Bataille de Donzy

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A Donzy et à Sainte-Colombe, localités situées à l'Est de Cosne-sur-Loire, les nazis massacrèrent à titre de représaille des ouvriers qui se rendaient à leur travail.

Quelques jours après l'opération sanglante de Thauvenay, le 1er juillet 1944 vers 4H30 du matin, une troupe allemande estimée à environ 1000 hommes, dont la feldkommandantur et la feldgendarmerie étaient installés à Cosne-sur-Loire sous les ordres de l'officier Eberlé, gardait jusqu'au soir les routes de Donzy, Chateauneuf, Cessy-les-bois, Sully-la-Tour et encerclait Sainte-Colombe dont les bois « des Fours », proche du hameau de Couthion (commune de Sainte-Colombe) étaient occupés depuis quelques jours par les résistants.


Dès leur arrivée, les allemands, dont un de leur motocycliste en reconnaissance avait été tué le matin même par une sentinelle F.F.I. sur la route de Couthion, emmenaient sept habitants de Sainte-Colombe dont un réfugié.Peu de temps après la mort du motocycliste, par crainte de représailles, les habitants de Couthion, s'étaient enfuis dans les bois où les allemands n'osèrent s'aventurer. Le hameau composé de 2 ou 3 maisons, fut incendié dans l'après-midi. La petite fille d'un des deux hommes ayant pris la décision de se réfugier dans les bois, âgée alors de 6 ans, pleurait car sa poupée était restée dans la maison incendiée. Le père de la jeune fille refusa une médaille pour son geste qui sauva le village.


La ferme de la Galonnerie avait été incendiée dans la matinée, l'ennemi ayant prétexté y avoir trouvé des lambeaux de parachute. L'agriculteur dont les 2 fils agés de 14 et 16 ans s'étaient enfuis dans les bois, fut ligotté et emmené, sa femme grièvement blessée alors que prise de frayeur elle s'enfuyait, décédait le lendemain à l'hôpital de Cosne (l'autopsie révéla 32 éclats dans l'abdomen). Les hommes arrêtés, y compris plusieurs habitants de Donzy, furent enfermés dans une grange au hameau de Villarnault (commune de Sainte-Colombe), tous furent interrogés et battus à coups de crosse.


Vers 10 heures, les prisonniers de Ste-Colombe, sauf trois étaient transportés en camions dans la direction de Chateauneuf ; ceux de Donzy l'étaient vers midi. Ce n'est que vers 16 heures que les allemands faisaient monter les trois derniers prisonniers de Sainte-Colombe sur un tank et les relachaient peu après.


Contrairement à ce que supposaient les habitants de Donzy et de Ste-Colombe, les allemands n'emmenèrent pas leurs prisonniers à Cosne ou à Nevers. Ce n'est qu'une semaine plus tard les 7 et 8 juillet que les cadavres dispersés furent retrouvés à plusieurs km de Ste-Colombe ; ceux des habitants de Donzy dans le bois des Fours à Asvins, celui d'un autre prisonnier dans un champ de Villarnault, ceux de Sainte-Colombe dans une direction opposée au lieu-dit « l'épine » à quelques mètres de la route de Ste-Colombe à Donzy. Tous avaient été torturés, la plupart les membres brisés, la machoire fracassée et avaient été achevés d'une balle dans la nuque.

[modifier] Notes et références

Les principales informations (lieux, chronologie des évènements...) sont tirées du fascicule « crimes nazis dans les régions de Cosne-sur-Loire (Nièvre) » rédigé par E.Dècieux imprimé par l'imprimerie POUSSIERE de Cosne-Sur-Loire en 1946.