Bataille de la baie d'Hudson

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Bataille de la baie d'Hudson

Le naufrage du Pélican
Informations générales
Date 5 septembre 1697
Lieu Baie d'Hudson
York Factory
Manitoba
Canada
Issue Victoire française
Belligérants
Royaume de France Royaume de France  Royaume d'Angleterre
Commandants
Pierre LeMoyne d'Iberville capitaine Fletcher
capitaine Grimmington
capitaine Edge
Forces en présence
1 navire 3 navires
Pertes
1 navire endommagé
15 tués
75 blessés
1 navire coulé
1 navire endommagé et capturé
pertes humaines inconnues
Guerre de la ligue d'Augsbourg (1688-1697)
Philippsburg — Mayence — Aughrim —Baie de Bantry — Boyne  — Walcourt — Fleurus — Cap Béveziers — Staffarda — Cueno — Mons — Leuze — Barfleur — La Hougue — Namur (1692) — Steinkerque — Lagos — Neerwinden — La Marsaille — Charleroi — Rivière Ter — Texel — Brest — Bruxelles — Namur (1695) — Dogger Bank — Carthagène — Barcelone — Baie d'Hudson
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Bataille navale livrée le 5 septembre 1697, en baie d'Hudson, près de York Factory, au Manitoba, au Canada, dans les derniers jours de la guerre de la ligue d'Augsbourg (1688-1697)

En 1696, une expédition française commandée par d'Iberville détruit les établissements anglais situés sur les côtes de Terre-Neuve. Un an plus tard, c'est au tour des forts de traite de fourrure de la baie d'Hudson d'être attaqués par une escadre de cinq bâtiments, toujours commandée par d'Iberville.

Le 5 septembre au matin, à l'embouchure de la rivière Sainte-Thérèse, appelée aujourd'hui la Hayes, le Pélican (44 canons), le navire de d'Iberville, se heurte à trois vaisseaux anglais: le Hampshire (56 canons, capitaine Fletcher), le Dering (36 canons, capitaine Grimmington) et l' Hudson-Bay (32 canons, capitaine Edge). Le Pelican est seul ayant perdu, en raison d'un brouillard, le contact avec les quatre autres navires de l'escadre . D'Iberville croit au début que les trois navires qui approchent sont les siens mais il déchante rapidement lorsqu'il constate qu'ils ne répondent pas à ses signaux. Après plus de trois heures de combat et contre toute attente, compte tenu le la disproportion des forces, les Anglais sont durement battus. Contrairement à la tactique habituellement utilisée dans la flotte française, le Pélican ne tire pas ses boulets dans la mâture des bateaux adverses mais sous la ligne de flottaison et avec succès puisqu'il coule le Hampshire. Ce dernier s'est défendu âprement, mais curieusement en inversant lui aussi la tactique usitée par la flotte anglaise en tirant non pas sur la coque et le pont de son adversaire mais dans ses gréements, et a causé de lourdes pertes et de très graves avaries au navire français. Le Pelican est ainsi totalement incapable de se lancer à la poursuite du Dering qui fuit à toutes voiles le champ de bataille et doit se contenter de la capture de l' Hudson-Bay, qui amène son pavillon et de la saisie des riches marchandises qu'il transporte.

Pierre Le Moyne d'Iberville
Pierre Le Moyne d'Iberville

D'Iberville fait construire des radeaux et débarque équipage, prisonniers et marchandises sur la côte, tandis que ses autres bateaux arrivent enfin sur les lieux. Bien lui en prend car le lendemain, une tempête achève de détruire les deux navires endommagés qui sombrent l'un et l'autre.

[modifier] Bibliographie

  • Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, les Presses de l'Université Laval, 2004, ISBN 9782763780610
  • Mary Beacock Fryer, Battlefields of Canada, Dundurn Press, Toronto, 1986
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