Thauvenay
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Thauvenay | |
Pays | France |
---|---|
Région | Centre |
Département | Cher |
Arrondissement | Arrondissement de Bourges |
Canton | Canton de Sancerre |
Code Insee | 18262 |
Code postal | 18300 |
Maire Mandat en cours |
Serge Laloue 2006-2008 |
Intercommunalité | sans |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 142 m (mini) – 295 m (maxi) |
Superficie | 9,86 km² |
Population sans doubles comptes |
302 hab. (1999) |
Densité | 30 hab./km² |
Thauvenay est une commune française, située dans le département du Cher et la région Centre. Au pied de Sancerre, Thauvenay borde le canal latéral à la Loire. Les vignobles qui surplombent Thauvenay ont l'appellation Sancerre Contrôlée.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Histoire
Au cours du 25 juin 1944, les troupes allemandes de l' École de Pionniers de Cosne-sur-Loire, résidant dans la caserne du 85e régiment d'infanterie de ligne, se sont livrées à une opération à l'aide de camions réquisitionnés le 24 juin et dont les chauffeurs et convoyeurs avaient été internés dans la caserne.
Cette expédition comprenait 15 à 20 hommes habillés en civil avec les vêtements des chauffeurs et convoyeurs internés. L'officier, un lieutenant de la Wehrmacht, arborait une veste de parachutiste avec les insignes de l'aviation américaine. Cette troupe, montée sur deux camionnettes et une voiture de tourisme, se rendait à Thauvenay. Ils étaient armés de mitraillettes de fabrication anglaise ou américaine et de fusils-mitrailleurs français, modèle F. M. 24. Les hommes se présentèrent aux habitants de Thauvenay comme maquisards accompagnant un officier américain; deux ou trois d'entre eux parlaient correctement le français. Les autres étaient censés être des Polonais, déserteurs de l'armée allemande.
Au contact de la population, l'officier allemand aurait enlever sa veste de parachutiste et montrer son vrai uniforme. Les hommes révélèrent leur identité réelle et il s'ensuivit un sauve-qui-peut général. Le détachement ouvrit le feu à la mitraillette sur la population. Ils tuèrent un certain nombre d'habitants, dans leur précipitation, tuèrent également l'un des leurs et en blessèrent deux, mais mirent ces pertes sur le compte des habitants. Dans le but de cerner le village, ils envoyèrent chercher du renfort qui arriva dans trois camionnettes faisant partie du plan de détresse de Paris et conduites par leurs chauffeurs habituels. Les Allemands recommencèrent le mitraillage et incendièrent cinquante maisons.
Six personnes sont tués et onze autes prises en otage[1] et ramenées à la caserne de Cosne où elles auraient été exposées au milieu de la cour. Parmi les victimes, qui avaient toutes été défigurées par les tirs de mitraillettes, se trouvaient un enfant de quatorze ans environ, et probablement une femme avec un pantalon d'homme. Les corps furent ensuite rechargés sur un plateau automobile et laissés toute la nuit à découvert sans aucun protecteur. Ils étaient emmenés le lendemain à Bourges avec dix otages pris dans le village, les morts et les otages étant cadenassés ensemble dans un fourgon de livraison, sans aération ni éclairage. Le 26 juin, les Allemands procédèrent à l'enterrement solennel de deux des leurs, celui qui avait été tué au cours de l'opération de Thauvenay et un autre tué accidentellement par une mine allemande[2].
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
février 2006 | Serge Laloue | |||
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|
250 | 255 | 293 | 274 | 295 | 302 | 302 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
Dans ce petit village se trouve un ancien lavoir en très bon état, ainsi qu'un chateau toujours habité et une chapelle romane du XII siècle.