Auguste Poulet-Malassis

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Auguste Poulet-Malassis
Gravure par Félix Bracquemond (1878).
Gravure par Félix Bracquemond (1878).
Naissance 16 mars 1825
à Alençon
Décès 11 février 1878 (à 53 ans)
à Paris
Nationalité France France
Profession Éditeur et bibliographe
Famille Poulet-Malassis

Auguste Poulet-Malassis, né à Alençon le 16 mars 1825 et mort à Paris le 11 février 1878, est un éditeur et bibliographe français.

Le nom de Poulet-Malassis restera à jamais associé à celui de son ami Baudelaire qui le surnommait « Coco Mal-Perché ».

Issu d’une longue lignée d’imprimeurs alençonnais à laquelle on doit une impression de la Bible en français à la Réforme, il commence très jeune son apprentissage dans l’entreprise familiale. Il se lie d’amitié avec Léon de la Sicotière au lycée des jésuites d’Alençon. En 1845, il monte faire des études de lettres à Paris où il découvre les bouquinistes.

Il prend part à la Révolution de 1848 en publiant son propre journal, l’Aimable Faubourien, journal de la canaille : vendu par la crapule et acheté par les honnêtes gens, qui lui vaudra sept mois de prison.

En 1850, il rencontre Baudelaire et reprend la direction de l’imprimerie familiale en 1855 avec son beau-frère, Eugène de Broise. Il ouvre une librairie à Paris, rue de Buci.

Le contrat de publication des Fleurs du mal est signé avec les éditions Malassis-de Broise le 30 décembre 1856. Six des poèmes devront être retirés de l’ouvrage, condamné pour outrage à la morale publique. Poulet-Malassis et de Broise devront débourser 100 francs d’amende chacun. Le 24 mai 1861, Baudelaire cède à l’éditeur le droit de reproduction exclusif de ses œuvres littéraires parues ou à paraître, ainsi que de ses traductions d’Edgar Allan Poe. Il a également édité les poètes du Parnasse tels que Théodore de Banville et Leconte de Lisle.

Son goût pour les auteurs marginaux et les textes licencieux (Nerciat, Crébillon) finirent par le mener à la faillite le 2 septembre 1862. Emprisonné pour dettes, il s’exile en Belgique où il recommence à imprimer clandestinement des textes de la même veine. En 1875, il revient à Paris pour y trouver la mort.

[modifier] Références

  • Claude Pichois, Auguste Poulet Malassis : l’éditeur de Baudelaire, Paris, Fayard, 1996 (ISBN 221359600X)
  • Gérard Oberlé, Auguste Poulet-Malassis, un imprimeur sur le Parnasse. Ses ancêtres, ses auteurs, ses amis, ses écrits, Montigny-sur-Canne, Manoir de Pron et Imprimerie alençonnaise, 1996
  • Benoît Noël, Auguste Poulet-Malassis & Charles Baudelaire, 150 ans de l’édition des Fleurs du Mal, Ville d’Alençon éditeur, 2007.
  • Benoît Noël et Laurent Paturaud, Auguste Poulet-Malassis, éditeur alençonnais d’avant-garde, Ville d’Alençon éditeur, 2007.

[modifier] Liens externes

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