Bès (Lozère)

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Le Bès
Photo demandée - Merci
Longueur 66,8 km
Débit moyen 7,86 m3.s-1
mesurés à Saint-Juéry
Surface du bassin 283 km2
Se jette dans la Truyère
Bassin collecteur la Garonne
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

Le Bès est une rivière française du Massif central qui coule dans les départements de la Lozère et du Cantal. C'est un affluent de la Truyère en rive gauche, donc un sous-affluent de la Garonne par la Truyère, puis par le Lot.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le Bès prend sa source dans la Lozère sur le plateau de l'Aubrac au Signal de Mailhebiau , et rejoint la Truyère dans le lac de la retenue du barrage de Grandval. Il se trouve à cheval entre la Lozère et le Cantal dont il est la frontière naturelle sur plusieurs kilomètres. En amont, la rivière coule sur le plateau de l'Aubrac, à une altitude élevée, dans une vallée peu encaissée. A partir du Pont du Gournier, la vallée prend la forme d'un U, caractéristique des vallées glaciaires. Un glacier important a en effet occupé la vallée à l'ère quaternaire, issu de la calotte qui recouvrait l'Aubrac à cette époque. Les traces qu'il a laissées sont frappantes surtout au niveau de Recoules d'Aubrac et de Grandvals. En aval de Saint-Juéry, le Bès forme des gorges profondes en V, plus classiques, dans le granit.

[modifier] Départements et principales villes traversés

[modifier] Principaux affluents

  • l'Hère
  • le Rioumau
  • la Bédaule

[modifier] Hydrologie

Le Bès est une rivière très irrégulière, à l'instar de ses voisines affluents de la Truyère. Son débit a été observé durant une période de 51 ans (1956-2006), à Saint-Juéry, localité du département du Cantal située au niveau de son confluent avec le Truyère (ref : [1] ). Le surface ainsi étudiée est de 283 km², soit la quasi totalité du bassin versant de la rivière.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Saint-Juéry est de 7,86 m³ par seconde.

Le Bès présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme c'est souvent le cas des cours d'eau du massif central. Les hautes eaux se déroulent en hiver et au printemps, et se caractérisent par des débits mensuels moyens oscillant entre 12,0 et 12,7 m³ par seconde, de décembre à avril inclus (avec un maximum fort léger en février). A partir du mois de mai, le débit diminue rapidement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit mensuel moyen allant jusqu'au plancher de 1,61 m³ au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et cachent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,410 m³ par seconde, en cas de période quinquennale sèche, ce qui ne peut être qualifié de très sévère. Ce profil est fréquent parmi les rivières du massif central issues de sommets élevés (voir note [2] ).

Les crues, quant à elles, peuvent être extrêmement importantes, compte tenu de la taille assez réduite du bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 170 et 250 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 300 m³ par seconde, le QIX 20 de 350 m³, tandis que le QIX 50 se monte à pas moins de 420 m³ par seconde, soit plus que le débit moyen de la Loire à Orléans ou de la Seine à Poissy (voir note [3] ).

Le débit instantané maximal enregistré à Saint-Juéry a été de 465 m³ par seconde le 1er novembre 1994, tandis que la valeur journalière maximale était de 243 m³ par seconde le 24 décembre 1973. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue était plus que d'ordre cinquantennal, et donc très exceptionnelle.

Le Bès est une rivière très abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 875 millimètres annuellement, ce qui est plus de 2,5 fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, tous bassins confondus, et supérieur aussi à la moyenne des bassins de la Garonne (384 millimètres), du Lot (446 millimètres), et même de la Truyère (671 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre très élevé de 27,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station O7444010 - Le Bès à Saint-Juéry (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes