].

Conseiller municipal de Bobigny depuis 1977, il en est élu maire en 1995 à la suite de la démission de Georges Valbon et est réélu maire au premier tour en 2001 (65 % des suffrages[2]). Ses deux mandats sont particulièrement marqués par son action pour la démocratie participative, avec notamment la création des Assises de la ville biennales[3], de l'Observatoire des engagements devant lesquels les élus municipaux sont redevables ou encore de comités de quartier regroupant élus, habitants et acteurs du quartier (travailleurs sociaux, associations…). Il est à l'origine de la rénovation contestée par son coût de la salle des mariages de l'hôtel de ville par l'artiste Hervé Di Rosa, mais aussi de chantiers comme la prolongation de la ligne 1 du tramway, la rénovation de l'ancienne gare, la rénovation urbaine de certains quartiers, etc.[4]

Aux élections législatives de 1997, il est élu comme suppléant de Jean-Claude Gayssot (5e circonscription de Seine-Saint-Denis, dite Bobigny-Drancy), qu'il remplace après la nomination de ce dernier en tant que ministre des Transports. Il est cependant battu aux élections de 2002 dans cette même circonscription, devancé de 17 voix par le maire UDF de Drancy Jean-Christophe Lagarde. Durant son mandat de député, il avait été un des plus fervents partisans du Pacte civil de solidarité (PACS). Il s'engage également dans la lutte pour l'abolition universelle de la peine de mort, et rend notamment visite au condamné à mort Mumia Abu-Jamal, en Pennsylvanie, qu'il fait citoyen d'honneur de Bobigny, et prend part au 1er congrès mondial contre la peine de mort, à Strasbourg en 2001. Il a également fait partie du Haut Conseil à l'intégration.

Il participe aux forums sociaux mondiaux de 2002, 2003 et 2006, notamment sur les questions de logement, et est un des organisateurs du Forum social européen de 2003, qui se tient notamment en Seine-Saint-Denis.

Lors du référendum du 29 mai 2005, il défend le non, qui sera majoritaire dans sa ville à 83 %.

Bernard Birsinger était président de l'Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR).

Il décède subitement le 25 août 2006, d'un arrêt cardiaque à Bunus alors qu'il s'exprimait lors d'une table-ronde sur le logement. Sa première adjointe, Catherine Peyge, lui succède à la mairie.

[modifier] Engagement sur le logement

Au 32e congrès du PCF, en 2003, il est nommé responsable des questions de logement au Comité exécutif national. Il organise les États généraux du logement en janvier 2004 et octobre 2005 dans sa ville, qui regroupent des associations, notamment de locataires (Confédération nationale du logement…), des habitants et des élus[5].

Il participait aux travaux de l'ONU-Habitat, principalement sur la question des expulsions locatives[6]. En mars 2003, il organise une manifestation pour le respect de la loi SRU à Neuilly-sur-Seine avec plusieurs centaines de mal-logés[4]. En février 2004, il fait voter un arrêté municipal déclarant Bobigny « zone hors expulsion locative » : cette initiative sera suivie par de nombreux maires, principalement communistes, bien qu'elle soit contestée par la préfecture, qui attaquera la ville devant le tribunal administratif.

[modifier] Mandats

La date initiale est celle du début de mandat. La date de cessation de fonction n'est indiquée, à la fin, qu'en cas d'interruption ou de non-renouvellement.

[modifier] Assemblée nationale

  • Membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées
  • Membre de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
  • Membre de la Commission d'enquête sur l'état des droits de l'enfant en France, notamment au regard des conditions de vie des mineurs et de leur place dans la cité
  • Membre titulaire de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

[modifier] Notes et références

  1. Bernard Birsinger devient premier secrétaire de la fédération du 93, L'Humanité, 13 juin 1991.
  2. Site de la mairie de Bobigny.
  3. Présentation des Assises de la ville de Bobigny
  4. ab Élodie Soulié, « En onze ans, le maire a laissé son empreinte », dans Le Parisien, 2 septembre 2006.
  5. Cyrille Poy, « Les États généraux pour la création d’un service public du logement, à Bobigny », dans L'Humanité, 2 février 2004.
  6. Bernard Birsinger participe à la mission du groupe de travail sur les expulsions de l'ONU-Habitat, communiqué de l'ANECR du 16 février 2005.

[modifier] Liens externes

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