Avetik Issahakian

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Avetik Issahakian
Statue d'Avetik Issahakian à Gyumri
Naissance 31 octobre 1875
Décès 17 octobre 1957
Activité Écrivain
Nationalité Arménie Arménie
Langue Arménien
Genre Poésie, Roman

Avetik Issahakian (en arménien : Ավետիք Իսահակյան) est un poète arménien né à Alexandropol en 1875 et mort en 1957.

Sommaire

[modifier] Biographie

Avetik Issahakian est né en 1875 à Alexandropol, actuellement Gyumri. Ayant fait ses études primaires dans sa ville natale, il suivit les cours du lycée d’Etchmiadzin, après quoi il se rendit à l’étranger où il étendit encore ses connaissances, notamment à l'université de Leipzig en 1893 ; en 1897, il suivit des cours de philologie et de philosophie à l'université de Zurich.

Issahakian a commencé à écrire dès l’âge de douze ans. Son premier recueil : Vers et blessures, paru en 1898, le rendit tout de suite populaire ; la publication d’Abou-Lala Mahari, en 1909, consacra sa réputation.

Fils de paysans arméniens, Issahakian a pérégriné à travers le monde, il s’est initié à toutes les religions et doctrines, aux croyances et aux sectes de Bouddha et de Confucius jusqu'au Christ et au Coran, de Lao-Tseu et Friedrich Nietzsche à Arthur Schopenhauer et il a expliqué ce mélange complexe d’idée et d’émotions humaines dans ses chants candides, presque rustiques. Il fut l'ami en France de Missak Manouchian. Il rentra en Arménie en 1936.

Bien des poètes très célèbres comme Louis Aragon, Nicolas Tikhonov se sont émerveillés du lyrisme d’Issahakian, surtout de ses chants d’amour et de nostalgie ; Alexandre Blok, traducteur des poésies d’Issahakian, le considère comme l’un des meilleurs poètes du début du XXe siècle en Europe.

Né à la lueur d’une lampe à huile, il a terminé sa vie sous les radio-signaux du premier satellite artificiel de la Terre en exprimant le tréfonds compliqué et souvent inaltérable de l’être humain, de la caverne de l’homme préhistorique jusqu'à la fusée. Avetik Issahakian est mort en 1957 et enterré au Panthéon d'Erevan.

[modifier] Œuvres

  • Vers et blessures, Son premier recueil de poésies, 1898.
  • Abou-Lala-Mahari, Poème très connu, 1909-1911.
  • Proses :
    • Le Garibaldien', 1907.
    • La Charrue de mon père, 1912.
    • La Pipe de la patience, 1928.
  • Légendes et contes d’Issahakian :
    • L’Amour éternel, 1919.
    • Le Cœur d’une mère, 1917.
    • Lilith, 1921.
    • Le Dernier printemps de Saadi, 1923.
  • Roman : Maître Karo, 1912.
  • Poème patriotique: Meher le Grand, 1919.
  • Poésies connues :
    • Toutes les nuits dans mon jardin.
    • Ce chemin tortueux.
    • Chant de Zaro.
    • Je rends mon âme, donne-m'en.

[modifier] Poème

« De l’antique coupole de l’Ararat
Des siècles sont venus comme une seconde
Et sont passés.

Le glaive des foudres sans nombre
Ont frappé son diamant
Puis ont passé.

L’œil des générations effrayées par la mort
S’est posé sur son sommet-lumière
Puis ont passé.

Maintenant c’est ton tour
Toi aussi contemple son front altier
Et passe. »
    — Le mont Ararat, 1927 (traduit par Elisabeth Mouradian et Serge Venturini).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Avetik Issahakian, Abou Lala Mahari, Éditions Haïastan, 1975, Jean Minassian et Guevorg Emine (trad.).
  • (hy) A. M. Inchikian, Recueil des poésies d’Issahakian, Éditions Haïastan, 1973.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes