Bamilékés

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Bamiléké

Statue d'un chef coutumier à Bana
Population totale + 3.000.000
Populations significatives en province de l'Ouest (Cameroun), Douala, Yaoundé
Langue Bamiléké
Religion Culte des ancêtres, Chrétiens, Musulmans
Groupes ethniques relatifs Bamoun

Les Bamilékés forment le plus important des groupes ethniques du Cameroun (20%). Avec les Tikar et les Bamoun, ils composent le groupe des Semi-Bantou . Ils sont basés dans l'ouest du Cameroun.

Sommaire

[modifier] Histoire

les Bamilékés sont issus de plusieurs migrations en provenance du nord et dont l'origine remonte sans doute à l'Égypte Ancienne.

Ils sont particulièrement impliqués dans la vie économique du Cameroun et ont émigré en masse vers les deux grandes villes camerounaises Douala et Yaoundé

Cette population du Cameroun a été l'objet d'une attention particulière des autorités coloniales française puis du gouvernement indépendant camerounais, en raison de l'organisation de maquis de l'UPC dans cette région et a fait l'objet d'une violente répression de 1958 à 1964 qui laisse des interogations dans l'histoire du Cameroun soulevées par divers documents.

[modifier] Linguistique

Icône de détail Article détaillé : Bamiléké (langue).

La langue Bamiléké (famille de 11 dialectes) est probablement issue de l'ancienne Égypte.

[modifier] Sociologie

Les Bamiléké, connus à l'intérieur et à l'extérieur du Cameroun comme un groupe ethnique largement étendu, semblent très souvent être des victimes du dynamisme qui leur est attribué habituellement. En effet, depuis les indépendances, ce groupe est présenté dans les analyses ethniques comme le plus important sur le plan démographique, contrôlant plusieurs points stratégiques dans les secteurs économiques et commerciaux nationaux, présentant de forts indices migratoires et faisant preuve d'endurance.

Une certaine tendance de l'élite intellectuelle des Bamiléké présente le groupe comme étant devenu la cible de toutes les discriminations, soit du fait de la méfiance des autres groupes ethniques, soit du fait d'une mythification excessive d'une hégémonie présumée. Accusée d'être motivée par cet esprit hégémonique qui l'autoriserait à prendre le pouvoir pour transformer sa suprématie économique présumée en domination politique et mettre en place une hégémonie irréversible au Cameroun, l'élite intellectuelle Bamiléké a toujours nié avoir de telles intentions. Selon elle, il s'agit plutôt de prétextes basés sur des arguments sans fondement afin de faire taire les Bamiléké et de fausser ainsi le processus démocratique.

[modifier] Ethnologie

Case typique de l'architecture Bamileke
Case typique de l'architecture Bamileke
Icône de détail Article détaillé : Chefferie Bamiléké.

Les toitures de chefferies bamiléké sont obligatoirement de structure pyramidale.

Le culte du crâne des anciens est pour eux une forme de transmission de la mémoire.

[modifier] Topographie

Les hauts plateaux bamiléké de l’Ouest-Cameroun sont connus pour la célébrité de ses paysages de bocage. Dans un contexte topographique de hauts plateaux étagés, caractérisé par une succession de collines dominées par quelques montagnes isolées pouvant atteindre ou dépasser 2 000 m d’altitude, l’exploitation du sol est fondée sur une judicieuse association de l’agriculture et de l’élevage du petit bétail. L’espace utile, support du peuplement et des activités est appréhendé au travers des distances en rapport avec les temps de déplacement entre les lieux sociaux et/ou de production : éloignement ou rapprochement à partir du lieu de résidence, du siège des institutions traditionnelles, du « point central » de la chefferie… Ces lieux sociaux à partir desquels s’organise la vie des communautés locales sont eux-mêmes différenciés par rapport à leur position topographique : soit sur le haut (toutes parties hautes qu’elles soient sur colline ou sur montagne) ou vers le bas (dépressions, vallées, parties avals des versants). Cette conception dipolaire de l’espace a prévalu lors de l’occupation de la région et au découpage de l’espace en chefferies traditionnelles (une centaine de chefferies sur environ 6 000 km²). A l’intérieur des différentes chefferies, le découpage administratif traditionnel en quartiers s’est largement appuyé sur les notions de haut et de bas. Il en a été de même pour l’implantation des unités d’habitations familiales, pour l’édification et l’extension des haies vives et pour l’aménagement paysager de l’espace.

[modifier] Liens

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  • Topographie : Le haut et le bas dans l’occupation et l’aménagement de l’espace rural Bamileke (Ouest cameroun), une perception uniscalaire des territoires Par Jean-Marie Fotsing
  • Sociologie  : La question Bamiléké pendant l'ouverture démocratique au Cameroun : retour d'un débat occulté (Dieudonné Zognong)
  • Linguistique: L'origine égyptienne ancienne de la langue Bamiléké : la parenté linguistique et génétique entre le Medu Neter et le Medu Mba Par P. Mandjudja Nguegang