Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais

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Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais
Naissance : 18 octobre 1777
Paris
Mort au combat : 3 janvier 1809 31 ans)
Cacabelos
Origine : France France

Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais, comte de l'Empire, né à Paris, le 18 octobre 1777, fut tué à Cacabelos en Espagne en 1809.

Il entra de bonne heure et comme simple soldat, au service ; mais il ne tarda pas à devenir aide-de-camp de Grouchy, puis de Murat, et servit avec eux en Italie et en Égypte.

Il prit part successivement à l'affaire de Saléhieh et au siège de Saint-Jean-d'Acre, où il reçut une blessure très-grave.

De retour en France avec Desaix, Colbert passa en Italie et se conduisit avec distinction à Marengo. Ses faits d'armes lui méritèrent l'étoile de la Légion d'honneur qui lui fut accordée le 19 frimaire an XII, et le 3 nivôse suivant, il reçut sa nomination au grade de colonel du 10e régiment de chasseurs. Ce fut en cette qualité qu'il se distingua, l'année d'après, devant Ulm et à la bataille d'Austerlitz. Élevé au grade de général de brigade à la fin 1805, l'Empereur le chargea presque aussitôt d'une mission importante à Saint-Pétersbourg où il sera accompagné de son grand ami Claude Testot-Ferry, futur colonel de la cavalerie de la Garde impériale (ils se retrouveront en Espagne).

En 1806, le général Colbert justifia la confiance que Napoléon Ier avait en lui. La bataille d'Iéna lui fournit l'occasion de déployer tout son courage et toute son habileté ; il donna dans cette journée des preuves de valeur, et nous lisons dans le 8e bulletin de la grande armée que, à la tête du 3e hussards et du 2e chasseurs, il fit sur l'infanterie ennemie plusieurs charges qui eurent le plus grand succès. Il épousa la fille du sénateur de Canclaux dont il eut 2 fils né en 1805 et 1808.

Envoyé en 1808 en Espagne, le général Colbert est sous les ordres de Bessières à Médina del Rio Seco (14 juillet 1808) et à Tuleda (23novembre) sous Lannes. En 1809 il commandait la cavalerie d'avant-garde du corps du duc d'Istrie. Sur la route d'Astorga, non loin de Villafranca, il fit 2 000 prisonniers, s'empara de quelques convois de fusils et délivra des hommes tombés au pouvoir des Anglais. Ce succès fut le dernier qu'il obtint; car dans la même journée, le 3 janvier 1809, comme il faisait une reconnaissance avec quelques tirailleurs d'infanterie, il reçut une balle au front et tomba en s'écriant : « Je suis bien jeune encore pour mourir ; mais « au moins ma mort est celle d'un soldat de la grande armée, puisqu'en mourant je vois fuir les derniers et les éternels ennemis de ma patrie ! » On eût dit que Colbert avait le pressentiment de cette fin prématurée ; l'avant-veille de cette catastrophe, au moment où l'Empereur lui promettait de hautes destinées, il lui avait répondu : « Dépêchez-vous, Sire, je n'ai que trente ans, il est vrai, mais je suis déjà bien vieux. »

Par décret du 1er janvier 1810, Napoléon décida que la statue de Colbert, mort au champ d'honneur serait placée sur le pont de la Concorde. Ce projet ne fut point exécuté.

Son nom a été placé parmi ceux des guerriers qui décorent l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest.

[modifier] Source

Les 3 Colbert, Général Thoumas

« Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)

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