Bergotte

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Personnage de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.

Écrivain reconnu, admiré du narrateur, Bergotte incarne le romancier-type de la Recherche, comme Vinteuil et Elstir pour la musique et la peinture. Anatole France, romancier pour qui Marcel Proust avait beaucoup d'admiration, est considéré comme l'un des modèles de Bergotte.

[modifier] Apparitions dans La Recherche

Le narrateur en entend parler pour la première fois par Bloch dans Combray ; l'amitié de Bergotte pour Gilberte intrigue le narrateur ; dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs, M. de Norpois le critique sur sa vie privée et son talent ; sa barbiche et son nez en tire-bouchon surprennent le narrateur lorsqu'il le rencontre chez Swann ; dans Le Côté de Guermantes, Bergotte fréquente le salon de la Duchesse de Guermantes qu'il apprécie ; bien que très malade, il rend souvent visite au narrateur pendant la maladie de sa grand-mère ; il souffre d'insomnies et de cauchemars ; s'enfermant chez lui, il couvre le monde de son mépris, mais ses œuvres commencent à moins plaire ; dans La Prisonnière, l'une des plus célèbres pages de Proust raconte sa mort : en pleine crise d'urémie, il se lève pour aller voir la Vue de Delft de Vermeer. En regardant le « petit pan de mur jaune », il s'écroule mort. Proust, en fait, décrit un malaise qu'il eut en 1921 au musée du Jeu de Paume. Alors que, totalement épuisé, il vit lui-même sa propre agonie, Proust dicte à Céleste Albaret quelques modifications ou ajouts pour la mort de Bergotte.

Malgré sa mort dans La Prisonnière, il reparaît dans les deux derniers volumes, posant ainsi un sérieux problème de chronologie.

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