Basse-Rentgen

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Basse-Rentgen
Carte de localisation de Basse-Rentgen
Pays France France
Région Lorraine
Département Moselle
Arrondissement Thionville-Est
Canton Cattenom
Code Insee 57574
Code postal 57570
Maire
Mandat en cours
Viviane Winterrath
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de Cattenom et environs
Latitude
Longitude
49° 29′ 01″ Nord
         6° 12′ 14″ Est
/ 49.4836111111, 6.20388888889
Altitude 209 m (mini) – 267 m (maxi)
Superficie 10,46 km²
Population sans
doubles comptes
306 hab.
(1999)
Densité 29 hab./km²

Basse-Rentgen est une commune française située dans le département de la Moselle.

Sommaire

[modifier] Géographie

Situé à 15 kilomètres de Thionville et 40 km de Metz, Basse-Rentgen est véritablement au cœur de l'Europe. Il se trouve à 140 km de Strasbourg, 200 km de Bruxelles et 170 km de Francfort-sur-le-Main.

En plein pays des 3 frontières, il se trouve à 1 km de la frontière luxembourgeoise (Luxembourg-ville est située à 15 km) alors que Perl, la ville allemande la plus proche, est à moins de 15 km.

Le village est desservi par la départementale D62, qui croise la nationale N53 (Thionville-Luxembourg) entre Basse-Rentgen et Haute-Rentgen ; et fut anciennement traversé par la voie romaine Metz-Trèves.

Enfin le village est traversé par un ruisseau, le Dollbach.

[modifier] Histoire

Basse-Rentgen était le dernier tronçon français de la voie romaine Metz-Trèves avant la frontière luxembourgeoise, et d'autres nombreux vestiges gallo-romains laissent penser qu'une agglomération, datant de cette époque, était implantée à cet endroit.

En 1790, Basse-Rentgen acquit ses deux actuelles entités territoriales : Haute-Rentgen et Preisch], cette dernière contribuant à sa notoriété.

Jusqu'en 1808, Basse-Rentgen dépendit de la paroisse de Puttelange, bien qu'étant une des mairies de la seigneurie de Rodemack. Haute-Rentgen se dote d'une chapelle dite Saint-Hippolyte en 1765 et tous les ans la tradition veut qu'on fête ce saint au hameau. À côté de la chapelle, on y découvre une double-croix datant de 1480.

En 1826, après l'avoir seulement acquis, le village cède le hameau de Dodenom à Roussy-le-Village. Basse-Rentgen construisit sa propre église à l'écart du village (1827, une construction de l'architecte diocèsain Derobe), mais celle-ci va être « rattrapée » par l'extension du village.

Une petite allée bordée de tilleuls conduit au domaine du château de Preiche, propriété depuis 1852 de la famille de Gargan. À l'époque, le domaine se dota d'une huilerie, d'une distillerie, d'une brasserie liée à une houblonnière alors qu'au village on pouvait trouver une tuilerie, aujourd'hui rasée mais qui a laissé son nom a une rue.

Plusieurs maisons et monuments ont été détruits lors de la Première guerre mondiale et lors de la Seconde guerre on a pris soin d'évacuer la population dans le petit village de Savigny-sous-Faye.

Depuis, le village n'a quasiment plus aucun commerce : les trois cafés, deux à Basse-Rentgen et un à Preisch ferment les uns après les autres tout comme la banque récemment. Malgré cela la population tend à s'accroître, la position géographique de Basse-Rentgen y étant pour quelque chose. Il n'y a qu'un commerce au village, le bar/restaurant du golf.

Le village a gardé quelques fermes anciennes à Haute-Rentgen et Basse-Rentgen, mais de nouvelles rues sont construites (rue St-Hippolyte à Haute-Rentgen) ou largement agrandie (rue de l'église), même si dans le même temps, Preisch se dépeuple, ce qui fait que la population de Basse-Rentgen, après avoir longtemps tourné autour de 200 habitants, en compte désormais 310.

Malgré son évolution, Basse-Rentgen a su préserver son identité et son charme.

[modifier] Histoire d'un nom

A l'image d'un grand nombre de communes lorraines, le nom du village de Basse-Rentgen semble tributaire de l'association du patronyme d'un chef germanique, ici appelé "Reginold" et du suffixe caractéristique en "-ing".

La première mention "Reginoldingas", qui atteste de la réunion de ces deux éléments, remonterait probablement à la fin du IXe siècle. Bien évidemment, les siècles qui suivirent furent synonymes de grands changements dans l'appellation de la localité.

En effet, les registres évoluaient au gré des copistes, engendrant des noms qui n'avaient que peu de rapports entre eux : "Runneke" (1225), "Ryntche" (1413), "Basse-Ringten" (1615) ou bien "Niederrencten" (1790) en sont quelques exemples.

Au XIXe, la commune fut désignée sous le nom de "Rentg-en-Basse" puis transcrite sous la forme germanique "Nieder-Rentgen" sous les diverses occupations allemandes avant de s'appeler définitivement "Basse-Rentgen".

Si "Haute-Rentgen" témoigne des mêmes sources que "Basse-Rentgen", ce n'est pas le cas pour "Preisch". Issu du patronyme d'un chef gaulois "Prius" et du suffixe d'appartenance latine "-acum", le nom "Pris" fut cité pour la première fois en 960. On a eu ensuite "Prisiche" (Xe), "Prisch" (XIIe), "Breiysgen" (1626), "Preiche" (1749) pour se figer officiellement en "Preisch" (germanisation de Preiche) après la Révolution.

Mais des diverses occupations allemandes persiste un léger doute sur l'appellation exacte du nom. On dira "Château de Preiche" (mais "golf du château de Preisch") et "Preisch" pour la localité alors que Preische est un amalgame des deux appellations et n'existe pas.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1986 2001 Jean-Marie Léonard
mars 2001 Viviane Winterrath
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
223 254 230 213 289 306
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Le château de Preisch du XVIIIe siècle qui possède un parc à l'anglaise et une chapelle avec des vitraux réalisés par Laurent-Charles Maréchal au XIXe siècle.
  • Le pont des espagnols datant du XIXe siècle.
  • La double croix de Haute-Rentgen, située à proximité de la chapelle, datant de 1480.
  • Un centre hyppique, une aire de jeu, un terrain de football (herbe et synthétique), un multisport, une bibliothèque (à Évrange) participent à la convivialité de la commune.

[modifier] Le chateau de Preisch (ou Preiche)

Un premier château, féodal, fut construit au domaine de Preiche par Albert de Pris en 1122. Les bases de quatre tours de la première enceinte et les douves subsistent. Appartient successivement aux Preisch mentionnés dès 1122, aux Ottange à partir de 1443, à Gérard de Gulch en 1500. Ce château sera détruit en 1680.

Le château était désormais la propriété des Mérode (après moults polémiques et mariages), après avoir été possédé par la famille de Rodemack. Le corps de logis est du premier quart du XVIIe siècle, construit pour Marguerite de Mérode-Houffalize et Conrad de Soetern, dont les monogrammes C S M ornent d'ailleurs toujours l'édifice.

Devient la propriété successivement des Salles, en 1644, des Rahier en 1685, des Salles à nouveau en 1753. François Lasalle fait repercer les baies du château entre 1764 et 1789 et construit la chapelle Sainte-Madeleine. Les Pavillons à l'entrée du domaine sont de la première moitié du XIXe siècle, construits pour Jacques Milleret, propriétaire du château de 1812 à 1832, qui a également aménagé un parc à l'anglaise autour du château.

Ce parc, de 106 hectares, est entouré d'un haut mur long de 7 kilomètres, datant de l'époque de Napoléon Ier, et s'étendant jusqu'à la frontière luxembourgeoise. Il est longé par la voie romaine Metz-Trèves. Une distillerie, une huilerie, une brasserie ainsi qu'un moulin sont construits de sorte que le château devienne véritablement le centre du hameau.

Actuellement, 50 hectares demeurent autour du château de Preisch, entretenus par les moutons hampshires et mis à disposition des visiteurs, promeneurs et pique-niqueurs.

[modifier] Le golf de Preisch

Au cœur du domaine privé du château, le golf possède trois 9 trous baptisés « France », « Allemagne » et « Luxembourg » signés par l'architecte William W. Amick et réalisés par Tom Dewar. Pour se perfectionner : enseignement et structures d'entrainement complètes (practice, 6 trous compacts, putting-green, bunkers«).

[modifier] Anecdote

La commune fut traversée par le Tour de France le 14 juillet 1950 (2e étape de la 37ème édition du Tour) lors de l'étape Metz-Liège (Belgique).


[modifier] Notes et références

  1. }}

[modifier] Liens externes