Bataille du confluent

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Bataille du confluent
Date : 121 av. J.-C.
Lieu : Environs du Conflent Rhône-Isère
Issue : Victoire romaine
Bélligérants
République romaine Allobroges
Arvernes
Commandants
Quintus Fabius Maximus Bituitos
Forces en présence
30 000 légionnaires et éléphants de guerre 200 000 hommes ?
Pertes
inconnues 120 à 150 000 morts
Liste des guerres et des batailles de la République romaine
Série Rome antique

La bataille du confluent permet à Rome d'annexer le sud de la Gaule, depuis la côte jusqu'au Rhône (-121).

Sommaire

[modifier] Contexte

Rome était intervenue à l'appel de Massalia en Gaule contre les Salyens. Les chefs Salyens s'étant réfugiés chez les Allobroges, Rome les réclame. Refusant de livrer les chefs, Rome entre en guerre contre les Allobroges et leur alliés Arvernes.

[modifier] Prémices

Gnaius Domitius Ahènobarbus se heurta d'abord victorieusement aux seuls Allobroges "ad oppidum Vindalium" selon Tite-Live[1]. Ce lieu doit être recherché au nord de la Durance, près du passage de la Sorgues. Une seconde bataille devait opposer l'ensemble des forces gauloises aux romains.

[modifier] Déroulement

Bousculés par les éléphants, la débâcle des gaulois est renforcée par l'effondrement du pont de bateaux. Les auteurs latins oscillent entre les chiffres colossaux compris entre cent vingt à cent cinquante mille morts pour le camp gaulois.

[modifier] Conqéquences

Cette défaite est décisive pour l'influence de Rome en Gaule du sud, puisque le territoire des Allobroges est annexé. Q. Maximus Fabius en soumettant les Allobroges, obtient le surnom de "Allobrogicus". La conquête de la Gaule du sud préfigure la création de la province de Narbonnaise.

[modifier] Lieu de la bataille

Le champ de bataille se situe selon Strabon[2] "Au point de jonction de l'Isar, du Rhône et du mont Cemmène".

On reconnaitra ici le conflent Rhône-Isère, les "Cèvennes" représentant les contreforts du Massif Central.

[modifier] Les temples

Plusieurs auteurs antiques parlent de l'érection en territoire ennemi de trophées militaires romains, bornes décorés d'armes prises à l'ennemi[3]. Il s'agit d'une tradition nouvelle, d'inspiration hellénique, destinée à frapper les esprits des vaincus. Ces monuments furent élevés, selon Florus et Strabon, au lieu même de la bataille. Pour Florus ils consistent en de simples tours de pierre, alors que Strabon signale un ensemble monumental composé d'un trophée de marbre blanc et de temples à Mars et Héraclès (Hercule)[4].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

  • Orose, Hist. V, 13, 2
  • Strabon, Géographie, IV, 1, 11
  • Pline, H.N., VII, 166

[modifier] Notes et références

  1. Tite-Live, Epitomé LXI. "Cn. Domitius procos. Adversus Allobrogas ad oppidum Vindalium feliciter pugnauit" : Le proconsul Cn. Domitius remporta un succès contre les Allobroges, près de la ville de Vindalium.
  2. Strabon IV, 1, 11
  3. Le plus célèbre est le Trophée de la Turbie, rappelant les victoires d'Auguste dans les Alpes.
  4. FLORUS I, 37, 6, XXX : "Domitius Aenobarbus et Fabius Maximus, ipsis quibus dimicaverant in locis, saxeas erexere turres et desuper exornata armis hostilibus tropea fixere : Dominius Aenobarbus et Fabius Maximus élevèrent des tours de pierre sur l'emplacement même des champs de bataille et y dressèrent des trophées ornés d'armes ennemies". STRABON, Géographie, IV, 1, 11 : "A l'endroit où se rencontrent l'Isar, le Rhône et le mont Cemmmène… il [Fabius] dressa sur le lieu même un trophée de marbre blanc et deux temples consacrés un à Mars, l'autre à Héraclés".