Baraque Michel

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La Baraque Michel
La Baraque Michel

La Baraque Michel (en allemand Michelshütte) est un lieu-dit du plateau des Hautes Fagnes. C'est le deuxième point le plus haut de la Belgique et de la Région wallonne, à 674 mètres d'altitude. C'était le point le plus haut avant l'annexion en 1919 par la Belgique de la partie orientale du plateau, qui appartenait jusque là à la Prusse et comprend le signal de Botrange.

La baraque elle-même est une auberge et le point de départ de nombreuses randonnées.

La Baraque Michel fut fondée entre 1811 et 1813 par un nommé Michel Schmitz, de Herbiester (hameau près de Jalhay), déjà en tant qu'auberge, mais aussi comme refuge pour voyageurs égarés : une cloche y était sonnée par temps de brouillard, ce qui permit le sauvetage de plus d'une centaine de personnes au cours du XIXe siècle. Cette création a donné lieu à une légende.

L'établissement servit également de relais pour les malles-poste prussiennes (qui reliaient les deux villes d'Eupen et Malmedy, à l'époque prussienne, mais pour lesquelles la liaison directe se faisait par ce territoire belge sur l'actuelle route nationale 68).

Plusieurs rivières importantes de Belgique, tributaires du bassin de la Vesdre, prennent leur source à proximité. Les principales sont la Gileppe, la Hoëgne et la Helle.

Coordonnées : 50°31′07″N 6°03′45″E / 50.51861, 6.0625

Sommaire

[modifier] La légende de la Baraque Michel

La création de la Baraque Michel a donné naissance à une légende. Selon celle-ci, Michel Schmitz se serait égaré dans les Fagnes et, épuisé par sa lutte contre les éléments, aurait fait le vœu, s'il échappait à la mort, de bâtir sur la lande un refuge où les voyageur perdus comme lui pussent trouver asile. Ayant planté son bâton à l'endroit où il venait de prendre cette décision, Schmitz retrouva miraculeusement son chemin. Dès que, par la suite, il eut retrouvé le théâtre de son aventure, il y construisit une cabane où il s'installa en ermite afin de mener sa mission à bien. Ce havre serait à l'origine de l'auberge fagnarde. Cette légende a été reprise dans de nombreux ouvrages touristiques, et dans la littérature régionale (notamment par l'écrivain mineur Albert Bonjean, « chantre de la Fagne »). Plusieurs historiens ont souligné les incohérences et les absurdités du récit ; le professeur Klinkenberg a démontré que le cliché du voyageur égaré et miraculeusement retrouvé provient en ce cas d'un conte bien antérieur dû à Marcellin La Garde, conte transposé à leur établissement par les occupants de la Baraque Michel.[1].

[modifier] Monuments situés à proximité

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[modifier] Lieux-dits et auberges situés à proximité

[modifier] Références

  1. Naissance et développement d'une légende : le cas de la Baraque Michel, dans La Vie Wallonne, t. XLIX, 1975, pp. 129-161.

[modifier] Liens externes

Photos de la Baraque Michel

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