Banque Monneron

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Monneron.

Les frères Monneron ont joui à leur époque d'une grande notoriété.

Famille de négociants français qui obtint en 1791 le droit de frapper une monnaie de cuivre dont les pièces valaient 10 centimes et 25 centimes et qui portaient en exergue ces mots : "MONNERON Frères, Négociants à Paris d'où leur nom de monnerons.

Source : Nouveau Larousse Illustré

Les Monneron avaient établi des comptoirs dans les principales villes de France. Leur Banque principale était sur la place du Carrousel à Paris. [1]

Moyennant une commission, les Monneron échangèrent ces jetons contre des assignats de 30 livres et au delà. Mais leur trop grande confiance dans le papier révolutionnaire et sa rapide dépréciation les laissa avec un stock énorme d'assignats, alors que le public collectionna leurs médailles, dont ils avaient fait frapper pour plusieurs millions en Angleterre, et qu'ils avaient dû payer en monnaie trébuchante, d'où une perte considérable pour les frères Monneron. La ruine était au bout de l'aventure…

Les Frères Monneron firent fabriquer en Angleterre par Matthew Boulton, grâce à la machine à vapeur de Watt, des pièces de 2 et 5 sols en grande quantité dans l'atelier de Soho à Birmingham, à partir de la fin de l'année 1791.

Ces monnaies de nécessité auraient dû suppléer à la pénurie monétaire qui régnait en France et leur qualité technique et esthétique était bien supérieure aux médiocres productions officielles contemporaines en métaux vils.

En mars 1792, les Monnerons firent faillite et Pierre s'enfuit. Son frère Augustin reprit l'affaire, mais une loi du 3 mai 1792 interdit la fabrication des monnaies privées. En septembre, un décret interdit la commercialisation des pièces de confiance. Ces monnaies de nécessité circulèrent en fait jusqu'à la fin de 1793.

[modifier] Notes et références

  1. (in Abbé Filhol, Histoire d'Annonay, t.III p.276).