Beni Maouche

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ait Maûche est une commune de Kabylie en Algérie, située dans la wilaya de Béjaïa.

Cette commune se situe au pied du mont Achtoug, au sommet duquel se situe l'ancien village de Trouna. L'activité principale de cette région est agricole (ovins, caprins et quelques ovins). De plus, la production d'huile d'olive d'une bonne qualité est également une des activité de cette daïra.

[modifier] Trouna, centre de la commune de Ait Maouche

Trouna, centre de la Commune et Daira dite Beni_Maouche, situé à 80 km de Béjaia, ne cesse de s’agrandir et s’élargir en construction. Au XIXe siècle (et même avant) Trouna n’était constituée que de huttes et quelque maisonnettes utilisées surtout en automne (immigration d’automne) pour la cueillette des figues qu’ils exportaient même en dehors du pays. Les Français, à leur arrivée, dans les années 30, n’ont pas choisit cet endroit pour installer leur casernes, poste de commandement, baraques pour les soldats et d’autres infra structures qui ont suivis tel l’école et l’infirmerie fortuitement, c’est parce que c’est le barycentre de tous les villages de l’actuelle Daira. Il l’ont surnommée Trouna en déformant le nom original du village père OuThrounane pour le distinguer de l’ancien village situé un peu plus haut.

[modifier] Pour l’histoire

L’ancien village d’Outhrounane, situé sur une colline proche de la grande montagne Achtoug de 1200m d’altitude et dominant par sa hauteur toute la vallée et tous les villages ou villes s’ y trouvant comme Tibouamouchine, seddouk, Sidi Aich, M’cisna, et tant d’autres, constitue un excellent point de défense et même d’attaque, chose primordiale pour la survie des villages dans le temps passé. Ses points faibles c’est les points d’eau et les champs des cultures qui se trouvent un peu loin. Ce village est constitué de six grandes branches de familles :

  • Ith Aâlawdhiâ (Ou Aâlawdhiâ)
  • I Mesra , (Ou Mesrou)
  • Ith Belhadi, (Ou Belhadi)
  • Ith Chlagha, (Ou Chlagha)
  • I Haddiwen, (Ou Hadda)
  • Ith Meddour, (Ou Meddour)

Chacune de ces branches enclave d’autres familles moins grandes ou arrivistes, ajouter à cela la famille des marabouts. Cette situation était dictée par la conjoncture sécuritaire et la nécessité d’organisation ainsi que la régie du village à l’intérieur et à l’extérieur. Chaque famille a un chef de famille, les six chefs et l’imam de la mosquée comme observateur et législateur religieux, constitue le conseil consultatif et juridique du village. Les décisions sont prises à l’unanimité entre les six chefs et sont obligatoires pour tout le monde. Envers l’extérieur, un membre est désigné pour représenter et parler au nom du village.

Après l’Indépendance, less communes respectives étaient Bougaa, Akbou, Beni Chbana, puis Seddouk, jusqu’au 1985 ou nos sommes devenus indépendants avec notre commune que l’on a surnommée Beni Maouche pour qu’elle soit en harmonie avec tous les Beni qui l’entourent (Beni = fils de). Pourquoi l’a-t-on appelé Beni Maouche ? Ait Maouche est un petit village qui abritait le Caïd au temps de l’occupation coloniale, c’est pour cette raison que les français ont collé ce nom à toute la circonscription, bel hommage au Caïd. Le siège communal, la poste, les appareils du parti unique sont tous implanté (laissé par les français) à Trouna, les gens d’Outhrounane ont commencé à s y implanter en transformant leur huttes ou maisonnettes à des maison dès l’indépendance parce que au village OuTrounane, il n’y avait aucune infrastructure (ni école primaire, ni poste, ni épicier, ni marchant, rien de rien). Jusqu’aux années 80, les gens d’autres villages n’étaient pas attirés par ce centre, parce que ils avaient tous ce qu’il y a à Trouna, dès que ce centre est devenu le chef lieu de la commune puis de la Daira, un intérêt croissant s’est fait ressenti pour venir s’y installer, surtout avec la venue du CEM, dispensaire, lycée, CFPA, mais aussi pour d’autre raisons plus économiques.

Depuis, des quartiers se sont constitués, regroupant des personnes ou des familles suivant certains critères comme l’appartenance à une même familles, possession de terres voisines, propriétés de la commune offertes à quelques familles, baraques laissées par les Français et occupées par quelques familles, achat de lots de terrains pour construction collective ...etc...

Nous allons voir quels sont ces grands quartiers et qu’est-ce qui caractérise les uns par rapport aux autres sans prétendre à une étude exhaustive ou analyse complète tout en espérant que d’autres études plus scientifique et plus rationnelles suivront pour bien comprendre notre société afin de mieux la servire.

1er quartier : Tablat : ce nom veut dire la pierre en kabyle. C’est la porte Nord-Ouest de Trouna vers Béjaia, Akbou ou Alger et est traversé par la RN N° 74. Les terres sur les deux côtés de la route appartiennent exclusivement aux gens d’Outhrounane, terres sur lesquelles il est difficile de bâtir des constructions ou des habitations car elles ressemble à des « pseudo falaises »(i.e pas planes et où il faut niveler beaucoup d’un côté –au dessus- et construire de l’autre –au dessous- pour égaler le niveau de la route). Les constructions qui s’y trouvent sont individuelles faisant le mariage entre le moderne et le traditionnel sans aucune planification apparente. Peu de constructions sur les deux rives de cette partie de la route nationale, ce qui est dû, d’une grande part, au fait que les champs voisinant la route appartiennent à quelques personnes qui refusent de vendre et qui se satisfassent de construire une petite maison et de laisser le reste du champ nu ou ne peuvent bâtir actuellement et attendent qu’un jour Dieu puisse les « voir », c’est le quartier qui a évolué le moins parmi les autres et n’a bénéficié d’aucune structure étatique ni d’aucun projet communal. Il débute de l’entrée Nord-Ouest et s’étend jusqu’au ravin en face de la nouvelle grande mosquée et juxtaposant la première route menant vers Taâwint à partir du Nord-ouest. Seule la construction de quelques infra structures d’état et l’ouverture de deux nouvelles routes reliant la partie qui se situe au dessous de la RN 74 au village de Bouyekni et la partie de dessus au quartie Taâwint apportera un peu de mouvement à ce quartier en revalorisant ses terres et facilitera aussi le déplacement des gens du Bouyekni vers Trouna.

2ème quartier : Taâwint : synonyme de la fontaine, une ancienne source d’eau qui étanchait la soif des gens et qui a connue ses moments de gloire avant que le vieux village ne soit abandonné (en tout cas elle jaillit toujours) par ses habitants et dont une poignée a pris comme point d’installation les alentours de cette source, chacun dans son champs. Beaucoup de marecage en hivers, loin de la RN74, maisons éparpillées, peu de garages, aucune activité industrielle ou commerciale. La route menant à ce quartier est sans issue, il est vital pour ce quartier de tracer et aménager des tronçons de routes menant vers le CFPA –donc vers Tizekht, Aguemmoun, Bouhamza etc-, ver la route qui du l’ancien village sans faire le grand tour et vers Tablat pour joindre la RN 74, autrement il restera inanimé. Les terres sur les rives de la petite route sont faciles à construire mais difficile, voire impossible à arracher à leur propriétaires ce qui ne fait pas avancer ce quartier dans le chemin de l’évolution urbaine.

3ème quartier : Imegrad : c’est l’un des quartier les plus populaire, situé au sud de Tablat sur la RN 74, caractérisé par ses terres à accès facile et le type de constructions dont la plus part sont destinées uniquement à l’habitation individuelle et relativement modernes faisant entre l’ancien et le moderne. L’activité commerciale ou industrielle, encore timide et lourde, se concentre sur les deux côtés de la route principale qui a encore beaucoup d’endroits ouverts(i.e des zones vides où il y a possibilité de bâtir tout au long da la route) non exploités, cela est dû au fait que ces champs appartiennent, comme toujours, à quelques personnes d’Outhrounane qui ne veulent ni vendre ni (ne peuvent) construire. Comme infrastructures étatiques de ce quartier, on trouve une école primaire et une mosquée (la nouvelle) ajoutée à cela une pompe à essence privée. En tout cas c’est un quartier qui connaît une marche « tortuaire » vers le développement. Ce quartier aurait pu connaître un autre sort et devenu plus prospère si l’on l’avait lié par une route à Tizi Ighil Amrane, ce qui lui apportera plus d’activités.

4ème quartier : Tala’Itoubache : ce qui veut dire fontaine de ……………., nom d’une ancienne fontaine tarie qui était au bord de la RN74, situé à l’Est d’Imegrade, les gens qui s’y sont implantés même avant l’indépendance et la venue des Français en construisant des maisonnettes d’automne et quelques huttes sont tous d’origine du vieux village, de ce fait c’est l’un des quartiers les plus ancien et les plus populaire à Trouna. Ses habitation sont entassées et le nombre de garages donnant sur la route reste insuffisant et ne satisfait pas la demande (terres privées : ni à vendre, ni à construire) et généralement la dynamique est inerte. Nous y trouvons une petite mosquée et quelques petits commerces (épiceries, boulanger, photographe, auto-école etc.) et nul d’infrastructure étatique. L’aménagement du raccourcis liant directement la route du CEM à la RN74 est plus que nécessaire pour nos écoliers.

5ème quartier : Abergoune : c’est le nom de la colline dominant Trouna et sur laquelle on a construit un château d’eau. C’est l’un des quartiers les plus récemment émergé et qui a l’avantage d’avoir une route goudronnée. La plupart de ses constructions sont du type moderne et des garages s’ouvrent ici et là. La locomotive de la relative dynamique que vit ce quartier est le CEM , donnant ainsi un petit mouvement aux choses qui sont de nature lourde. La majorité de ses habitant sont des Outhrouniens mais ont la caractéristique d’être plus offrants que leurs anciens concitoyens permettant ainsi à quelques personnes d’autres villages de s’y installer d’o ù une poussée anarchique de maisons toutes neuves.

6ème quartier : Tizi Ighil Amrane : c’est la porte Ouest de Trouna en venant de Tizekhte ou d’Aguemoun ou même de la commune de Bouhamza. La caractéristique essentielle de ce quartier est l’appartenance de ses terres aux gens de déférents villages, on y trouve ceux de Tizekhte, d’Aguemoun, d’Idjissen, etc. Comme les construction sont récentes donc du style moderne et individuellement conçues n’obéissant à aucune planification urbaine et sont distantes les unes des autres. On peut lui coller, comme infrastructure on peut lui coller le CFPA qui lui donne un nouveau souffle vers l’évolution. L’emplacement stratégique de ce quartier encore vierge a sûrement un avenir brillant et séduira plus de monde (trouveront ils de places ?). un raccourci vers la RN 74 sans faire le grand tour est très souhaitable.

7ème quartier : L’Tsnayen : apparemment ce nom veut dire lundi et c’est souvent par ce nom qu’on désigne Trouna localement et entre ses enfants même ailleurs, c’est le quartier où se concentre la plus part des activités (si ce n’est la totalité) et c’est l’un des quartier les plus populaire. Il vient juste après Thal Itoubache sur la RN 74 ayant ses deux rives presque pleines de construction et ou les garages et les habitations se bousculent pour avoir une petite vue sur l’artère principale ne laissant pas une grande marge de manœuvre pour les futures constructions sans toucher aux anciennes. C’est dans ce quartier que se trouvent : la Mairie, la Daira (construction héritée de l’ère coloniale et aménagée grâce aux printemps rouge), la minuscule Poste sans visionneuse (place très stratégique et vaste sur la RN 74 où on aurait pu construire un grand bloc administratif, c’est crime économique de gaspiller un tel endroit), la salle des réunions, la gendarmerie nationale, l’Hôpital (pseudo), le lycée avec internat, principal facteur de la dynamique de ce quartier (et profs sans logements), l’abattoir communal (en face de l’APC !), la place du marché hebdomadaire (déconseillé à l’hiver), un terrain de handball submergé par de la boue à chaque pluie, siège de la police communale (une partie du bloc de la mairie, même pas un nouveau local), l’arrêt des taxis, bus et fourgons taxis (et quels arrêts !), une maison de jeunes (non encore fonctionnelle), une fontaine publique offrant ses eaux aux passagers de la RN 74 et source pour les autres habitants, douche publique, trois cybercafés (sans café bien sur), une CAPSCS (actuellement délaissée), sièges des associations politiques et non politiques tels l’organisation des fils de Chahid, la fédération des Moudjahidine de France et des paysans. Les gens y résident sont venus de tous les village de la commune et même d’ailleurs. C’est le lieu de rencontre quotidien de tout le monde et c’est un lieu qui a même la chance d’avoir l’éclairage de nuit, deus routes goudronnées (la principale vers Idjissen et celle qui mène vers Abergoune) et des trottoirs.

8ème quartier : Tslatha : après lundi c’est mardi, après L’Tsnayène c’est Tslatha, c’est en ce jour de semaine (mardi) que se tient le marché hebdomadaire (il est à signaler qu’auparavant le jour du marché était le lundi et ce n’est qu’après qu’on l’a changer en mardi). Ce quartier est caractérisé par ses terres fertiles et sa population qui sont tous des marabouts et dont l’écrasante majorité est venue de grand village Aguemoune (même à Aguemoune les marabouts avaient leur quartier et mosquée ). C’est la porte Sud-Est sur la RN 74 de Trouna en venant d’Aguemmoune, de Tiwal, D’ait Kheyar ainsi que de la wilaya de Sétif (en particulier de Ait Ch’bana et Ait Ourthilane). Comme d’habitude, sur les deux côtés de la route, il y a quelques constructions (maison et garages) et espace vide, les terres juxtaposant la route sont réservées (pas de vente). Comme infrastructures, on a une petite école primaire située sur la face Est de la petite colline d ‘Abergoune, une mosquée annonçant l’entrée de ce quartier et un beau cimetière pour les martyres de la révolution de 1954 annonçant le terminus de ce quartier qui est appelé à s’agrandir d’avantage. Un raccourcis le reliant à Aguemoune et vers Tizi Ighil Amrane sans faire le tour est très souhaitable.

9ème quartier : Ch’Hima : étrange nom ! ce quartier est situé juste au Nord de L’Tsnayène. Le point de départ était les baraques construites pour les soldats français au temps de l’occupation puis habitées après l’indépendance par les réfugiés qui avaient fuie leur villages lors de la guerre. Ce qui distingue ce quartier des autres c’est le fait que la commune possédaient un important lot de terrains et que les autorités ont offert aux gens de différents bords soit en leur construisant des logements soit on leur offrant des lots de terrains. C’est le plus mosaïque des quartiers en ce qui concerne l’origine de ses habitants, on y trouve des familles d’Idjissène, de Tizekhte, d’Idjdarène, d’Ibaazizène, de Boubirek, d’Ighzer Ou Bellout, d’Imazithène, d’Ait Djllile, d’Aguemoune, d’Outhrounène, de Bouyekni, d’Ighil Ou Chekrid, et même d’autres commune dans le cadre des logements évolutifs, pour les terres possédées par les propriétaires privés, elles sont insaisissables (ni.. ni..). la plus part des maisons et garages sont construits anarchiquement et à moitie finis. Ce qui caractérise aussi ce quartier c’es la diversité de ses entrées/ sortie. La seule infrastructure est l’ancienne école primaire laissée par les français. L’activité commerciale est très insuffisante par rapport aux nombre croissant des habitants. Un raccourcis le reliant directement au stade communal, une petite aire de jeux n’en seront que les biens venus.

10ème quartier : L’Mrahna : la femme est là ; on racontait qu’un fois il y avait une femme arabe qu’on a perdue de vue et ses proches aidés par les autres l’avaient cherchée, soudain l’un d’eux cria de loin « lmra hna » d’où cette appellation. (blague !). ce quartier est l’extension de Trouna vers l’Est et sa porte vers d’autres communes tel Ait Djlil et d’autres villages tel Idjissène, Idjdarène ou Imazithène. La route la traversant est goudronnée permettant ainsi une bonne circulation. La vue offerte on s y trouvant est très belle et même romantique. Ses constructions sont récentes et éloignées les unes des autres car les champs sue les deux côtés de la routes sont tous privés à part quelques petits endroits qui sont un domaine publique. On y trouve un stade communal (si le ballon sort du stade, on doit le chercher très bas dans les ravins champs voisins), une école primaire qui se colle au stade (et même le gêne !), un parc communal et quelques bâtiments construit dans le cadre des logements sociaux. Ce qui est sûr c’est que ce quartier a un avenir brillant car il reste encore beaucoup d’espace à remplir. Pour ses habitants (qui sont encore peu), ils sont de villages différents surtout avec le transfert des anciens résidents des baraques de Ch’Hima. L’activité commerciale et industrielle est très timide ou inexistante. Le raccourcis le reliant à la route de Qartijna à Issighidhène pour remonter ensuite vers Ibouhammadhène est nécessaire ainsi qu’un raccourcis vers Ch’Hima via Asafsaf.

11ème quartier : Ibouhamadhène : Situé au Nord de Ch’Hima, c’est le quartier le plus récent où la commune possède encore un assez important lot de terrains pour construire sans recourir à l’expropriation des terres privées. Cette porte Nord de Trouna mène à Ighil Melloulène (commune de Seddouk) ainsi qu’au quartier de L’Mrahna. C’est une place où l’APC pourra faire une planification et imposer une certaine architecture de construction pour faire un quartier moderne digne de ce nom qui pourra abriter toute une activité administrative et commerciale intense. En attendant, contentons d’espérer. Les raccourcis déjà évoqués sont plus que nécessaires.