Bénéfice primaire

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Le bénéfice primaire est une notion mal connue, mais qui fait toute la particularité de l'abord, par la psychanalyse, des troubles mentaux.

  • Bénéfice : car, quelle que soit la maladie considérée, elle est vue comme un avantage pour le malade. Plus précisément il n'y a pas de malade, en psychanalyse... Le névrosé s'avère simplement attaché à des désirs inconscients que sa maladie lui permet de ne pas occulter. Le psychotique quant à lui prend bénéfice à se masquer ce qu'il redoute le plus, en imaginant l'autre responsable de ses propres impulsions.
  • Primaire : car une pathologie peut entraîner, cette fois d'après d'autres disciplines également, des bénéfices plus accidentels, nommés en psychanalyse bénéfice secondaire (mais le terme sera repris).

Les implications de ce concept sont donc grandes. Toute la cure psychanalytique s'attaque finalement à ce bénéfice pris dans le trouble mental. La névrose n'a de difficulté à être soulevée que la résistance du névrosé, et cette résistance n'est guère que son attachement à la pathologie.

Plus avant, les psychopathologies n'en sont donc pas : elles ne sont pas comparables à des affections générales puisque somme toutes, elles ne sont qu'un moyen que déploie celui qui s'en dit affecté, même s'il peut être persuadé, jusqu'au tréfonds de sa conscience et de sa mémoire qu'il en souffre.

Si ce paradigme est valable pour d'autres troubles que la névrose, probablement l'est-ce sous d'autres formes. Ainsi, l'analyste Pierre Fédida peut faire, selon son titre, une éloge de la dépression, mais sans doute moins considérer cette dernière comme bénéfique dans le même sens que la névrose.