Truyère

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Truyère
Longueur 170 km
Débit moyen 69,5 m3.s-1
mesurés à Entraygues-sur-Truyère
Surface du bassin 3 280 km2
Régime pluvio-nival
Se jette dans le Lot
Bassin collecteur Garonne
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

La Truyère est une rivière française du Massif central.

Sommaire

[modifier] Géographie

Elle prend sa source dans la forêt de la Croix-de-Bor dans la montagne de la Margeride, à 1450 m d'altitude (Lozère, 48), et se jette dans le Lot à l'aval d'Entraygues-sur-Truyère.

[modifier] Départements et principales villes traversés

[modifier] Hydrographie

Cours : 170 km de long avec des dénivellations importantes ce qui a favorisé l'hydroélectricité : (barrage de Grandval, barrage de Sarrans, barrage de la Barthe, barrage de Couesque, ...), au détriment du biotope naturel et des activités traditionnelles telles la pêche, notamment la pêche à la mouche.

Le débit est devenu très irrégulier depuis l'installation des barrages, avec parfois des lâchers trop importants pour le cours d'eau, provoquant l'érosion accélérée des berges, et parfois, des "débits réservés" largement inférieurs aux minima légaux, provoquant la mort par asphyxie des espèces aquatiques et dépôt des boues fines et des métaux lourds (toxiques).

[modifier] Hydrologie

La Truyère est une rivière très abondante, comme c'est souvent le cas pour les cours d'eau issus des sommets du massif central français. Son débit a été observé sur une période de 78 ans (1914-1991), à Entraygues-sur-Truyère, localité du département de l'Aveyron située au niveau de son confluent avec le Lot [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 3 280 km², c'est-à-dire sa totalité.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Entraygues-sur-Truyère est de 69,5 m³ par seconde.

La Truyère présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées, comme bien souvent dans la moitié sud de la France. Les hautes eaux se déroulent de la fin de l'automne au début du printemps et sont caractérisées par un débit mensuel moyen allant de 78,6 à 109 m³ par seconde, de novembre à mai inclus. On constate un premier sommet en décembre (pluies) et un second plus important en mars (pluies et fonte des neiges). Dès la fin du mois de mai, le débit diminue rapidement jusqu'aux basses eaux d'été. Celles-ci ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit moyen mensuel allant jusque 17,1 m³ par seconde au mois d'août. Mais les fluctuations sont plus prononcées sur de plus courtes périodes, et selon les années.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 2,3 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est sévère pour un cours d'eau de cette taille, mais parfaitement normal dans les régions méridionales du massif central (voir note [2] ).

Les crues, quant à elles, peuvent être très importantes. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 670 et 1 000 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 1 200 m³ par seconde, le QIX 20 de 1 500 m³ et le QIX 50 de 1 800 m³ (voir note [3] ).

Le débit instantané maximal enregistré à la station d'Entraygues-sur-Truyère a été de 433 m³ par seconde le 26 avril 1989, tandis que la valeur journalière maximale était de 1 260 m³ par seconde le 9 octobre 1920. En comparant la seconde de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il ressort que cette crue d'octobre 1920 était d'ordre décennal, et donc pas du tout exceptionnelle.

Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à un des affluents de la Seine au sud-est de Paris, l'Yonne, réputée pour ses crues et les menaces qu'historiquement elles ont fait peser sur la ville de Paris (L'Yonne est dotée d'un bassin de 10 887 km² et d'un débit moyen de 95 m³ par seconde). Le QIX 10 de l'Yonne en fin de parcours vaut 710 m³ (contre 1 200 pour la Truyère), son QIX 20 est de 820 m³ (contre 1 500 pour la Truyère), et son QIX 50 se monte à 960 m³ (contre 1 800 pour la Truyère). Ainsi malgré un bassin plus de deux fois moins étendu et un débit moyen de moins des trois quarts, le volume des crues de la Truyère vaut près du double de celles de l'Yonne.

La Truyère est une rivière abondante, alimentée par des précipitations elles aussi abondantes, dans la région des massifs de l'Aubrac et du Cantal notamment. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 671 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, supérieur d'environ deux fois à la moyenne d'ensemble de la France, ainsi qu'à la moyenne du bassin du Lot (446 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre élevé de 21,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Principaux affluents

  • le Bès
  • l' Épi
  • le Remontalou
  • le Lévandès
  • le Lebot
  • le Vezou

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station O7692510 - La Truyère à Entraygues-sur-Truyère (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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