Bataille du Bosphore (1453)

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Bataille navale livrée le 20 avril 1453 dans le Bosphore, prés de Constantinople (aujourd'hui Istanbul), pendant le siège de la ville par les Ottomans. Elle oppose trois navires génois et un transport byzantin à la flotte turque qui est durement battue.

Bataille du Bosphore (1453)
Informations générales
Date 20 avril 1453
Lieu dans le Bosphore
prés de Constantinople (aujourd'hui Istanbul)
Issue Victoire byzantino-génoise
Belligérants
Génois
Byzantins
Ottomans
Commandants
Baltoglu Süleyman Bey
Forces en présence
3 nefs génoises
1 navires byzantin
nombreuses galères
Chute de Constantinople (1453)
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Sommaire

[modifier] La conquête de Constantinople

Succédant à son père Murad II décédé le 13 avril 1451, le sultan Mehmet II (1451-1481) manifeste très rapidement son intention de s'emparer de Constantinople et de mettre fin à l'empire byzantin. Cet état, qui n'est plus que l'ombre de lui-même, n'existe de fait que par sa capitale, encerclée par les possessions turques. À l'empereur byzantin Constantin XI qui cherche par tous les moyens à préserver la ville et les débris de son empire il répond en hiver 1451:

« les deux rives [du Bosphore] sont à moi, celle d'Asie parce qu'elle est habitée par les Osmanlis, celle d'Europe parce que tu n'est pas capable de la défendre ».

Pour renforcer son emprise, le sultan turc décide d'interdire l'accès du Bosphore et fait bâtir la forteresse de Rouméli-Hissar sur la côte européenne, cet ouvrage faisant pendant avec la forteresse d'Anadolu- Hissar, déjà érigée sur la côte asiatique, puis en janvier 1453 il réunit ses ministres et leur indique que son empire ne sera jamais en sécurité tant que Constantinople restera entre des mains chrétiennes. Il souligne notamment que les échecs éprouvés par ses prédécesseurs résultaient principalement de l'impossibilité dans laquelle il s'étaient trouvés de soumettre la ville à un blocus effectif, faute de disposer de la supériorité maritime. Or, ce n'est plus le cas: la marine byzantine est quasi-inexistante alors que la flotte ottomane compte plus de 400 unités. Cette supériorité navale jointe à la puissance écrasante de l'armée turque, qui peut aligner plus de 100 000 combattants épaulés par une artillerie excellente, contre 7000 défenseurs à peine, doit assurer le succès de l'entreprise, qui commence début avril 1453.

[modifier] Les premières opérations navales et la bataille

La flotte ottomane est commandée par Baltoglu Süleyman Bey. C'est un Bulgare converti à l'Islam. Mehmet II lui a donné des instructions très claires et impératives: empêcher tout navire de quitter la ville assiégée où d'y pénétrer, soutenir l'effort des troupes terrestres assiégeantes par le bombardemnt des murailles, s'emparer du chenal de la Corne d'Or, barré par les Byzantins depuis le 3 avril, à son embouchure et sur toute sa largeur, par une énorme chaîne. Cette dernière tâche se révèle très rapidement irréalisable.

[modifier] Les conséquences

[modifier] Bibliographie

  • Steven Runciman, La chute de Constantinople 1453, Texto, éditions Tallandier, 2007, (ISBN 978-2-84734-427-1)
  • René Grousset, L'empire du Levant, éditions Payot, 1992, (ISBN 2-228-88506-1)
  • Geoges Ostrogorsky, Histoire de l'état byzantin, éditions Payot, 1983,
  • Jean-Paul Roux, Un choc de religions, librairie Arthème Fayard, 2007, (ISBN 978-2-213-63258-2)
  • John Julius Norwich, Histoire de Byzance, collection Tempus, éditions Perrin, 2006,
  • Raphaël Schneider, La marine musulmane durant le siège de Constantinople, revue Histoire de la marine, numéro 7, hiver 2006